Metallica
Kill 'Em All
Produit par Paul Curcio
1- Hit the Lights / 2- The Four Horsemen / 3- Motorbreath / 4- Jump in the Fire / 5- (Anesthesia) Pulling Teeth / 6- Whiplash / 7- Phantom Lord / 8- No Remorse / 9- Seek & Destroy / 10- Metal Militia
Metallica c’est avant tout l’histoire d’un skateboarder/guitariste (James Hetfield) et d’un batteur danois (Lars Ulrich) tous deux influencés à l’époque par la "New Wave of British Heavy Metal" (Iron Maiden, Motörhead etc…), deux ados qui, lorsqu’ils "jamment" ensemble à L.A. en 1981, sont encore loin d’imaginer qu’il formeront l’année suivante le groupe de metal qui deviendra un exemple pour toute la génération métalleuse qui suivra. Seulement pour former un groupe de Metal, il est clair qu’il faut être plus que deux…C’est pourquoi les deux p’tits gars enrôleront le prodigieux bassiste Cliff Burton (dont nous auront l’occasion de reparler) ainsi qu’un certain Dave Mustaine à la guitare solo. Peu avant la session d’enregistrement de ce premier album, le groupe limogera Dave Mustaine (celui-ci formera alors Megadeth) pour le remplacer par Kirk Hammett, et ce changement ne sera pas des moindres croyez moi…
L’album démarre avec "Hit the Lights" : des riffs bruts, rêches et surtout très speed, bien suivis par la basse et la batterie, et surtout…surtout…des solos très rapides et très techniques qui interviennent juste après les parties de chant ainsi qu’un dernier interminable (dans le bon sens du terme !) pour clore la piste ; pour expliquer ce déluge auquel on vient d’assister, il est à noter qui Kirk Hammett fût élève de Joe Satriani, ceci expliquant cela…En ce qui concerne le chant, on remarque que les p’tits gars sont encore jeunes, et, justement, en particulier James Hetfield, âgé à l’époque de 20 ans seulement : son chant ressemble donc à celui d’un adolescent pré pubère en pleine crise qui tente d’expulser sa rage alors qu’il est entrain de muer…mais il le fait bien et c’est finalement ça qui compte ! Après cet première piste on est dors et déjà scotché à son canapé les yeux grand ouverts en s’exclamant : "Wouha ! Y déchire veugra ce skeud !". Attendons de voir la suite…La piste suivante, "The Four Horsemen", deviendra le surnom des 4 californiens (ça promet !) : le groupe nous montre ici ses talents en terme de composition puisque nous avons affaire à une superbe compo. métallique de 7 minutes, alternant plusieurs parties dont certaines plus calmes que d’autres mais toujours avec ce son rêche et ces solos…A écouter absolument "Motorbreath " (piste 3) et "Jump in the Fire" (piste 4) s’inscrivent dans la pure lignée de "Hit the Lights" mais tout de même un deçà en dessous en terme de bonheur auditif. Autant être clair tout de suite, "(Anethesia)–Pulling Teeth" (5ème piste) est un solo de basse absolument monumental (plus de 5 minutes) perpétré par Cliff Burton; on a par ailleurs du mal à reconnaître le son d’une basse puisque le bougre joue sur un ampli de guitare conférant à ce solo, déjà techniquement remarquable, un son véritablement atypique. C’est par ailleurs justement à cette époque si fructueuse en Heavy Metal que les bassistes prennent de l’importance au sein des groupes, en citant comme autre exemple Steve Harris (bassiste d’Iron Maiden). Alors là…attention les oreilles : la sixième piste "Whiplash" résume à elle seule l'album déjà excellent à la base. Un rythme speed et bourrin très efficace et ce jusqu'à ce que Jamz gueule "HERE WE GO !!!" et que s’en suive un solo d’une pureté et d’une rapidité encore jamais vu à l’époque, et quand on crois que c’est fini, Kirk Hammett repart de plus belle avec un petit "WHIPLASH !" de Jamz pour faire joli. Suis la mystique mais techniquement remarquable piste n°7 "Phantom Lord", nom de l’ancien groupe de James Hetfield. Les 3 dernières pistes de l’album répondent toujours à cette même formule de rythmes speed agrémentés de solos ultra rapides.
En ce qui concerne la fond de cet album, on note un son (et particulièrement au niveau de la guitare) très rêche voir trash, dût certainement aux manques de moyens financiers de la production (normal pour un premier album !) mais c’est justement ce qui lui donne tout son cachet. Il n’y a pas un seul moment de répit dans tout l’album et le seul petit défaut que l’on peut trouver à cette galette est que les compositions de ressemblent un peu trop sur la fin ; mais rien de bien méchant surtout qu’elles sont véritablement toutes d’une puissance allié à une technicité phénoménales !
Je ne saurais donc que vous conseiller extrêmement vivement cet album pour découvrir l’origine du groupe le plus influent dans toute l’histoire de la musique "violente" ; et puis si vous l’aimez pas vous pouvez toujours vous en servir pour déboucher vos oreilles quand vous avez un gros rhume ou bien pour vous réveillez le matin (croyez moi, c’est mieux que du café "Grand’mère" !). Pour finir je me citerai moi-même d’un air nostalgique : "Ahhh ce que l’on savait faire du métal dans le temps… oui j’étais pas né ! Et alors ?!".