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Critique d'album

Led Zeppelin


Celebration Day


(17/10/2012 - Swan Song - Atlantic - Blues, Folk and Heavy Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Good Times Bad Times / 2- Ramble On / 3- Black Dog / 4- In My Time Of Dying / 5- For Your Life / 6- Trampled Under Foot / 7- Nobody's Fault But Mine / 8- No Quarter / 9- Since I've Been Loving You / 10- Dazed and Confused / 11- Stairway to Heaven / 12- The Song Remains the Same / 13- Misty Mountain Hop / 14- Kashmir / 15- Whole Lotta Love / 16- Rock and Roll
Note de 4/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Le retour des rois"
Leny, le 01/05/2013
( mots)

Chroniquer un nouveau Led Zeppelin au 21e siècle, c'est plus qu'une surprise, c'est un miracle! Qui s'y attendait? 32 ans que John Bonham s'est noyé dans sa vodka et, depuis, plus rien, la fin d'un règne, d'une époque. Ah si, quelques reformations occasionnelles aujourd'hui oubliées tellement elles ont été foirées, comme celle du Live Aid en 1985, tellement mauvaise qu'elle n'a même pas été retenue sur le DVD retraçant l'événement et qu'elle a bien failli faire tomber les dieux de l'Olympe... Rien, ou si peu, jusqu'à ce fameux concert unique du 10 décembre 2007 donné à l'O2 Arena de Londres en hommage à celui qui les avait signé sur son légendaire label Atlantic et avait du coup lancé leur carrière, comme celle de tant d'autres (Ray Charles, Aretha Franklin, les Doors...),  j'ai nommé Monsieur Ahmet Ertegun. Le pauvre homme a pour ainsi dire connu une mort bien triste et surtout indigne de son immense talent puisqu'il s'est cassé la binette sur les marches du cinéma où il avait assisté à la première du Shine a Light des Stones... Bonjour tristesse.


Et bonjour bonheur puisque Led Zeppelin se reforme le temps d'un concert afin de rendre hommage à cet homme qui leur a tant apporté, avec le fils de son défunt batteur derrière les fûts. C'est l'intégralité de ce concert, très justement intitulé Celebration Day (du nom d'une chanson du Led Zeppelin III) dont il est question ici.


Autant dire que l'attente était immense : 20 millions de billets demandés pour seulement 20000 places...
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on en prend plein la tronche dès les premières secondes : le son est massif, sombre, profond, d'une lourdeur écrasante, tellurique. Plusieurs raisons à cela : la plupart des morceaux sont abaissés d'un ton puisque Robert Plant ne braille plus comme quand il avait 20 ans, obligeant le groupe à adapter son répertoire en fonction. Du coup, certains morceaux parmi les plus anciens comme "Black Dog" ou "Dazed And Confused" gagnent en lourdeur ce qu'ils perdent, il faut bien le dire, en folie pure. On frôle parfois le metal. Certains en seront décontenancés, mais force est de constater que Led Zeppelin n'a jamais été aussi heavy de toute sa carrière.
Deuxième raison à cela : Jason Bonham. Le bonhomme, fils du défunt batteur qui n'est quand même pas n'importe qui dans le monde du rock (voir le supergroupe Black Country Communion), fait vraiment honneur à son père, plus sobre et carré que lui même s'il ne parvient pas à le dépasser en termes de puissance pure. Il est le ciment qui colmate les brèches du temps, le liant naturel d'une sauce qui n'avait plus pris depuis plus de 30 ans. On n'y voit que du feu, tellement Jason ne souffre d'aucune comparaison avec son père, comme quoi le talent est aussi dans les gênes...


Les tubes imparables sont bien évidemment de la partie ("Whole Lotta Love", "Stairway To Heaven", "Kashmir") ainsi que les morceaux qui ont fait la renommée scénique du groupe tout au long de sa carrière : "The Song Remains The Same", "No Quarter", "In My Time Of Dying"... Mais, ce qui est encore plus réjouissant et surtout surprenant, c'est la présence de morceaux rarement voire jamais joués live ("Good Times Bad Times" et "Ramble On" qui débutent le concert) dont le trop injustement méconnu "For Your Life" (sur l'album lui aussi injustement sous-estimé Presence), une des vraies réussites du concert : son groove titanesque et sexy à souhait sur fond de paroles outrancières fait immédiatement mouche, et on se demande du coup pourquoi le groupe ne l'avait jamais tenté sur scène jusqu'à présent!

Les musiciens tiennent la route tout au long du concert, ce qui est une bonne chose car, ne l'oublions pas, les rescapés du Dirigeable de plomb sont tous sexagénaires... Malgré un début de concert un peu hésitant, Robert Plant parvient à pousser sa voix sur certains moments bien choisis et, sur la fin du concert, nous gratifie d'un "Rock And Roll" sévèrement burné de derrière les fagots au final époustouflant.


Alors oui, les prises de risque et les improvisations qui faisaient partie intégrante du style Led Zeppelin et pouvaient allonger un morceau comme "Dazed and Confused" sur une bonne demi-heure ne sont plus, même si l'ami Jimmy Page se permet quelques envolées guitaristiques distillées au compte-gouttes sur un "Trampled Underfoot" toujours aussi funky ou un "Whole Lotta Love" toujours aussi bon mais quand même sacrément écourté. John Paul Jones est égal à lui-même : professionnel, discret, et inspiré lorsqu'il prend les claviers et se lance dans le passage néo-classique au milieu de "No Quarter".

De même que les prises de risque se font rares, on n'aurait pas rechigné à trouver un petit break folk en milieu de set, histoire de se refroidir les oreilles et surtout de profiter de la voix plus mûre et plus profonde de notre ami Robert.

Mais ne boudons pas notre plaisir, le contrat est rempli, ce qui était pourtant loin d'être gagné au vu des pitoyables reformations occasionnelles auxquelles nous avait habitué le groupe et l'âge avancé de ses 3 membres restants. Vous l'aurez compris, si ce n'est déjà fait : courez acheter ce Celebration Day qui prouve qu'un dinosaure du rock comme Led Zeppelin est encore capable de surprendre et de taper là où ne l'attendait plus. Champagne.

(à noter la présence d'un luxueux coffret 2 CD + Blu-Ray du concert + DVD des répétitions pour revivre l'événement comme si vous y étiez)
 

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