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Critique d'album

Cage the Elephant


Thank You, Happy Birthday


(11/01/2011 - Relentless - Punk - Indie Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Always Something / 2- Aberdeen / 3- Indy Kidz / 4- Shake Me Down / 5- 2024 / 6- Sell Yourself / 7- Rubber Ball / 8- Right Before My Eyes / 9- Around My Head / 10- Sabertooth Tiger / 11- Japanese Buffalo / 12- Flow
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Un savoureux mélange punk-indie-rock avec des morceaux de Pixies dedans !"
Marc, le 17/01/2011
( mots)

La genèse de Cage the Elephant est semblable à la plupart des groupes de rock : des potes de bahut prêts à vivre leur jeunesse sans trop se soucier de leur avenir si ce n'est d'exprimer un besoin de fuir une certaine réalité. Pour s'en échapper, sous l'impulsion de deux frangins, Matt et Brad Shultz, un quintette à tendances punk et rock garage s'est rapidement extrait d'un bled du Kentucky pour s'éclater librement dans tous les autres états. Au sein de son premier album éponyme, vendu à 400 000 exemplaires, le single "Ain’t No Rest For the Wicked" avait même atteint un rang d'estime dans les charts américains et anglais. En live cette bande de copains a aussi trouvé une turbulente place à son audace où Matt Shultz, le petit chanteur-leader enfiévré, à la frimousse espiègle et à l'énergie d'un Iggy Pop ou d'un Eddie Vedder à ses débuts, en est l'atout majeur. Une première partie très formatrice auprès des Queens Of The Stone Age (dixit Matt) et des passages remarqués sur les scènes européennes (dont celle d'Art Rock à St-Brieuc en 2009) ont permis à ces garnements de grandir.

Si le bruit et la fureur ont viscéralement fait le plein de Cage the Elephant, Matt et ses acolytes remercient les années passées avec Thank You, Happy Birthday : "nous avons évolué, notre musique doit refléter ça. Ça ne sert à rien de faire la même chose. Pour que ça reste un plaisir, nous devons faire évoluer notre écriture." Sans se détourner complètement de leurs élans punk et de leur mordant, l'impression première est criante : les ressentiments sont moins apparents et le tout s'en ressent. Si l'album débute par "Always Something" et ses guitares rampantes à la Liars, c'est ensuite la ressemblance frappante avec les Pixies qui nous saute aux entournures avec le morceau cousu de fil d'Ecosse qu'est "Aberdeen". Loin d'eux l'idée de nous tromper, c'est avant tout un superbe hommage au légendaire Kurt Cobain et à sa ville natale dont il s'agit ici. Cette composition est forcément gagnante et se retrouve d'une façon aussi patente sur le single "Shake Me Down" où la voix mélancolique de Matt se faufile entre les rythmes variés de guitares, tantôt célestes, tantôt brisées par des percussions plus ou moins appuyées. Si "Around My Head" et "Japanese Buffalo" sont également très proches des grands airs de la bande à Black Francis, il y a une vraie prise de risque sur quelques autres chansons où Cage the Elephant se montre léger et délicat. Comme avec "Rubber Ball", une ballade crépusculaire digne d'un Bon Iver, et la popesque "Right Before My Eyes" qui semble avoir tous les attraits d'un succès. Tout aussi excitant que troublant, "2024" nous remémore sans ambiguïté un autre groupe essentiel du punk-rock américain : Violent Femmes. Pour ceux qui veulent retrouver la virulence du premier album, "Indy Kidz", "Sell Yourself" et "Sabertooth Tiger", ponctués de riffs endiablés et de borborygmes vociférés sont également à même de les combler.

Sans style précis mais sous une vraie unité et un savoureux mélange ce deuxième album montre tout le potentiel de ces jeunes du Kentucky qui ont mûri sans perdre de leur vitalité et de leur authenticité. Leur enthousiasme débridé fait mouche et s'ils s'aventurent vers quelques évidentes ressemblances c'est avec talent qu'ils réussissent ce pari. Cage the Elephant n'est pas encore devenu un mammouth du rock mais sa plus grande ouverture musicale va inévitablement lui procurer de nouveaux amis et Thank You, Happy Birthday pourrait bien accompagner de nombreux anniversaires à venir... Forcément puisqu'en l'écoutant, Pixies ou pas, on a l'impression d'avoir toujours 20 ans !

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