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Arverne Metal Fest, Noël au balcon, Pâques au Galion !


Christine, le 23/04/2012

Dimanche 8 avril

The Four Horsemen


On arrive un peu à la bourre pour entendre dès le hall d'accueil "The Ecstasy Of Gold" en intro du set qui commence : tradition respectée par The Four Horsemen, groupe de tribute à Metallica.
Le quatuor reprend avec talent les grands standards du groupe phare de metal-trash.
Ils sont de passage au Arverne Metal Fest, avec mission de chauffer la salle, avant de se diriger vers Nantes où ils ont en prépa un DVD live qui sera tourné au Ferrailleur.

Il y a encore peu de monde dans la salle du Galion, mais en pleine forme !
TFH déroule son set avec un plaisir communicatif, avec beaucoup d'échange avec le public et des minis blind-test où les fans de Metallica excellent : 5 ou 6 notes d'intro suffisent pour deviner le titre.
Il n'y a que les photographes, prisonniers de leurs crash-barrières, qui ont l'air bien tristounets...

On a pourtant droit à une belle mise en bouche pour la soirée ! Le son est bien trash comme il faut, et les Cavaliers nous offrent un "Master of Puppets" du tonnerre, avec un sustain qui enchaine sur"Nothing Else Matter"s....puis reprise de "Master", scandé par un public comblé.

Allez, encore un dernier?

Setlist :
The Ecstasy of Gold
Creeping Death
The Four Horsemen
Harvester of Sorrow
Eye of the Beholder
Fade to Black
Master of Puppets
Seek and Destroy

Le site de The Four Horsemen

Les photos

Clover Seeds


Pierre Librini l'avait annoncé sur la chaîne locale Clermont-Première : "Nous sommes les doux agneaux de ce festival".
Le public clermontois connait et apprécie bien ce groupe discret et son rock/metal- progressif, qui mène mine de rien son petit bonhomme de chemin. Faire la première partie de la tournée 2011 d'Anathema, c'est déjà une belle carte de visite.

Dans le noir, des battement de cœur naissent de la batterie, suivi d'un son clair de guitare. Cédric entre en scène lentement et pose sa voix . Il va monter doucement en puissance, c'est la marque de fabrique de Clover Seeds.

Le chanteur, un tantinet stressé, nous annonce que ce soir, le trèfle va nous jouer des titres de leur dernier album, The Opening, et nous offrir quelques exclusivités, un nouveau CD est en préparation !
Influencés par Muse, Tools, les Floyd ou Riverside, Clover Seeds a réussit à mettre sa patte sur un son très progressif, en donnant beaucoup d'importance à l'amplitude vocale de son chanteur, qui peut alterner clarté et voix rauque.
Les titres ont des ambiances différentes : Intro aérienne pour "The Opening", coups de poing pour "Over Camellia", mid-tempo appuyé et cymbales pour "Familiar", sonorités orientales pour "Higher"...

Cédric est en mouvements constants, son expression corporelle est contagieuse.
Pour le dernier titre, "Gamma", extrait du futur 3ème album, la guitare se fait caresse dans l'intro, suivie d' un riff ciselé qu'on retrouve dans le fill. Un long et sublime morceau progressif à souhait. Vivement la galette !

Setlist :
The Opening
Over Camellia
Familiar
Higher
Alpha
For Those
Gamma

Le site de Clover Seeds

Les photos

Solstafir


Comment vous décrire ça ? Il va bien falloir pourtant vous donner une petite idée de ce que donne Solstafir sur scène, avec le risque de corroder la pureté de ce moment exceptionnel.
Vous l'aurez compris, Solstafir est LE groupe coup de foudre de notre week-end.

C'est une découverte complète, même si en 2009 leur CD Köld avait déjà éveillé l'attention de quelques critiques.
2011 nous avait apporté les derniers Amplifier, Opeth, Mastodon et d'autres superbes albums, mais avouons que nous étions passés complètement à côté du dernier chef d'œuvre des Islandais. Ce qui va permettre d'être brut de décoffrage dans la retranscription de nos sensations.

Instrumental. Quatre gaillards, slims et cuirs vieillis, cheveux longs, nattés pour le bassiste, s'avancent sur la scène sans un regard pour le public. L'intro est longue, ils restent figés, concentrés. Nous sommes dans l'attente, mais on sait qu'il va se passer quelque chose, le prélude a déjà quelque chose de spécial.

Le batteur lève son bras. Guitares. Et la voix de Aðalbjörn s'élève.
Par Baldr ! (ndlr pour les incultes : dieu nordique de la lumière et de la beauté.)
Cet écho psychédélique, ce son électrifié de guitares, presque grinçantes, cette mélodie ... il y a des années que l'on n'avait pas reçu un choc pareil...Hawkwind peut être, époque Levitation? L’habituel besoin de diagnose nous taraude, il faut extraire, classifier, on cherche des références parce que le son de Solsfatir résonne comme une révolution mais semble aussi revenir de très loin...

Les quatre musiciens dégagent une présence particulière, qui transforme leur concert en rituel messianique : Sæþór qui aura à peine levé les yeux, visage baissé sur sa guitare, Svavar, le bassiste chapeauté et natté, celui peut être qui se bougera le plus et se permettra quelques balancements de la tête, le batteur, debout derrière ses fûts, caressant les cymbales, concentré sur la variation d'intensité de ses frappes.
Le chanteur/guitariste se déplace comme un félin, calme, concentré sur son jeu, puis pose sa guitare sur son genou et gratte. Possédé, il décale ses hanches, bras tendus en arrière pour chercher son souffle, et le hurlement monte dans les aigus, envahit la salle.

Les titres, en majorité issus de leur dernier album Svartir Sandar, sont longs, l'alliance musicale est admirable, on y croise du metal, du progressif, du folk, du stoner. Ils alternent passages planants, délicats et morceaux plus énergiques. On reste sur du mode mineur, énigmatique. Les paroles sont en islandais, mais le ton ne reflète pas l'hilarité, on y décèle la mélancolie, la nostalgie, peut être aussi l'espoir...
Des fumeroles de notes s’échappent de la Gibson, précédant l’éruption d’un mur saturé, suggérant des images de paysages déserts et volcaniques, bordés d'un océan primitif.

Ceux qui étaient venus pogoter sur un bon vieux black metal viking de derrière les fagots en sont pour leur frais et s'éclipsent discrètement vers le bar. Nous autres, nous restons pour plus de 45 mn de stupeur bienheureuse, d'envoûtement, la bouche ouverte pour mieux entendre (si, si, ça fait cet effet). C'est le splendide et épuré "Fjara" (la marée, le reflux) qui conclue le set, comme un coucher de soleil sur un flot d'harmoniques.

Ces mecs sont des aliens.
Alors, au cas où vous traineriez vos cuirs du côté de Clisson en juin, ils seront pour une deuxième date en France au Hellfest. Pour les amoureux de metal céleste ou de space-rock, à ne manquer sous aucun prétexte.

Le site de Solstafir

Les photos

Detorn


On se demandait comment redescendre sur terre après l'expérience transcendantale du set de Solsfatir, pas de soucis, Detorn va s'en charger. Changement complet de style et donc, choc, avec le power trash metal des clermontois, judicieusement placés juste avant Dagoba.
Le dernier bébé, The Dark Passenger (2010), aborde « les aspects sombres de la personnalité humaine, la richesse et la complexité de l'âme ». Les critiques en ont salué la qualité, et notamment celle du mastering de Brett Caldas Lima ( Kalisia ou Devin Townsend)
On les a vu partager l’affiche avec des pointures comme Motorhead (FreeWheels 2010), Bullet for my Valentine, Twisted Sisters, American Dog…. La bande à Julien prend son pied en live…Son public le sait et s’en pourlèche d’avance les babines !

Detorn a rajouté sa patte un peu metal, un peu death sur ses inflluences .. et très vite les chevelures s’agitent autour des épaules en suivant le mid-tempo puissant de "A Train to Nowhere". Detorn est en terrain conquis, ovationné dès son entrée. Le challenge va donc consister à tenir tout le set et à préparer la salle pour la suite. "On est sensés vous chauffer là, on peut pas leur laisser du mou derrière".

On retrouve avec plaisir le timbre de voix clair de Julien, descendant vers un growl épais et sépulcral. Jeux de scène jubilatoire par le sévère Marvelkind, à la basse 6 cordes, et ses complices guitaristes : pieds fièrement posés sur les caissons, duels de gratteux en face à face ou solo de Balo. C'est "Mr T" qui officie à la batterie en nous balançant grondements hachés et blastbeat radicaux.

Un set bien comme il faut, des morceaux bien bourrins, entrecoupés de passage plus mélodiques, et le tir d’artillerie de l’efficace "Dark Passenger", notre sombre Moi («Il est endormi tranquille dans un coin de notre cerveau »), en conclusion. En voilà une bonne raclée !
Jump, pogos, Detorn a fait son boulot, et la bande va laisser derrière elle quelques litres de sueur sur des tshirt trempés.

Setlist :
A Train to Nowhere
My Lonely Friend
Ashes Of Me
I Will not Stay
Garden of Soul
Something on the Way
Kill My Obsession
Isolated
The Dark Passenger

Le site de Detorn

Les photos

Dagoba


Entracte sur la scène, Dagoba fait ses balances. Le réglage des sorties batterie est déjà un show à lui tout seul. Franky Costanza fait des soli, profitons en .

Intro sur symphonique. Dagoba, sous les ovations, envoie la purée.
"Est-ce que vous êtes chauds ? on veut pas de survivants ce soir". Pour avoir déjà participé à un concert des marseillais, nous décidons prudemment de nous éloigner du 1er rang, et c'est parti. Une bonne rasade de brutalité pour le premier titre, issu du dernier album Poseidon.
Une grande majorité de la setlist de ce soir sera issue de ce dernier opus, avec lequel le combo phocéen revient à des valeurs sûres : puissance acoustique et efficacité. Le gros son est renforcé par l’accordage grave des guitares, trait distinctif du groupe et par la double grosse caisse de Franky.

« Finie la tendresse », avait annoncé Shawter lors d’une interview, en faisant référence à Face the Colossus, prédécesseur de Poseidon, moins bien accueilli par les fans du groupe malgré le travail sur la composition (qui en faisait tout l’intérêt, selon le frontman).
Puissance aussi dans le jeu corporel, les déplacements et les mouvements des musiciens et du chanteur. Le ballet ne souffre d’aucune faiblesse. Dans la fosse, c’est la transe collective. Dans quel état sont les enragés du milieu ? Les barrières du crash penchent sous la poussée des pogoteurs. Wall of Death, jumps et circle-pit se succèdent, magistralement orchestrés par Shawter qui fait mosher même les demoiselles.

Dagoba connaît et respecte ses admirateurs, du moins veulent-ils en témoigner avec un hommage à un de leurs fans, disparu dernièrement, invitant la salle à un Wall of Death en sa mémoire.
Les misérables simulent une fausse sortie, qui a pour effet de laisser, quelques secondes, le public fort marri : a-t-il été assez chaud ? Heureusement, le batteur revient en rédempteur : on va finir en beauté ! "Things Within" réconcilie tout ce beau monde, et à la demande de Shawter, les furieux font un dernier circle-pit autour de la console de son.

Dagoba, du bout des semelles à la pointe des cheveux …

Setlist :
Intro
Blood Offshore
Man You're Not
Nightfall
Black Smokers
Fall of Men
Time
Degree Zero
Waves of Doom
Livin' Dead
Things Within'
White Guy

Le site de Dagoba

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