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Le Top 10 des Vacances : #77 Opeth


Julien, le 30/12/2022

Dans la suite de la série d’été durant laquelle un rédacteur vous proposait de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres, les vacances de Noël poursuivent l’élaboration des Top 10 pour des artistes injustement oubliés. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux par rapport à leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, une plongée dans les sortilèges tirés de la magie obscure des suédois de Opeth.

 

10) "Will o The Wisp" – Sorceress, 2016 :  Peut-être la porte d'entrée idoine pour plonger dans l'univers d'Opeth. Un single rendu atypique par l'immédiateté qui s'en dégage loin des œuvres progressives qui nécessitent davantage de recul pour en apprécier leurs nombreuses subtilités. Un titre épuré où le charme opère dès les premiers accords d'une guitare acoustique génératrice d'un décor médiéval somptueux. La caresse d'un autre temps qui souligne la capacité des Suédois à évoluer avec brio dans chacun des registres auxquels ils choisissent de s'attaquer. 

 

9) "Allting Tar Slut" – In Cauda Venenum, 2019 : On a tous déjà eu cette sensation, celle de s'attacher à un morceau pour un détail sonore ou un effet de production qui peut paraitre anodin. La dernière piste de In Cauda Venenum ("All Things Will Pass" dans sa version anglaise) s'inscrit dans cette intention avec cette reverb sur la caisse claire qui, matraquée d'un bout à l'autre du titre, rajoute ce surplus de profondeur. La qualité de "Allting Tar Slut" ne s'arrête évidemment pas là, le morceau confère à une odyssée épique rendue tangible par une introduction titanesque et surtout à l'écoute d'un pont duquel jaillit une lumière aveuglante absolument majestueuse. 

 

8) "Dirge Of November" – Blackwater Park, 2001 : N'étant, initialement, pas un adepte du grawl, Opeth aura eu le mérite de m'ouvrir à cette forme de chant. Il faut dire que celui de Mikael Åkerfeldt est pour le moins atypique à l'image de celui proposé sur ce "Dirge Of November" qui s'apparente plus au son du désespoir d'une créature nocturne que l'on aurait exposé à une lumière trop vive. L'autre tour de force vient dans la capacité des Suédois d'arriver à coudre ces instants d'obscures violences à la délicatesse mélancolique entendue sur le premier tiers du titre. 

 

7) "Slither" – Heritage, 2011 : Un morceau dont le riff semble surgir d'un tube rock des années 70 et où l'introduction dantesque rappelle celle du célébrissime "Rock and Roll" de Led Zeppelin. "Slither" sera la dose énergique au milieu de l'atmosphère baroque et des sonorités progressives de l'album Heritage

 

6) "Folklore" – Heritage, 2011 : Voilà un titre aux formes plus complexes entièrement dédié au génie artistique des cinq suédois. Œuvre progressive, Opeth propose là un morceau sur lequel la chaleur de riffs sortis du flamenco se voient dopés par l'énergie électrique. Le final contenu dans d'obscurs accords de synthé renferme un tourbillon schizophrénique propagateur de solos et mélodies tous plus beaux les uns que les autres. 

 

5) "Era" – Sorceress, 2016 : Hommage à la batterie et à l'abattage sensationnel que réalise Martin Axenrot sur cette piste. Véritable saillie rythmique, la guitare s'intègre parfaitement dans la déflagration ambiante. Dans un style rock plus traditionnel, "Era" complète avec brio la palette stylistique de Sorceress

 

4) "Cusp Of Eternity" – Pale Communion, 2014 : Le titre d'ouverture de Pale Communion à une teinte relativement similaire au morceau cité précédemment avec cette sensation de matraquage infini. Le refrain bâti autour des chœurs à une capacité assez incroyable à inévitablement pénétrer l'inconscient pour ne plus vous lâcher ensuite. 

 

3) "Face Of Melinda" – Still Life, 1999 : Un morceau tellement beau qu'il donne envie de baptiser son enfant Melinda… Un morceau miroir avec une première partie feutrée, matérialisée par l'utilisation de balais à la place des baguettes et d'une basse fretless, avant l'implosion des riffs heavy aux couleurs black métal entendus sur le reste de l'album. Il n'en demeure pas moins que l'ensemble transpire d'une profonde mélancolie noyée dans la beauté noire du texte souverain chanté par Akerfledt : 

"Endlessly gazing in nocturnal prime, she spoke of her vices and broke the rhyme but baffled herself with the final line. My promise is made but my heart is thine." "Contemplant sans fin l'aurore nocturne, elle parlait de ses vices et brisait la poésie mais elle se confondit avec la dernière ligne. Ma promesse est faite mais mon cœur est tien". 

 

2) "Ghost Of Perdition" – Ghost Reveries, 2005 : Ôde à la violence pour le titre d'ouverture de Ghost Reveries : Akerfeldt nous saisi à la gorge dès les premiers instants du morceau avant de nous donner un peu de répit sur le premier couplet dans une splendide articulation en clair-obscur. Un sentier sinistre qui débouchera dans une forêt au son d'apparence enchanteur avant la plongée dans un gouffre fascinant d'une rage sans nom à déguster à partir de la quatrième minute du titre. Vous n'en ressortirez pas indemne. 

 

1) "The Wilde Flowers" - Sorceress, 2016 : La synthèse du talent dans la composition alliée à la science du métissage stylistique de Opeth. "The Wilde Flowers" est une pièce à tiroir savamment organisée autour de rock heavy, ambiance jazzy jusqu'à nous mener vers le doom dans sa sortie. Un titre touche à tout dont les différents affluents aussi nombreux soient ils sont assimilés de façon alchimique pour former un tout rayonnant de virtuosité. Un titre à l'image de ce qu'est Opeth un groupe qui navigue dans des nuances de violences et de voluptueuses douceurs. Un hommage au sens propre du mot “artiste”, dans une recherche d’amélioration constante, d’harmonie et de juste juxtaposition d’influences prises dans tout ce que la musique a d’éclectique. 

 

Pour écouter la playlist sur toutes les plateformes, copiez collez ce lien dans votre navigateur : https://www.tunemymusic.com/?share=ls42ce1gdm3k

En savoir plus sur Opeth,

Commentaires
Lulu, le 07/01/2023 à 19:22
Vous devriez mettre un lien sur la critique de chaque album (quand il y en a une) depuis ces Tops. Mais c'est peut être une idée qui arrive 77 tops trop tard ;-)
Steve, le 03/01/2023 à 07:34
Joli top qui donne envie de se replonger dans la partie Rock Progressif d'Opeth (c'est Ghost Reveries qui m'a fait plonger dans le Death, alors ce sont plus les albums saturés qui ont squatté mes lecteurs CD). Et vous ne pouvez pas savoir à quel point vous avez raison à propos de Face of Melinda !