Top 10 des vacances - What's Your Name
Top 10 – What’s Your Name ?
Le thème du prénom est récurrent dans les compositions des rockers des deux sexes. Le prénom est souvent associé à un amour ou à un chagrin. Il peut également désigner un objet ou une araignée.
Les titres sont ici classés dans l’ordre alphabétique inversé des prénoms (de Z à A, en résumé).
La vie étant faite de choix douloureux, je demande mille fois pardon à ceux et celles dont le patronyme ne figure pas dans ce Top 10, comme, par exemple, Adam (Bruce Springsteen), Amanda (Boston), Angie (The Rolling Stones), Barbara Ann (The Beach Boys), Beth (Kiss), Boris (The Who), Candy (Bruce Springsteen), Caroline (Status Quo), Charlotte (Iron Maiden), Clair (Gilbert O’Sullivan), Emily (Pink Floyd, The Zombies) Frederick (Patty Smith), Gloria (Them), James (The Eagles), Jamie (Aerosmith), Julia (Pavlov’s Dog), Jane (Jon Anderson), Jeffrey (Jethro Tull), Josephine (Fats Domino, Chris Rea), Leila (Derek And The Dominos), Lily (The Who), Lola (The Kinks), Marianne (Leonard Cohen), Mary Jane (Tom Petty), Maybelline (Chuck Berry), Melinda (Uriah Heep), Michelle (The Beatles), Prudence (The Beatles), Richard (Joni Mitchell), Rosalie (Thin Lizzy), Rosalita (Bruce Sprinsgteen), Rosanna (Toto), Roxanne (The Police), Sara (Fleetwood Mac), Suzanne (Leonard Cohen), ou encore Suzy Q (Dale Hawkins).
10.- Peggy Sue – Buddy Holly (1957) – Catégorie : amour perdu
La vraie fiancée disparue s’appelait Cindy Lou. Peggy Sue est ce que l’on appelle poliment un "glissement sémantique" et, surtout, une technique pour un auteur qui se refuse de nommer vraiment son désespoir. C’est aussi l’archétype du single pop-rock atomique.
09.- Waltzing Matilda – Banjo Paterson (1895) – Catégorie : objet culte
Popularisée par Tom Waits puis Rod Stewart, la Matilda qui est célébrée ici n’est pas une demoiselle. C’est la couverture que les travailleurs journaliers australiens ("swagmen") trimbalaient en bandoulière sur les très longs chemins qu’ils parcouraient entre deux fermes. "Faire valser la Mathilde" signifiait "reprendre la route". Comme quoi…
08.- Proud Mary – Creedence Clearwater Revival (1969) - Catégorie : objet culte
En langue anglaise, on dit "une bateau". La Fière Mary naviguait sur le Mississipi dont (comme nous le savons toutes et tous) une zone fertile de la rive gauche a donné naissance au blues. Il est à noter que le Monsieur Spock de Star Trek a enregistré une version assez "swamp" du même titre.
07.- Maggie May – Rod Stewart (1971) – Catégorie : maîtresse initiatrice
Est-ce que l’homme qui découvre l’amour dans les bras d’une femme (beaucoup) plus âgée recherche inconsciemment l’image de sa maman ? Qui osera poser cette question proto-freudienne à Rod The Mod ?
06.- Lucille – Little Richard (1957) – Catégorie : amour perdu
Avant de devenir le respecté Révérend Penniman, Little Richard n’a jamais caché sa bissexualité (mise en scène dans son single "Tutti Frutti"). C’est peut-être pour ça que Lucille s’est barrée un petit matin. Bien triste.
05.- Lola – The Kinks (1970) – Catégorie : monsieur-madame
Un (joli) prénom pour une (jolie) personne qui s’avère être un travesti. La phrase "Je ne pouvais comprendre pourquoi elle marchait comme une dame et parlait comme un homme" est devenue cultissime.
04.- Johnny B. Goode – Chuck Berry (1958) – Catégorie : passion narcissique
Johnny, c’est clairement Chuck ! Et le titre raconte son ascension sociale, depuis les premiers accords de six cordes jusqu’aux tournées à succès. Le nom "Goode" serait un hommage à la rue où le guitariste est né dans le Missouri.
03.- Denis – Blondie (1978) – Catégorie : fille ou garçon, c’est selon
En 1963, dans sa version originale, Denis s’appelait en effet Denise. "Transgenré" en garçon par la grâce de Debbie Harry, Denis est devenu le prénom que tous les jeunes mâles hétéros rêvaient de porter en 1978. "Embrasse ce soir pour un baiser d’éternité…"
02.- Daniel – Elton John (1973) – Catégorie : amour impossible
Si l’on en croit le parolier Bernie Taupin, Daniel serait un vétéran du Vietnam qui s’en retourne au pays, abandonnant un être fugacement aimé (notre ami Elton) sur le tarmac d’un aéroport. Les feux de navigation qui clignotent à l’arrière de l’avion font furieusement penser à la terrible strophe finale de "Love In Vain" de Robert Johnson.
01.- Me and Bobby McGee – Janis Joplin (1970) – Catégorie : fille ou garçon, c’est selon
Kriss Kristofferson avait composé une ode à l’attention d’une Barbara McKee (renommée Bobby McGee par souci de discrétion). Janis a préféré hurler tout son amour à un Bobby qu’elle a appelé "son homme". Elle est morte le lendemain de l’enregistrement. Il y a des prénoms qui portent la poisse. Etrange, non ?
P.S. Mille mercis pour leur contribution à Fabienne, Claire et Benoît de même qu'au Docteur Futurity !