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Compte-rendu de concert

Skip the Use


Date : 13/02/2013
Salle : Salle Wagram (Paris)
Première partie :
Emilie, le 11/03/2013
( mots)
Sortie de metro, Arc de Triomphe de profil, grande entrée de cours avec tapis rouge. Je re-vérifie le nom de l’avenue, le numéro de la salle et la date. « Bonjour c’est par où l’entrée presse ? » demande-je au monsieur bien mal-aimable de l’accueil de la salle Wagram. « Vous avez une carte presse ? » -non mais j’ai du rouge à lèvre rouge alors autant dire que je ne viens pas à l'improviste. Après mon regard tueur cherchant l’amabilité, je sors du fin fond de mon sac-valise l’invitation chiffonnée qui ne valait concrètement rien si nos noms n’étaient pas notés à l’entrée.
 
Image hébergée par servimg.com 
Bref, quelques pas plus loin, dans des marches huppées nous revoilà à patienter quelques instants, et nous confronter au monsieur du début qui cette fois ci m’aurait presque porté sur son dos jusqu’à l’entrée. Merci merci, pas tant pas tant. Derrière des mètres carrés de verre apparait sur un fond rouge « Salle Wagram », et à l’entrée des pupitres où des demoiselles attendent les invités avec des bracelets en plastique couleur or, et des hommes en costumes pour nous indiquer qu’un vestiaire nous attend avant d’accéder au cocktail.  
Heureusement, j’avais mis des boucles d’oreilles.
 
Nous déposons donc nos encombrants au vestiaire dressé pour l’occasion en plein milieu de cette immense salle, juste à côté du cocktail dinatoire qui a lui seul pourrait occuper 10 000 signes. Généralement habituée à la gadoue des festivals, et aux tables improvisées sur le dos d’un homme saoul couché par terre, je me sens presque mal à l’aise en abordant ces buffets luxueux. Bière à volonté car rappelons le nous sommes à une soirée Pression Live, et petits mets presque expérimentaux seront donc nos amis pendant trente ou quarante-cinq-minutes. Petit point infos quant aux évènements Pression Live alors que les cinquante (ou cent) personnes présentes avaient la bouche totalement pleine, avant de nous inviter à rejoindre le concert.
  
Le concert ? Ah oui, le concert, le but principal de ma venue (bien qu’après réflexion, le cocktail pourrait peut être prendre le devant…mais bon). Nous sommes donc invités à remonter de deux étages pour atteindre la salle, très classieuse qu’on se le dise, où des personnes ayant gagné le concours organisé attendaient déjà. Connaissant l’énergie dégagée et engageante des Skip the Use sur scène, j’oriente mon amie vers le côté de la salle, surélevé de deux marches où je pourrai observer le show sans sentir mon corps me lâcher. En plus du fait que je n’allais pas avoir besoin de passer mon concert en pointe de pieds. 
 
Peu de temps après, sur « People in the shadow » déboule Mat Bastard tel Taz de Tasmanie, vêtu d’un T-shirt jaune qu’il ne gardera pas longtemps. Heureusement car habillé, je ne l’aurais presque pas reconnu. Le public, lui, a bien identifié qui gesticulait sur scène et n’a pas attendu deux morceaux pour commencer à déverser son énergie et rebondir sur les avances de Bastard. « On est tous invités ce soir alors on s’en fout on fait ce qu’on veut ! » propose sans retenu notre survolté, avant d’emmener le public dans des mouvements de foule allant de droite à gauche. Vu de mes deux marches de haut, la symbiose entre le public et les Skip the Use reste quelque chose de particulier et énergique rendant le rendez-vous unique et vidant.
 
Image hébergée par servimg.com
 
Dans un espace comme celui là, je suis d’emblée curieuse et excitée de voir le travail sur la lumière du spectacle. Trop facile pour me séduire : le projecteur bleu sur la boule à facettes, me ramenant mon âme de bébé émerveillé par les paillettes. Coup de grâce avec les éno(oooo)rmes lustres qui se sont mis à clignoter au rythme du morceau. Les yeux en forme de cœur, j’en oublie presque la boule d’énergie qui est en train de retourner la salle Wagram à quelques mètres. 
Skip the Use sont tels qu’aujourd’hui le public qui vient les voir est un public habitué, au point de faire louper les vannes de Mat, ou de lui couper l’herbe sous le pied lors des transitions. « Est-ce que vous connaissez un groupe qui s’appelle … Demis Roussos » termine Mat après que la foule ait crié « Shaka Ponk ». Autre preuve, lorsque le chanteur annonce une chanson « réclamée par la planète entière, Manu Guiot » qui finalement n’est qu’une blague qui revient en concert. Cela sans compter la bonne mémoire des fans qui commencent la chanson à la grande surprise de Mat.
 
Les morceaux s’enchainent sans se relâcher, de « Cup of coffee » à « Enemy » où Bastard descend dans la foule toujours vêtu de sa pêche et son humour. « Concept de la soirée : on fait du rock sous les lustres … je n’avais pas de concept pour cette soirée, je viens de le trouver haha ». Vivant sous son rock et son punk, mon amie qui ne les avait jamais vu me confie qu’"il est fou, qu’il a des veines partout". Après le lâché punk qui tâche sur « Don’t wanna be a star », noir sur scène pour introduire l’incontournable « Ghost » qui déchaine un cran au dessus le public, avant l’inévitable sortie de scène avant rappel. Le silence et le noir sur scène sont brisés en peu de temps par de gros spots rouge sur un morceau reggae-punk. Matt Bastard descend de nouveau de sa scène visiblement pas assez grande pour toute son énergie, et vient se balader avec son micro dans la foule, chope un homme par le cou, homme qui a le reflexe de sortir son portable pour en prendre une photo. Classe. 
 
« Est-ce finalement, une bonne soirée c’est pas une soirée où on regrette des trucs le lendemain ? » s’interroge notre si sage chanteur. A méditer. En attendant il balance son « I Wonna kill her » avant de faire asseoir tout le monde pour un relevé synchro classique des concerts fou-fou mais toujours aussi beau à voir. Dans la lancée, Mat explique finement qu’il y a trois catégories de public : ceux qui sont invités, ceux qui seront toujours invités là où il y a à boire et à manger, et ceux qui tournent avec le groupe. Belle façon de présenter à la salle Wagram quelques membres de la team qu’ils font venir sur scène pour danser et chanter avec eux. Drôle de scène qui fait visiblement bien rire le pianiste qui vient filmer l’exploit avec son téléphone, avant que l’homme de l’équipe se mette torse poil pour le plus grand bonheur des Skip the Use et l’équipe artistique. 
 
Il termine sur une flopée de remerciements avant de préciser que ça fait cinq minutes qu’il est gentil, et que donc il arrêtait. « Est-ce qu’on finit comme des connards ?! » hurle-t-il comme d'habitude pour clôturer la soirée avec sa « Bastard song ». 
 
Image hébergée par servimg.com
 
Avant de fermer la porte de cette soirée totalement décalée, nous décidons d'aller honorer-dévorer les petits desserts luxueux, empilés sur des plateaux de verre. J'avais sorti les bottes, j'aurais peut être eu bon de sortir les collants aussi.
Mais bon.
Après avoir croisé deux-trois têtes connues venues profiter des bières offertes au même titre que nous, nous décidons d'aller récupérer nos manteaux de paille et retourner vers notre carosse qui ne sera bientôt plus que citrouille. Nous remontons donc les escaliers en moquette bordeau du Titanic, enfin de la salle Wagram, avant de repasser par les majordomes, enfin hommes d'accueil et franchir de nouveau le mur de verre. 
 
La seule différence étant que l'on venait d'empiler un concert Skip the Use totalement dément, où le luxe a été remplacé par le punk qui tache, où les styles se sont confondus et où les conventions ont été soufflées le temps d'une Mat Bastard Band soirée. 
 
 
Encore un grand merci à Charlène et Pression Live pour cette belle soirée. 

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