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Béèleska
Mords moi l'asticot
Produit par
1- Merci mémé / 2- Les petites affaires / 3- Quitte ou double / 4- Aspirine (part1) / 5- Aspirine (part 2) / 6- Avec des si / 7- Avec des si (part 2) / 8- Festich / 9- L'homme à abattre
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Un beau jour de 2003, mes pas viennent à croiser ceux de personnages un brin singuliers. Eux qui se représentent dans leurs habits de lumières par une ribambelle de nains sont en effet un savant mélange d’exhibitionnisme désopilant et d’une retenue tout en modestie. Premier live,première claque. Energie, sens du spectacle, humour. Premiers contacts avec les Béèleska. Un album (Faites du brie) et une cinquantaine de dates plus tard, avance rapide à juin 2006.
Je retrouve avec plaisir ce nain à la mèche rebelle que je connais désormais très bien. Cette fois-ci, nouvelle aventure répondant au titre évocateur de Mords moi l’asticot. Les Béèleska reviennent à l’assaut de nos gambettes accompagnés des Picards d’Headfish : deux groupes bouffeurs de scène pour un split 9 titres détonnant. A ce petit jeu, la rumba est lancée avec "Merci mémé". Guitares mordantes, accordéon explosif, cuivres et textes délirants pour parler du coté ringard du piano à bretelles.
Les hostilités sont lancées et bien lancées. S’ensuivent huit titres plus remuants les uns que les autres où les deux combos rivalisent de talent pour provoquer une irrépressible envie soit de s’évader, de bouger ou de franchement se bidonner. On les sent arrivés à maturité : mélodies accrocheuses, énergie indéniable, textes gouailleurs. Mention spéciale à "Aspirine", titre en deux parties où on passe d’un côté chanson à un rock lancinant où cuivres, guitares saturées, accordéon et samples se confondent à merveille. Chacun apporte sa pierre à l’édifice pour nous apporter une certitude plus que visible : la scène "festive" française a de l’avenir. Il y a fort à penser qu’on entendra vite parler de ces ptits là !!! Quand les Head (pour les intimes) nous sortent un excellent Avec des si scindé en deux parties, une reggae dub et l’autre ska-rock enlevé, on en regrette franchement que le disque ne soit pas agrémenté de quelques titres supplémentaires... Surtout que l’acidité de certains propos est en plus bien agréable...
Bref, on reste sur notre faim à notre grande satisfaction : cela veut dire que le voyage a été bon. Il ne manque maintenant plus qu’à nos nains et nos poissons de continuer leur petit bout de chemin et sortir leur nez de l’eau ! La navigation sera périlleuse mais une chose est sûre : la voie royale leur est toute tracée...