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Critique d'album

Masters Of Reality


Deep In The Hole


(21/08/2001 - Brownhouse Recordings - Desert Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Third Man On The Moon / 2- A Wish For A Fish / 3- Counting Horses / 4- Major Lance / 5- Scatagoria / 6- High Noon Amsterdam / 7- Corpus Scorpios Electrified / 8- Deep In The Hole / 9- Roof Of The Shed / 10- Shotgun Son
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Un des meilleurs ouvrages de rock psychédélique de ces dix dernières années."
Jerome, le 20/12/2010
( mots)

Les Masters Of Reality demeurent peut être une des plus grandes énigmes musicales de ces dix dernières années. Même si la reconnaissance du grand public n'est pas forcément gage de qualité, le cas de cette formation au nom tiré du troisième album de Black Sabbath n'en reste pas moins incompréhensible. Groupe axé autour d'un seul homme, Chris Goss, seul membre permanent de ces Masters Of Reality, le type demeure avant tout une véritable légende. Figure incontournable considérée par beaucoup comme le parrain du stoner suite à son travail sur la discographie de Kyuss à partir de Blues For The Red Sun, Chris Goss s'est avant tout illustré par ses talents de producteur (Queens Of The Stone Age mais aussi Stone Temple Pilots, Mark Lanegan ou encore les Eighties Matchbox B-Line Disaster). Si tout ce qui porte quelques traces de sable du Palm Desert est souvent considéré comme gravitant autour de la galaxie Josh Homme, il ne faudrait pas oublier que ce même Josh Homme est tout droit sorti de la galaxie Chris Goss. Et depuis le début des années 80, le père Chris continue de sortir régulièrement, et dans une indifférence générale, des disques de grande qualité.

Sorti en 2001, Deep In The Hole reste encore le sommet de cette discographie à la sortie et l'existence quasi-confidentielle. Connaissant le goût du bonhomme pour les guitares lourdes et oppressantes et vu la liste ahurissante de guests présents sur le disque (David Catching, Josh Homme, Mark Lanegan, Troy Van Leeuwen, Nick Lucero, Brendon McNichol, Nick Oliveri, Josh Paskowitz, Roxy Saint ou encore Mathias Schneeberger), le catalogage des Masters Of Reality au rayon rock burné à tendance psychédélique pourrait sembler légitime, quoi qu'un peu rapide et réducteur. Psychédélique sans aucun doute. Même complètement azimuté, les naseaux bourrés à craquer. Pour le reste, ce Deep In The Hole est autant rock que pop, autant hard que folk. Chris Goss n'est pas genre à se cantonner dans un seul registre. Le type est bien au dessus de ça. L'ouverture du disque en est l'exemple parfait. "Third Man On The Moon" déboule avec ses rythmiques lourdes comme des chapes de plomb relevées par quelques envolées guillerettes et son chant tout en légèreté, "A Wish For A Whish" prépare le terrain au Songs For The Deaf des Queen Of The Stone Age alors que "Counting Horses" joue la carte de la ballade acoustique à tendance mélancolique. Et alors que "Major Lance" pourrait sonner comme une mauvaise intro d'un chant de Noël salace, le père Goss embraye avec "Scatagoria", titre froid et hypnotique prenant rapidement des airs d'errance hallucinatoire, avant de repartir de plus belle avec l'enchainement parfait de "High Noon Amsterdam", du malsain "Corpus Scorpios Electrified" et du sautillant "Deep In The Hole".

Et pour couronner le tout, l'ensemble de ce disque baigne dans cette moiteur bien caractéristique des compositions issues de ce tas de sable. De la à dire que Chris Goss et ses Masters Of Reality vous fait étonnamment penser à un autre acteur de la scène stoner, il n'y aurait qu'un pas qu'il n'y a pas lieu de franchir. Pour le reste, Deep In The Hole est de loin la meilleure production du groupe et même un des meilleurs ouvrages de rock psychédélique de ces dix dernières années. Rien que ça.

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