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Critique d'album

Eels


With Strings Live at Town Hall


(20/02/2006 - - Indie Rock US - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Blinking Lights (For Me) / 2- Bride of Theme from Blinking Lights / 3- Bus Stop Boxer / 4- Dirty Girl / 5- Trouble with Dreams / 6- The Only Thing I Care About / 7- My Beloved Monster / 8- Pretty Ballerina / 9- It's a Motherfucker / 10- Flyswatter / 11- Novocaine for the Soul / 12- Girl from the North Country / 13- Railroad Man / 14- I Like Birds / 15- If You See Natalie / 16- Poor Side of Town / 17- Spunky / 18- I'm Going to Stop Pretending That I Didn't Break Your Heart / 19- Suicide Life / 20- Losing Streak / 21- Hey Man (Now You're Really Living) / 22- Things the Grandchildren Should Know
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"La musique de Eels mise à nu dans ce concert presque unplugged et émouvant. "
Lulu, le 10/03/2006
( mots)

Depuis plus de dix ans, Eels sort des albums toujours surprenants, de grande qualité et rarement décevants. Pour la première fois, E, chanteur, compositeur et quasiment seul membre officiel de Eels autour duquel gravitent quelques musiciens de passage, se permet de sortir son premier Live officiel enregistré sur la scène de Town Hall à New York. D'habitude cantonné dans des chansons torturées aux textes pessimistes et à la pop cinglante, E a voulu recréer ici un univers intime réduit au minimum : un quatuor à cordes pour accompagner sa voix écorchée, chaude et émouvante et deux instrumentistes pour des parties à l'orgue ou même à la scie musicale. Les guitares électriques sont restées dans les loges, la batterie se fait rarement entendre, la plupart des chansons sont construites autour d'une guitare semi-acoustique ou d'un piano. Les dix neuf chansons de Eels et les trois reprises se dévoilent sous un aspect différent, triste et mélancolique à la fois, un soupçon du spleen Baudelairien enrobé dans de beaux arrangements à cordes.

Il est difficile de décortiquer cet album sans briser une unité évidente. Entourées du merveilleux thème "Bride Of Theme From Blinking Lights" joué au début et chantonné à la fin, des chansons inoubliables surgissent ci et là, au refrain entêtant et à l'émotivité presque palpable. Ainsi, "Blinking Lights (For Me)" est l'introduction idéale pour nous faire pénétrer dans le monde unique, noir mais tellement émouvant de E. "Dirty Girl" est une somptueuse chanson pop qui trouve ici un nouvel accompagnement qui la met vraiment en valeur, "Bus Stop Boxer" surprend avec sa scie musicale, "Trouble With Dreams" une des très rares chansons accompagnées par une batterie rappelle le "Sunday Morning" des Velvet Underground pour la partie au xylophone. "My Beloved Monster", "Spunky" et surtout "Novocaine For The Soul", trois chansons extraites du somptueux album Beautiful Freak connaissent une nouvelle renaissance, la dernière citée étant presque méconnaissable. Mais ce que fait de mieux Eels, ce sont les chansons douces à la tristesse omniprésente mais belles à mourir : "The Only Thing I Care About", "Railroad Man", "If You See Natalie", "Suicide life" ou la somptueuse "Things The Grandchildren Should Know" sont de cette catégorie.

Pour égayer un peu tout ça, histoire d'éviter de compter quelques suicides dans les rangs des auditeurs avant la fin du show, quelques ritournelles plus légères se font entendre ici et là : la reprise "Pretty Ballerina" de Left Banke, "I Like Birds", "Losing Streak" ou la décevante "Hey Man (Now you're Really Living)". Il ne reste plus qu'à signaler encore deux surprises sous la forme de deux reprises réussies : "Poor Side of Town" de Johnny Rivers et "Girl From the North Country" de Bob Dylan. Quelques bizarreries à corde sur la fin de "Flyswatter" loin d'être indispensables sont à signaler et la présentation de ce témoignage scénique sera complète. Une très bonne surprise en ce début d'année 2006 marqué par un printemps qui a du mal à pointer le bout de son nez et grâce à Eels, l'attente parait moins longue, plus supportable et moins fade.

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