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Critique d'album

Pontiak


Echo Ono


(21/02/2012 - Thrill Jockey - indie neo-psychedelic rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Lions of Least / 2- The North Coast / 3- Left With Lights / 4- Across the Steppe / 5- The Expanding Sky / 6- Silver Shadow / 7- Stay Out, What a Sight / 8- Royal Colors / 9- Panoptica
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"D'un hard rock 70's charnu à un folk psyché, Pontiak colorie sa vision des USA !"
Marc, le 15/03/2012
( mots)

Dans la famille des barbus, les trois frères Carney ont décidé de se jouer des couleurs pour réaliser leur sixième album en six ans ! Echo Ono, avec sa magnifique pochette pigmentée, est en effet le résultat d'une envie expressionniste. Leur projet : dépeindre à travers différentes couleurs musicales les paysages, les grands espaces verts et les montagnes qu'ils ont traversé et qui les ont impressionnés durant leur dernière tournée américaine, de la Californie au Texas. Pour mieux transposer ces sensations au coeur de leur Virginie, ils ont réaménagé leur farmhouse studio avec l'achat d'un 24 pistes analogique pour mixer leurs sons les plus lourds avec des nuances mélodiques, leur marque de fabrique.

Cette façon vintage de faire de la musique donne du souffle et du relief à cet opus. Entre la lourdeur de Black Sabbath, les élans psychédéliques et les influences folk, leurs compositions peuvent apparaître parfois chaotiques mais elles sont surtout riches d'un mélange subtil de partitions heavy et de mélodies beaucoup plus sensibles.  

Dès les premières notes de "Lions of Least", Pontiak ​​puise dans l'essence du rock pur. Avec un riff à la MC5 couplé à une basse vrombissante et complètement jouissive, accompagnés de la voix traînante de Van Carney, le morceau d'ouverture plante le décor. "The North Coast" et "Left With Lights" se chargent de continuer à triturer l'auditeur avec des riffs lourds et saturés sous des accélérations grunge, ou une rythmique math rock, tandis que "Across the Steppe" est inspiré selon Van Carney par le premier groupe culte japonais Flower Travellin' Band ! A ce moment précis de l'album, leur vision des paysages et des couleurs peut sembler démesurée, mais nous sommes bien aux Etats-Unis et c'est pour notre bon plaisir. Et comme pour se remettre de l'agression non-stop des quatre premières chansons, le folk psyché de "The Expanding Sky" sonne comme la bande originale d'une scène se passant lors d'une nuit d'été, la tête dans les étoiles, en sirotant un bourbon tout en écoutant le chant des criquets. Très proche de l'esprit de Shearwater dans The Golden Archipelago, l'escale mi-acoustique va durer le temps de deux autres chansons aux tonalités identiques, avant que le trip Sabbathien de "Royal Colors" ne transcende la fin de ce voyage dans un tourbillon psychédélique, dont le feedback de la guitare finit par s'éclater en un riff cacophonique. En dernier ressort, l'instrumentale "Panoptica", grandiose et brutale, d'une puissance presque mystique, prend le soin de nous laisser sans réaction. 

D'un hard rock 70's charnu en passant par un folk psyché, la palette des couleurs sonores de cet Echo Ono transporte l'auditeur sur différents territoires au cours de ce voyage à travers l'histoire de la musique rock américaine. Sans fournir plus d'indices à ceux qui aiment classer ou cataloguer, cet album de famille n'est fait que pour susciter la vision de paysages rêvés à l'aide de quelques bonnes chansons. Elles ont en tout cas la puissance et l'esprit d'aventure requis pour nous propulser là où les frères Carney l'ont désiré. 

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