
Soy un Caballo
Les Heures de Raison
Produit par
1- Sous les Paupières / 2- Volet / 3- Comme on va bien / 4- La Bibliothèque / 5- But will our Tears / 6- Robin / 7- La Chambre / 8- Au ralenti / 9- La Raison du plus fort / 10- La Lumière sur la Pelouse / 11- La Droiture / 12- Passer des jours


C’est torturée par l’attente, pressée contre la scène de la Maroquinerie, que j’avais découvert les Soy un Caballo, en première partie de Cocoon. Apparu sur scène avec une tête de cheval en caoutchouc sur le visage, Thomas, le guitariste, m’avait arraché un sourire. Et le duo s’était payé le luxe de faire patienter les fans de Cocoon, voir même de les distraire, avec leur pop douce et leur naïveté.
Un régal en live, mais voilà, le reste, c’est une autre affaire ...
L’album me laisse un gout étrange dans la bouche. Comme si Thomas et Aurélie avaient dégoté un gros chaudron, qu’ils y avaient versé des guitares depaysantes, un chant doux et paisible, des paroles candides, du xylophone, et avaient touillé le tout avec soin. Et nous avaient servi ça dans une jolie pochette verte, étiquetée « Les heures de Raison ». Et là, c’est le drame. Le mélange est fade, insipide, presque forcé. Oscillant entre musique à endormir les enfants et hymne de supermarché, la flamme ne prend pas. Une petite étincelle s’allume cependant à l’écoute de "Sous les Paupières", mais faiblit dès la deuxième piste, se rallume à quelques moments (avec "La Raison du plus fort") et s’éteint alors définitivement.
Peut-être les méchants Cocoon nous avaient-ils habitués à trop de qualité, mais en tout cas, le numéro de charme des Soy un Caballo est un échec total. Tout sonne faux, et les frêles mélodies du duo français s’oublient dans un soupir.