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Critique d'album

Triumph


Rock & Roll Machine


(03/11/1977 - Attic - Hard-Rock, parfois prog' ou AO - Genre : Hard / Métal)
Produit par Mike Levine

Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Entre hard-rock mélodique et détours progressifs : un second album culte des Canadiens de Triumph"
François, le 15/05/2020
( mots)

Si je vous dis : trio canadien formé dans les années 1970 qui navigue entre hard-rock et rock progressif ? Effectivement, vous pensez à Rush plutôt qu’à Triumph. On se plaint souvent du manque de reconnaissance pour les compositeurs de 2112 en France : le cas de Triumph est encore plus grave puisqu’ils sont presqu’inconnus. Cela est d’autant plus étonnant qu’ils furent une vraie gloire nationale au pays de l’érable et connurent un réel succès chez les voisins étatsuniens. 


La comparaison avec Rush peut se poursuivre à l’écoute du chant de Rik Emmett (ça saute aux oreilles sur "Bring It on Home" !!), parfois très similaire à celui de Geddy Lee. Mais elle trouve aussi ses limites notamment dans l’inclinaison progressive, beaucoup moins marquée chez Triumph. 


Elle est pourtant bien présente sur ce second album, Rock & Roll Machine, dont la pochette semble imaginer un Trilogy d’ELP en version futuriste. C’est "The City" qui assure le rôle de longue pièce alambiquée : un titre en plusieurs parties pour près de dix minutes de musique. L’introduction rappellera évidemment Rush (et 2112) par son côté électrique aux mélodies classiques, pour nous entraîner dans de longs passages flamenco (aux réminiscences d’Isaac Albéniz) et aux airs ibériques. Il y a du Friday Night in San Francisco dans ce titre, et le goût pour la musique espagnole est une originalité assez marquée chez Triumph : cela permet aussi à Rik Emmett de montrer sa virtuosité et sa polyvalence, qui se confirme dans le solo de fin. La suite du morceau s’inspire du King Crimson mélancolique de la première période. Un titre au potentiel élevé qui est un beau mariage des genres. 


Du reste, l’album est plutôt tourné vers un hard-rock de haut-niveau, typiquement nord-américain (Aerosmith, Ted Nugent …), comme le bon "Takes Time" l’annonce en ouverture, ou encore "Little Texas Shaker" qui apporte une cure de jouvence aux sonorités hendrixiennes. Ce titre laisse d’ailleurs s’exprimer le batteur, Gil Moore, avec son instrument comme au chant qu’il partage avec Emmett. On fait un détour vers le blues musclé avec "Rocky Mountain Way", pas ce qu’il y a de plus original, mais dans le genre, c’est réussi. 


Quand il s’agit de faire du hard-rock, Triumph sait faire des titres jouissifs. Très bien construit, "Bring It on Home" alterne arpèges et moments plus agressifs avec un riff zeppelinien du tonnerre et un pont bien pensé pour préparer le solo. La deuxième partie de "New-York City", entre Winter pour son couplet et Derringer pour son refrain ("Rock’n’Roll Hoochie Koo"), est également d’une qualité remarquable, surtout sur les parties instrumentales à la guitare, impressionnantes de maîtrise. Démonstration qu’on retrouve sur "Rock & Roll Machine" en conclusion qui est un titre surtout réservé aux amateurs de beaux chorus avec ce qu’il faut d’effets et de vélocité : Emmett n’a pas à rougir face à Van Halen. 


Si comme beaucoup de Français vous êtes passé à côté de Triumph, c’est l’occasion de rattraper le temps perdu en commençant avec cet album incontournable. Une belle découverte garantie. 


 

Commentaires
GuillaumeAR, le 15/05/2020 à 09:56
Bonne découverte, pour ma part j'y ai retrouvé aussi beaucoup de ZZ Top et de Deep Purple.