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Critique d'album

Oasis


Standing On The Shoulder Of Giants


(28/02/2000 - Big Brother/Helter Skelter/Sony Music - Brit Pop - Genre : Rock)
Produit par

1- Fuckin' In The Bushes / 2- Go Let It Out! / 3- Who Feels Love / 4- Put Yer Money Where Yer Mouth Is / 5- Little James / 6- Gas Panic! / 7- Where Did It All Go Wrong / 8- Sunday Morning Call / 9- I Can See A Liar / 10- Roll It Over / 11- Let's All Make Believe
Note de 4/5
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Note de 2.0/5 pour cet album
"Un album mineur, mal orienté et qui n'arrive pas à convaincre"
Nicolas, le 25/10/2008
( mots)

Que dire de cet album, si ce n'est qu'il s'agit du plus mauvais disque des mancuniens à ce jour ? Ce quatrième effort studio d'Oasis marque l'aboutissement d'une chute vertigineuse qui avait commencé quelques semaines après la sortie de Be Here Now, déjà bien moins réussi que ses prédécesseurs, et qui avait surtout permis aux détracteurs des frères Gallagher de répandre enfin toute la haine qu'ils ne pouvaient exprimer du temps de la splendeur du groupe. Pris dans une tourmente de critiques plus acerbes les unes que les autres, désarçonnés par ce soudain désaveu public et critique, les deux frères se sont mis à douter de leur musique et ont décidé de l'orienter vers une couleur différente. Grand mal leur en a pris.

Il y a une chose qu'on ne peut pas reprocher à ce disque, c'est sa concision. A mille lieues des divagations alambiquées du précédent opus, les dix titres qui le composent marquent le retour à une certaine forme de dépouillement, que ce soit dans leur longueur où dans leur structure. Mais on s'arrêtera là pour les louanges, malheureusement. Le plus gros défaut de l'album repose dans la teinte musicale développée, louchant très nettement vers un psychédélisme à demi assumé qui ne colle pas du tout avec le caractère direct et impulsif des bad boys de Manchester. On note donc avec désarroi l'apparition de synthés envahissants - typés harmoniums - qui viennent alourdir les guitares et qui n'apportent absolument rien aux mélodies. L'autre défaut marquant de l'album est un gros problème de rythme. A part l'instrumental "Fuckin' In The Bushes", et "I Can See A Liar" qui redonnent un peu d'énergie à l'ensemble, le reste se traîne misérablement entre balades molles et mid-tempo pompier. Même "Put Yer Money Where Your Mouth Is", pourtant plus rapide que d'autres, n'arrive pas à décoller du fait d'incessantes piques de guitares monorythmiques proprement horripilantes. Impossible d'imaginer, à l'écoute de ce Standing On The Shoulder Of Giants, que ce sont les mêmes rockeurs qui ont pondu le génial Definitely Maybe.

Mais le pire, ce sont les airs en eux-mêmes. On a rarement vu Noel Gallagher aussi peu inspiré que sur cette galette. Qu'ils sont loin, les "Supersonic", les "Talk Tonight" et autres "Wonderwall". Et ce n'est pas l'entrée de Liam dans le pool des auteurs-compositeurs qui parvient à changer la donne, bien au contraire : son "Little James" décroche la palme de la plus mauvaise chanson jamais réalisée par le combo, à égalité néanmoins avec le  "Who Feels Love" de son frangin, les deux titres rivalisant haut la main en matière de mièvrerie et de fadeur. Heureusement, quelques sursauts d’orgueil viennent sauver l'album du naufrage intégral. Pas beaucoup, remarquez. "Go Let It Out" n'est finalement pas si mal que ça même si ses arrangements peuvent être considérés comme douteux : la voix de Liam Gallagher y est tout bonnement terrible, encore plus traînante et éraillée que de coutume, et apporte énormément à la chanson. Un peu plus loin on retrouve l’impeccable "Gas Panic!", parfait mélange de lyrisme et d'ambiance oppressante. Il faut attendre la septième plage pour retrouver Noel au chant, et ses deux interventions sur "Where Did It All Go Wrong ?" et "Sunday Morning Call" parviennent à remonter le niveau global du disque. De fait il est incontestable que la deuxième moitié de la playlist se révèle bien moins catastrophique que la première, ceci bien sûr si on n'omet pas de signaler que "Roll It Over", chargé de clore les hostilités - ou d'abréger les souffrances de l'auditeur (au choix), ne trouve rien de mieux que de tourner en rond tel un ouroboros pachydermique, en suscitant au mieux l'impression terrifiante que le disque ne va jamais s'achever.

N'en jetons plus, la coupe est pleine. Standing On The Shoulder Of Giants n'est ni plus ni moins qu'un album raté, dont la piètre qualité n'est certainement pas étrangère au départ de deux membres du line-up originel (Bonehead et Guigsy), et que peu de fans prendront plaisir à réécouter. Quant à ceux qui n'apprécient pas plus que ça le rock d'Oasis , ils n'auront aucun remord à passer leur chemin... sauf s'ils ont envie de se marrer un bon coup.

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