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Compte-rendu de concert

Hermano


Date : 08/11/2007
Salle : Le Nouveau Casino (Paris)
Première partie : Loading Data
Maxime, le 13/11/2007
( mots)

Pour les stoners, Noël est tombé début novembre. Et pour cause, trois groupes mastodontes se sont relayés en une poignée de jours dans notre bonne vieille capitale. Fu Manchu a ouvert le bal de la plus belle des façons avec un set tonitruant au Trabendo fin octobre, leur ancien camarade de jeu Brant Bjork a renchéri peu après en réinvestissant le O’ Sullivan’s pour un concert aussi excellent que celui qu’il avait donné en août si l’on en croit les échos. Ce fut au tour de John Garcia et de ses Hermano d’enfoncer le clou.


On se glisse dans les couloirs sinueux du Nouveau Casino pour constater avec plaisir que la salle est archi-comble. A peine rentré que Loading Data assiège la scène, prêt à défendre son dernier opus devant un public d’initiés. Après les avoir vu dans des espaces assez confidentiels (le Klub, Main D’œuvres…), c’est avec bonheur qu’on peut admirer les lascars s’ébattre dans un lieu qui rend enfin honneur à leur son. Les riffs claquent et se répercutent entre chaque paroi, le public devenant une boule de flipper géante que s’échangent avec un malin plaisir Lo S Data au chant et à la guitare (à gauche) et Guillaume à la basse (à droite). Au centre, le batteur distribue les points coups de caisses après martèlements de fûts. Le set emprunte relativement équitablement aux deux opus. Rodeo Ghettoblaster y brille particulièrement, les titres les plus forts étant joués : "Alarm Me", "Daddy O’", "Circus Blues"… "Voodoo" prend de plus en plus les allures d’un petit hymne propre à rallier les freaks les plus hallucinés. Certes, le public parisien, comme à son habitude, a plutôt tendance à refreiner son enthousiasme face à un groupe qu’il connaît peu. Mais en fin de soirée il n’est pas rare de croiser quelques spectateurs avec un exemplaire de Rodeo Ghettoblaster sous le bras. Preuve que Loading Data a marqué quelques points.


21 heures sonnent juste et voici que débarque Hermano, tout heureux de faire face à une salle bondée. Ceux qui toisaient Into The Exam Room, troisième effort du groupe, avec suspicion en auront pour leurs frais puisque le groupe jouera ce soir les titres les plus musclés de leur dernier album, en témoigne le furieux "Left Side Bleeding" inaugural aussitôt ovationné par l’assistance en liesse. Sitôt le morceau joué, John Garcia lâchera au micro : "Vous savez, la dernière fois qu’on a joué ici c’était sur un putain de bateau, et laissez-moi vous dire que ce n’est pas le même public qu’on a devant nous ce soir !" Les cinquante pelés qui étaient présent à cette date à la Péniche Alternative (et qui sont à peu près tous ici ce soir, y compris votre serviteur) ont apprécié… Pour le reste, le groupe est en grande forme et en premier lieu Dave Angstrom, complètement déchaîné. Ne tenant pas une seconde en place, il vient exhiber sa guitare face à la fosse, bouscule gentiment son leader, gifle, malaxe, cogne ses cordes en grimaçant autant qu’un membre de Blink 182 face à une foule acnéique. Dandy Brown est tout sourire. Mike Callahan tambourine un maximum et Chris Leathers apporte un soutient en béton armé à ses comparses. Quant à John Garcia… il reste fidèle à lui-même. C'est-à-dire qu’il entre dans une sorte de transe au cours de laquelle on le sent ailleurs, très loin de nous. Il lui arrive malgré tout d’esquisser un sourire de temps à autres et d’applaudir le public. Ce qui, connaissant le lascar, est une marque de béatitude extrême.

Le quintet ne laissera aucun répit à son auditoire, piochant équitablement dans ses trois albums en lâchant ses meilleurs scuds : "The Bottle", "Cowboys Suck", "Senor Moreno’s Plan", "5 to 5"… Mais ce sont véritablement les titres extraits de Dare I Say qui reçoivent l’accueil le plus monstrueux. "Angry American" est le prétexte à des pogos endiablés tandis que le refrain de "My Boy" est entonné à tue-tête. Le groupe bénéficiant désormais d’un répertoire capable de fournir un set de 80 minutes, aucun titre de Kyuss ne sera joué, contrairement à la tournée précédente. Hermano n’a pas eu besoin de remuer le passé pour asseoir sa puissance après ce set dévastateur auquel un ou deux titres moins testostéronés ("Murder One", "At The Bar") auraient peut-être apporté un contraste bienvenu. On ne leur en tiendra pas rigueur, loin de là.

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