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Mission Metallica


Maxime, le 29/09/2008

Les débuts (1981-1986)

Quand on parle de Metallica aujourd’hui, c’est un déluge de chiffres plus impressionnants les uns que les autres qui s’accumulent : plus de 100 millions d’albums vendus, dont 57 millions aux états unis, n° 1 des ventes de métal dans le monde, 6 Grammy Awards, statut d’icônes du rock décerné par MTV, n°23 au classement des célébrités les plus puissantes au monde.


Pourtant l’histoire du groupe débute dans la simplicité, comme c’est souvent le cas dans toute success story. Metallica est né de la rencontre entre le chanteur et guitariste californien James Hetfield et du batteur danois Lars Ulrich. Auparavant, Hetfield avait déjà monté plusieurs groupes à Los Angeles : Obsession, Stynx, puis Phantom Lord – rebaptisé ensuite Leather Charm - avec Ron Mc Govney à qui il a appris à jouer de la basse. A la recherche d’un bon batteur, ils auditionnent Ulrich une première fois au printemps 1981, mais Hetfield ne le retient pas dans le groupe car il juge son niveau insuffisant. Remonté à bloc, Ulrich repart en Europe et s’entraîne comme un fou derrière ses fûts, obsédé par l’idée de monter un groupe. Une fois rentré aux Etats-Unis quelques mois plus tard, il se lie d’amitié avec Brian Slagel, le fondateur d’un fanzine spécialisé appelé New Heavy Metal Revue. Ce dernier cherche à produire une compilation de titres métal à vendre avec son magazine. Emballé, Ulrich lui assure qu’il en fera partie. Puis il recontacte Hetfield qu’il n’a pas revu depuis son audition ratée, pour lui demander une seconde chance et lui proposer cette opportunité d’enregistrement. Cette fois-ci, le niveau d’Ulrich est devenu bien meilleur, et il se retrouve incorporé à Leather Charm qui est vite rebaptisé Metallica à l’automne 1981. Ce nom aurait dû être celui d’un autre fanzine spécialisé en métal dirigé par un ami d’Ulrich qui lui avait demandé un conseil pour baptiser son magazine : finalement le fanzine fut appelé Metal Mania, et Ulrich emprunta la seconde proposition pour sa propre formation.


Mais tout bon groupe de métal qui se respecte doit avoir dans ses rangs un guitariste solo. Après avoir accueilli transitoirement un jamaïcain du nom de Lloyd Grant, c’est un certain Dave Mustaine qui se voit recruté par le biais d’une petite annonce. Le titre pour la New Heavy Metal Revue peut donc être enregistré : il s’agit de « Hit The Lights ». Puis arrive le temps des concerts avec le début de l’année 1982. Hetfield n’étant pas très chaud pour être à la fois chanteur et guitariste, c’est Mustaine qui se charge un temps de toutes les partitions sur cet instrument. Ensuite le groupe recrute Brad Parker puis Jeff Warner comme guitariste rythmique, mais ceux-ci sont rapidement éjectés faute de s’entendre avec les autres membres, et Hetfield finit par se résoudre à jouer de la guitare et à chanter en même temps sur scène. Par ailleurs le groupe répète intensivement au domicile de Ron McGovney et enregistre successivement plusieurs démos : Power Metal, No Life 'Til Leather, puis Live Metal Up Your Ass, sans compter une participation remarquée à la compilation Metal Massacre de Brian Slagel. Le groupe connaît néanmoins de grosses difficultés financières et alterne cachets dérisoires et petits boulots pour joindre les deux bouts : Hetfield est au chômage, Ulrich bosse dans une station service, et Mustaine deale de l’héroïne. Par dessus le marché, les relations au sein du groupe commencent à se détériorer sérieusement.


C’est d’abord McGovney qui jette l’éponge face aux beuveries, aux violences et aux dégradations commises par ses partenaires, Mustaine en tête. Ayant senti que l’homme leur échappait, les trois autres membres s’étaient déjà mis en contact avec Cliff Burton, du groupe Trauma, un type qui dégage une énergie terrible sur scène et qui est l’un des rares bassistes à effectuer des solos. Burton, de son côté, est lassé de Trauma qui commence à prendre une direction musicale qui n’est pas la sienne : c’est donc sans regrets qu’il quitte sa formation initiale pour rejoindre Hetfield et Ulrich. Nous sommes à l’automne 1982. Petit à petit, c’est Dave Mustaine qui commence à poser de sérieux problèmes. Doté d’un caractère arrogant et orgueilleux, prompt à la violence, souvent pris dans des excès d’alcool, il finit par se faire éjecter du jour au lendemain alors que le groupe est en route pour le New Jersey afin d’assurer la première partie de la tournée de Venom. Humilié et blessé dans sa fierté, le seul but de Mustaine par la suite est de monter son propre groupe afin de concurrencer Metallica sur son terrain. Quelques mois plus tard, Megadeth voit le jour, et les premières compositions de Mustaine sont clairement dictées par son état de rage et de haine à l’encontre d’Hetfield et d’Ulrich. Il affirmera plus tard lors d’une interview : « A l’époque, je voulais du sang. Le leur ! ». C’est donc Kirk Hammet, un ancien élève de Joe Satriani, qui récupère le poste de guitariste solo. Il a déjà joué avec Hetfield et Ulrich sur scène en dépannage, et comme son groupe Exodus n’arrive pas à percer, il ne lui faut que 24 h pour prendre sa décision.

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Après cette tournée triomphale lors de laquelle les prestations scéniques de Metallica suscitent un réel enthousiasme, la formation est enfin stabilisée et se voit proposer l’enregistrement de son premier album. Malgré tout, le manager du groupe, Jon Zazula, est obligé de fonder le label Megaforce pour distribuer cet album car les autres maisons de disque jugent la musique de Metallica trop rapide pour les standards en vigueur. Par ailleurs, le groupe est totalement fauché et est obligé de supplier le producteur du disque, Paul Curcio, de travailler à crédit. Kill ‘Em All finit néanmoins par voir le jour à la fin de l’année 1983 et remporte un grand succès grâce à ses riffs monumentaux, à sa vitesse d’exécution et à sa rigueur technique. L’album est d’emblée distribué partout dans le monde et Metallica devient en quelques mois la nouvelle référence mondiale du métal en inaugurant le courant thrash, grâce à des titres comme « Hit The Light », leur première compo, mais également « No Remorse », « Whiplash » et « The Four Horsemen », morceau qui sera à l’origine du surnom donné à Hetfield et sa bande.


A partir de ce moment, tout s’enchaîne très vite : tournée triomphale menée de front avec le groupe Raven, et mise en chantier immédiate d’un deuxième album. Ride The Lightning sort dans les bacs en Août 1984 et ajoute au thrash des mélodies plus fouillées, introduit un titre instrumental (« The Call Of Ktulu ») ainsi qu’une power balade (« Fade To Black »). On y trouve aussi des classiques du groupe en concert comme « Creeping Death » et « From Whom The Bell Tolls ». De nouveau Metallica rencontre le succès, à tel point que les majors commencent à s’intéresser à ce phénomène. C’est ainsi que le groupe signe un contrat avec Elektra Records peu de temps après. Début 1986, c’est la consécration grâce à la sortie de leur troisième effort, Master Of Puppets. Plus complexe et comportant des morceaux allongés parfois au-delà de 8 minutes, le disque atteint des sommets de puissance et de force mélodique et devient en très peu de temps l’un des tous meilleurs albums de heavy metal au monde. « Battery », « Master Of Puppets », « Disposable Heroes » ou encore l’instrumental « Orion » deviennent des classiques incontournables. L’album s’arrache dans tous les pays et s’écoule à 12 millions d’exemplaires. Metallica est désormais au sommet de son art.


Malheureusement, une tragédie s’abat sur les Four Horsemen. La nuit du 24 Septembre 1986, alors que le groupe quitte Stockholm pour se rendre à Copenhague dans le cadre de sa tournée mondiale, le tour-bus fait une embardée et se renverse sur la chaussée. A son bord, Cliff Burton est éjecté du véhicule puis est écrasé par l’autobus. Il meurt sur le coup, à l’âge de 24 ans. Le génial bassiste est enterré le 7 Octobre à Castro Valley, sa ville natale. Avec Burton, Metallica perd non seulement un instrumentiste de talent, mais aussi et surtout l’une de leur principale source de composition. Effondrés, les trois autres membres songent à arrêter la musique : c’est la fin d’une époque. Ecoutez le webcast Par Nicolas

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Commentaires
Nicolas, le 22/12/2015 à 09:17
Ah ah ah ! Énorme, la coquille était complètement passée à l'as. C'est corrigé, en tout cas.
GreenDayFanBoy, le 22/12/2015 à 01:46
Ah, je ne savais pas que Cliff Burton était mort en 2006...