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Critique d'album

Soen


Lykaia


(03/02/2017 - UDR - Prog suédois - Genre : Hard / Métal)
Produit par Marcus Jidell

1- Sectarian / 2- Orison / 3- Lucidity / 4- Opal / 5- Jinn / 6- Sister / 7- Stray / 8- Paragon
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Aussi sensible que carnassier, le lycan s'aventure dans les hautes sphères du metal progressif"
Nicolas, le 18/12/2017
( mots)

Malgré ce qu’on entend dire à droite à gauche en ces temps de bilans de fin d’année, 2017 ne nous aura donné que peu d’occasions de réjouissance comme nous en débattrons lorsque nous décernerons nos traditionnels Albumrock Awards d’ici à quelques semaines (et si vous n’avez pas encore voté, foncez !). Néanmoins, la scène metal progressive contemporaine, ou “nouvelle scène” metal prog, ne cesse de nous apporter des motifs de satisfaction. Qu’ils s’appellent Haken, Leprous, Caligula’s Horse, Periphery, TesseracT, Animals As Leaders, les petits jeunes s’efforcent sans cesse de faire de l’ombre à leurs aînés, délogeant progressivement les Dream Theater, Enslaved et autres Threshold - ces derniers s’étant pourtant rendus les auteurs cette année d’un retour en fanfare. S’ajoutent maintenant à cette fine équipe le supergroupe scandinave Soen qui, déjà depuis quelques années, nous faisait de l’œil, mais réussit avec Lykaia à nous rallier à sa cause.


Soen réunit plusieurs seconds couteaux suédois qui ne vous diront rien pour la plupart, hormis peut-être Martin Lopez qui a longtemps officié derrière les fûts d’Opeth. Peu importe au demeurant. L’un des intérêts de Soen est de proposer un metal progressif racé, obnubilant, bien qu’ayant tendance à jouer les mêmes cartes que Tool : alternances entre riffs agressifs et portions psychédéliques chamaniques, basse très présente, batterie jouant de faux semblants et doté d’une belle variété sonore. Bien que la voix suave et habitée de Joel Ekelöf puisse difficilement faire de l’ombre à celle de Maynard James Keenan, la supercherie parvenait jusqu’ici à faire mouche sans toutefois transcender son illustre modèle. Lykaia rebat partiellement la donne, et c’est tant mieux car on sent qu’avec ce troisième disque, Soen commence à affirmer véritablement sa personnalité propre.


“Sectarian” débute l’affaire en fanfare avec un riff monumental, l’un des plus réussis de l’année, avant de se poursuivre sur une structure atypique (deux refrains différents à suivre, un long pont technique). Ça swingue, ça bastonne mais ça reste particulièrement accessible grâce à un chanteur qui demeure toujours dans l’émotion, sans jamais forcer sur son organe. Une douce occasion de vous essayer au metal si le genre vous est étranger. En définitive, Soen réunit bien des qualités : une bonne technicité quoique jamais mise exclusivement en avant (les riffs de “Sister” et de “Paragon”), une richesse de textures allant de la distorsion la plus graveleuse aux effets de reverb’ les plus planants (“Orison”), une basse - Stefan Stenberg, redoutable - qui sait s’imposer, et c’est rare dans le heavy metal même si le spectre de Justin Chancellor n’est jamais très loin, un son assez standard mais s’appuyant sur une production juste qui lorgne vers l’organique - Lykaia a été enregistré en analogique, ceci explique sans doute cela -, et une réelle accointance pour les empilements de thèmes appariés. Les chansons de cette troisième galette font souvent appel à des codas, vous savez ces petits ajouts de fin de piste qui repartent sur un motif mélodique différent et enrichissent l’ensemble (l’exemple typique, c’est “Rocket Queen” des Guns N’ Roses). Cet effet de “deux morceaux en un” va plus loin ici, puisque d’autres motifs viennent se surajouter à l’ensemble, introductions, ponts et autres divagations qui apportent à chaque chanson une bonne dose de variété. Il y a aussi une belle cohésion dans ce disque, une ambiance et une thématique surnaturelles (Lykaia rappelant par son bel artwork stylisé le lycanthrope ou loup garou), des paroles mystiques voire spirituelles, des accointances orientales (“Jinn” avec sa coda arabisante), de bonnes pièces massives (“Opal”) comme plus oniriques ("Lucidity", "Paragon"). Si l’on pense encore un peu à Tool, voire Opeth ou A Perfect Circle sur Lykaia, on peut l’apprécier sans réserve de son simple fait et espérer que ces scandinaves continuent à se bonifier à l’avenir, même si les deux groupes de Keenan risquent de refaire parler d’eux en 2018. Mais chut, il paraît qu’il ne faut rien dire.

Avis de première écoute
Note de 4/5
Après deux disques exécutés en bon toutou dans les traces de Tool, Soen sort de sa tanière et attaque ce troisième album avec une fougue carnassière. Mélodies brossées au poil, riffs sanguins et chant céleste se mêlent dans un Lykaia mordant aux allures de grande fête du prog moderne.
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