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Critique d'album

Kyuss


Muchas Gracias


(28/11/2000 - Elektra/Warner - Stoner Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Un Sandpiper / 2- Shine / 3- 50 Million Year Trip (Downside up) / 4- Mudfly / 5- Demon Cleaner / 6- A Day Early And A Dollar Extra / 7- I'm Not / 8- Hurricane / 9- Flip the Phase / 10- Fatso Forgotso / 11- El Rodeo / 12- Gardenia (live) / 13- Thumb (live) / 14- Conan Troutman (live) / 15- Freedom Run (live)
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
""
Maxime, le 30/09/2005
( mots)

Ironie malsaine du sort : c’est à peu près au lendemain de sa dissolution que Kyuss devint culte et donc commercialement intéressant. Le label Elektra, qui n’avait que très mollement défendu le groupe lors de son existence discographique, se rendit compte de sa bourde et décida alors d’éditer une compilation, histoire d’attirer les nouveaux comme les anciens fans. Il faut dire qu’on est alors en 2000, et le contexte a quelque peu changé. Le quatuor de Palm Desert grandit en notoriété de jour en jour, alors que cela fait maintenant 5 ans qu’il a plaqué ses derniers accords. Les Queens of the Stone Age d’Homme et Oliveri s’imposent au grand public américain grâce à leur Rated R qui sort au début de l’année. Le terme de Stoner Rock devient alors relativement galvaudé, soupesé et discuté. Et cette compilation ne fait que surfer sur ce bouillonnement artistique, histoire de rappeler qui restent les patrons mais aussi et surtout rentabiliser un groupe maintenant qu’il possède un réel public (ou une cible comme on dit dans les écoles de marketing).

Drôle de best of en tout cas, puisque sur les 15 plages du disque, seules 6 sont tirées des albums originaux. Chose encore plus étonnante, les singles "Green Machine" et "One Inch Man" manquent à l’appel. Bref, ce n’est pas vraiment Best Of qu’il faut lire sur la pochette (réalisée par un fan) mais ce qu’il y a marqué plus haut : Muchas Gracias. Un grand merci aux aficionados, ceux de la première heure, ceux qui étaient dans la fosse lors des concerts les plus minables comme ceux qui continuent de soutenir le groupe, propageant la bonne parole heavy rock. Cette compilation ne vise pas le novice mais l’adepte, lequel connaît sa discographie sur le bout de ongles et se repaîtra tel un zombie en manque de chair fraîche de ces versions remasterisées et inédites.

On peut diviser cette compil’ en trois catégories : les chansons tirées des albums originaux, tout d’abord. Rien à redire là-dessus, les titres sont impeccablement reliftés ("50 million Year Trip" y gagne en puissance et en groove). Puis, les versions live, ici aux nombre de quatre, qui clôturent le disque. Elles montrent Kyuss tel qu'il a toujours été : aussi lourd qu’un été caniculaire dans une maison de retraite du Morbihan, aussi hypnotique que le déhanché de Beyoncé, aussi menaçant que la présentatrice du Maillon Faible. Un Rita puissance cinq qui ravageait les scènes qui passaient à sa portée. Enfin, les titres inédits, composés pour la plupart de chutes de studio ou de jams se chargent de compléter l’affaire : "Un Sandpiper" avec son rythme tout en crescendo si cher au combo, le tendu "Shine", le sournois "Mudfly", tous illustrent à la perfection différentes facettes du groupe. Suivent "Flip The Phase" et "Fatso Forgotso" qui proviennent du dernier EP. Pourquoi ne pas avoir inclus le titre manquant, "Into The Void", reprise hallucinée et hallucinante de Black Sabbath ? On est en effet loin d’avoir épuisé le matériel inédit de Kyuss avec ce présent disque, certaines bandes étant farouchement gardées par Homme.

Ainsi, même si elle se base de louables intentions (?), cette compilation n’a pas le caractère ultime que l’on aurait pu espérer. Le profane est prié de passer son chemin et de commencer par l’un des trois derniers albums du groupe. Ils sont tous excellents et indispensables. Le fan hardcore saluera quant à lui l’initiative, mais aurait préféré un double album présentant sur une galette une collection plus exhaustive d’inédits et sur l’autre un concert intégral, histoire de rendre hommage comme il se doit à son groupe préféré. Le fan, tout comme la femme, est un éternel insatisfait.

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