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Compte-rendu de concert

Suicidal Tendencies


Date : 29/10/2008
Salle : Le Bikini (Toulouse)
Première partie : The Inspector Cluzo
Jerome, le 06/11/2008
( mots)
Oui, c'est vrai, on était déjà présent lors de leur passage l'an dernier dans ce même Bikini. Et alors ? Un concert de Suicidal Tendencies, c'est un peu comme une bonne bière bien fraîche : ça ne se refuse pas. Et cela même si les Robert Trujillo et Rocky George de la bonne époque ont quitté le navire depuis plus de dix ans, n'empêchant en rien le groupe, malgré de nombreuses péripéties, de continuer à revendiquer leur place de précurseur du skate-punk version hardcore. Retour sur la venue de Mike Muir et de sa famille dans la ville rose.

Mais avant ça, c'est à The Inspector Cluzo que revient la lourde tâche de chauffer un peu la salle. Inconnu sur le papier, le groupe peut déjà se vanter d'avoir une solide carte de visite. A peine leur premier album disponible, les voilà déjà prêt à partir à travers l'Europe sans oublier de faire un crochet par le Japon et l'Australie. Et on comprendra rapidement pourquoi le duo s'est récemment fait inviter sur les tournées de groupes tels que Fishbone ou Infectious Grooves au fil des trente trop courtes minutes de rock survitaminé et complètement déjanté que les deux compères nous balancerons dans les oreilles, sorte de rencontre improbable entre les rythmiques poussiéreuses des White Stripes et le groove assumé d'un Red Hot en pleine crise d'adolescence. Ajoutez à cela "Fuck The Bass Player", tube en puissance version second degré et slogan tout trouvé, et il y a fort à parier que The Inspector Cluzo ne reste pas longtemps en bas de l'affiche.

La foule se tasse petit à petit alors que le changement de plateau s'opère sur fond de Death Magnetic balancé dans les enceintes. Quarante longues minutes d'attente à onduler avec un public à l'alcoolémie avancée. Quand enfin : "Ladies and gentlemen. From Venice Beach, California, please welcome... Suicial Tendencies !!". Le rappel est sonné et Mike Muir, bandana sur le crâne, s'élance sur scène comme à chaque fois, après que le reste de la troupe ait pris place pour lancer l'indétrônable "You Can't Bring Me Down". Le rouleau compresseur ST se met en marche et enchaîne les escouades sonores. La section rythmique, entièrement pompée chez Infectious Grooves, impressionne par sa maîtrise et fait rapidement oublier ses prédécesseurs. Steve Brunner tout en slap sous sa casquette L.A. fait le show alors que l'imposant Eric Moore, presque trop à l'étroit derrière ses fûts, ne donne pas l'impression de forcer son talent. La fosse prend vie, tourbillonne, transpire alors que les classiques du groupe défilent dans ses oreille ("Give Me Your Money", "Lovely", "Possessed To Skate") en même temps que seront faites quelques incursions dans leur dernière galette en date ("Ain't Gonna Take It" et "Cyco Vision" notamment). Les deux artilleurs que sont le survolté Mike Clark et le plus tranquille Dean Pleasants font feux de tout part, alternant riffs bien lourds et solos vifs et tranchants, alors que Mister Muir occupe les planches avec la débauche d'énergie qui lui est propre, parcourant la scène de long en large ou préférant se lancer dans son pas de danse préféré, sorte de déhanchement digne d'un ours en pleine électrocution. Et comme à chaque passage du combo, le public est conquis, n'hésitant pas à jouer le jeu jusqu'au bout, serrant les paluches des musicos comme si Suicidal Tendencies était en campagne, ou reprenant même en choeur le refrain d'un des nouveaux titres du gang ("Keep United" ou un truc du genre) sous l'impulsion de tous les roadies occupant également la scène pour l'occasion. Du grand art.

Et en l'espace de quatre-vingt dix minutes, Mike Muir prouve encore une fois que ses tendances suicidaires ont de belles années devant elles. Les papys du skate-hardcore ont encore démontrés qu'ils sont loin d'avoir passé l'arme à gauche. Et quand on sait qu'un nouvel album semble en bonne voie pour l'année prochaine, on se dit que ce n'est pas près de s'arrêter. Et c'est tant mieux.
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