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Benicàssim 2007


Moon, le 27/06/2007

Jeudi 19 juillet

Iggy & The Stooges


Nul besoin d'être un professionnel de l'événementiel pour deviner que mettre les Stooges en première ligne, dès la soirée d'ouverture, est une terrible erreur stratégique. Qui peut passer après eux? Qui peut rivaliser avec Iggy Pop et sa bande? Pour ceux qui ne l'avaient pas encore compris, les Stooges sont l'un des plus énormes phénomènes live encore en activité. Et comme s'ils étaient bien décidés à ne laisser aucune chance à la concurrence, les salauds, en plus, étaient en forme ce soir-là. Malgré l'âge, malgré tout, dès son entrée, alors que résonnent les premiers accords de "Loose", Iggy bondit sur scène, gesticule, se contorsionne, se déhanche, hurle, apostrophe le public, comme pour prouver qu'il est encore là, plus alive and well que jamais. Iggy déboule à 100 à l'heure, et semble immédiatement à bloc.

Un truc à regretter chez les Stooges nouveau? Qu'ils n'aient pas le cran de jouer autre chose que leurs fuckin' chef d'oeuvres de la période 1969-1970. Alors que ces idiots ont pourtant à leur disposition un album flambant neuf, The Weirdness, qui ne demande qu'à être joué live pour exploser. Mais après tout, pourquoi bouder son plaisir? Le répertoire est énorme, le son ne l'est pas moins, et même si les frères Asheton sont d'une sobriété à toutes épreuves, cela ne s'entend pas. Accroché à sa basse comme à une ligne à haute tension, Mike Watt, lui, semble directement relié à du 220 volts. Solidement campé devant son mur de Marshall, l'écume aux lèvres, le regard rivé sur l'Ig, le petit nouveau (parce que même si les Stooges jouent toujours en 2050, Watt restera éternellement, comme Ron Wood chez les Pierres Roulantes, « le petit nouveau ») est probablement autant en transe que le public, presque autant qu'Iggy. Iggy, le Commandeur de tous les croyants, Iggy le survivant, revenu de tout, et notamment de lui-même, Iggy le demi-dieu, dont chaque apparition déclenche une ferveur quasi-extatique chez ses fanatiques, comme si c'était la dernière fois qu'il venait foutre un coup de pied nu dans la fourmilière rock. Et d'ailleurs, si c'était la dernière?

Parce que malgré les apparences, l'Iguane finit les concerts sur les rotules. C'est que la chandelle, le Stooge en chef ne l'a pas brûlée par les deux bouts : ça fait longtemps qu'il l'a carrément jeté au feu, consacrant à présent son existence à souffler sur les braises. Mais le mal est fait : FIB 2007 est placé sous les auspices (favorables) des Maîtres. Il va falloir ramer pour faire mieux... mais déjà en coulisses, quelques jeunes zicos aux dents longues fourbissent leurs instruments en prévision des journées à venir.

Bright Eyes


A l'inverse des Stooges, et malgré ses Yeux Brillants, pas, ou peu de fièvre du côté de Bright Eyes. On a parlé du Zim : l'héritage de Conor Oberst serait plutôt à chercher du côté de George Harrison. Balades folk solides, soutenues par un groupe incernable (violon, piano, cuivres...), Bright Eyes permettait de terminer en beauté et dans le calme cette première et courte soirée du festival. Next?
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