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La série d'été Albumrock : #40 R.E.M


Maxime L, le 18/08/2022

Pour occuper votre été, Albumrock vous offre cette année une série au principe assez simple : un rédacteur vous propose de découvrir ou de réviser un groupe plus ou moins culte en dix titres. Vous aurez droit à une sélection représentative qui vise à mettre en avant des morceaux pour leur place dans le répertoire du groupe, sans toutefois renoncer à la subjectivité avec des choix parfois plus inattendus. Aujourd’hui, un top très personnel sur R.E.M., garanti sans Losing My Religion, ni Everybody Hurts. Non pas parce que ce sont de mauvaises chansons, mais parce qu’elles sont tout simplement trop convenues pour un groupe qui mériterait au moins 2 articles de ce genre.

 

 

 

10- « Lotus », Up - 1998. "Up", ou comment se renouveler quand on est un groupe vieux de quinze ans et avec dix albums au compteur. Bill Berry ayant mis les voiles, le groupe, réduit à un trio sans batteur, modernise sa musique et y intègre samples et bidouillages. Comme sur ce "Lotus" trafiqué, dont les multiples effets évoquent le meilleur de Beck. Et au delà de la chanson, une preuve supplémentaire de la volonté du groupe à ne jamis faire deux fois le même album.

 

9- « Cuyahoga », Lifes Rich Pageant - 1986. R.E.M était réputé pour son engagement. Un engagement politique bien sûr, mais aussi écologique, comme sur ce morceau, du nom d'une rivière américaine ( "la rivière tordue", en langue amérindienne). Une composition simple, mais magnifiée par le texte, la mélodie et les chœurs de l'indispensable Mike Mills.

 

8- « Radio Free Europe », Murmur - 1983. Issue du premier album de R.E.M, Radio Free Europe remonte en réalité à 1981, avant même l'EP "Chronic Town". Sa place dans ce top se justifie autant pour son aspect historique (en tant que première chanson « officielle » du groupe), que pour ses qualités musicales imparables. Porté par une ligne de base magistrale, Radio Free Europe est un petit chef d'œuvre à mi-chemin entre post-punk inspiré et pop américaine classieuse.

 

7- « Wolves, Lower », Chronic Town - 1982. Il y a du The Cure dans ce titre qui ouvre le premier EP du groupe. Dans l'ambiance noire induite par l’urgence des lignes de guitare de Buck et par le hurlement de Stipe sur l'introduction. Un titre obscur, aux paroles cryptiques (ces chœurs " House in order"!!), comme souvent sur les premiers albums de R.E.M et qui gagne à être réhabilité.

 

6- « The One I Love », Document - 1987. Le véritable premier hit de R.E.M (à l’impact évidemment différent de celui de Losing My Religion), enfin diffusé sur de grandes radios américaines. Un texte réduit au minimum (4 phrases à peine) mais une chanson qui prouve, dès 1987, que le groupe a un sens presque inné de la mélodie. Même si elle n'apparait pas dans la playlist, ruez vous sur la version Mtv unplugged, ralentie et sublimée pour l'occasion.

 

5- « Shiny Happy People », Out of Time - 1991. Un choix qui surprendra certainement mais Shiny happy People m'est tellement chevillée au corps depuis l’été de mes 10 ans que je ne peux pas ne pas l'intégrer dans ce top. L’objectif de Stipe quant à la composition de ce morceau ? Écrire la chanson la plus stupide possible, "de la musique bubblegum pour gamins". Je ne sais pas s'il y est parvenu, et même si elle n'est pas représentative du groupe, sur la forme, on vibre, on chante, on danse et on s'émeut des violons, des choeurs de Kate Pierson des B52’s et des accélérations jouissives et enfantines. Inlassable madeleine de Proust.

 

4- « Country Feedback », Out of Time - 1991. En 1991, R.E.M est sur le toit du monde, avec un album iconique. Si tout le monde se souvient surtout de Losing my Religion, Country Feedback est pourtant un des sommets du disque (du groupe ?). Une chanson en apparence anodine, avec son chant très linéaire, bordée par les larsens de Peter Buck et qui prendra sa pleine dimension sur scène, grâce à l'interprétation magistrale de Michael Stipe.

 

3- « E-bow the Letter », New Adventures in Hi-Fi - 1996. Michael Stipe y déclame une lettre, dédiée et inspirée par la disparition de son ami River Phoenix. Le tout sur un folk électrique glissant de Peter Buck et son "e- bow" (sorte d’archet électronique qu'on plaque sur les cordes pour donner un son de violoncelle) et accompagné par une choriste de luxe : Patti Smith. Un des titres phares de la deuxième partie de carrière des Américains, et injustement méconnu.

 

2- « Drive », Automatic for the People - 1992. Un an après la tornade "Out of Time", R.E.M. livre un autre grand disque, bien plus sombre et acoustique et introduit par une immense chanson. "Drive" marque par le contraste entre le dénuement folk de ses couplets et la gravité acérée des guitares du refrain, le tout ourlé par de superbes arrangements et sur un chant caverneux, presque christique de Michael Stipe.

 

1- « What’s the Frequency Kenneth? », Monster - 1994. Un choix surprenant et en tous points très subjectifUn single qui marque le retour au rock pour nos quatre Géorgiens après 2 albums posés et intimistes. Un son de guitare granuleux, des accords élémentaires, un solo (ce qui est plutôt très rare chez R.E.M) et surtout LE riff qui définit pour moi le rock mainstream (et de qualité) des années 90. 

 

 

 

Vous pouvez également écouter la playlist sur votre application préférée (Deezer, You Tube Music, Qobuz et autres) via ce lien : https://www.tunemymusic.com/?share=0jygg4e26f6y

En savoir plus sur R.E.M.,

Commentaires
MaximeL, le 26/08/2022 à 15:36
Meri Eily et ravi de voir qu'il y a bon nombre d'esthètes qui parcourent ces pages ! Pour Patti Smith, elle et Stipe sont très proches et ont pas mal collaboré au cours de leurs carrières respectives.
Eily, le 24/08/2022 à 23:40
2 sur 3 dans le top 3. Le riff d’intro de ’What’s the frequency’, je peux me le repasser 5 fois de suite rien que pour le plaisir. Les coupures rythmiques avec reprise à la batterie sont un délice. Seul le début du solo me fait grincer des dents, il y a 2/3 notes que je n’aime pas. Quant à ’e bow the letter’, heureux de voir que quelqu'un d’autre la met sur un piédestal. Merci au passage de m’avoir appris que Patti Smith assure les chœurs, je l’ignorais à ma grande honte.