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Compte-rendu de concert

Koko Von Napoo


Date : 24/11/2007
Salle : Showcase (Paris)
Première partie :
Pierig, le 25/11/2007
( mots)
Au sein d'une ambiance timide et studieuse s'avancent sobrement les Koko Von Napoo. Les titres fugaces s'associent, se contredisent et s'accordent pour ne former qu'un instant d'antinomie musicale pure. Le clavier offre toute sa dimension post pop délicat à l'ensemble tandis que la voix acérée de Toupie casse une sonorité trop aimable pour la ramener vers un univers plus froid et résolument plus rock. Laissant de côté une culture d'influences qui ne pourrait que les asservir, les Koko sont là pour jouer, apprendre et grandir. Façonnés dans la contradiction, entre sérénité et stress perceptibles, dans un "has beenisme" porteur de futur, ils arrivent à casser des barrières que l'on croyait imperméables. "Petamalova" en est l'exemple type : entre un clavier à dimension religieuse, une batterie métronome à vif et un humour électronique bien senti. L'amalgame, accouchant de cette petite perle pop rafraîchissante et novatrice. Les Koko Von Napoo ont réussi le plus difficile :  Innover.  Leur futur n'en sera que plus aisé et leur réussite plus rapide.

Interview

Au Showcase, avec les 4 membres des Koko Von Napoo : Toupie, Renarde, Kiddo et Kokoboy.


+ Première question, j'aimerais connaître vos influences musicales ?

Tout…(rires). Sonic Youth
par exemple. Maintenant, on se retrouve vraiment tous sur New Order mais on a vraiment des milliards de références, plein de groupes assez différents  les uns des autres. On n'a pas vraiment d'influences spécifiques. Je sais que moi (dixit Toupie, chanteuse du groupe), je suis plus Angleterre des années 80, avec les Smiths notamment.

+ Ne serait-ce pas là la force du groupe, ce mélange culturel justement ?   
   
Sûrement mais en même temps il y a une culture qui ressort et prend le dessus. C'est celle de Toupie qui écrit nos morceaux. C'est logique que ce soit plus ces influences à elle qui ressortent. Après dans l'interprétation des titres, on peut évidemment y incorporer des choses propres à nous. 
  
   
+  D'ailleurs, comment vous vous organisez dans l'écriture ?
    

C'est surtout techniquement que tout le monde participe. Après la constitution d'un morceau, on voit si ça convient à tout le monde, au niveau de la structure du titre. On peut y  ajouter certaines liaisons, de nouveaux sons par exemple ou modifier le final. D'un autre côté, il y a aussi des solos que j'écris à la note près et ça m'énerve quand ce n'est pas respecté. 
     

+ Et maintenant alors, en studio ? 
   

Pas encore non. C'est prévu mais on n’ y est pas encore. 
     

+ Votre objectif maintenant : grandir, choper un label ou juste prendre du plaisir ? 
    

On n'a pas encore fait de démarches auprès des maisons de disques parce qu'on n'avait pas encore de support. Et puis, nous de notre côté, on ne se sent pas encore réellement prêts à se lancer. Maintenant, on va envoyer notre 45 tours pour nous faire plaisir, plus pour dire que l'on existe. 
     
+ Un impact avec le CQFD ? 
     
 
Ah oui clairement. Notamment sur notre myspace, plus de visites ,plus de demandes d'amis, plus de messages sympas…Des messages pas sympas aussi ! On ressent ce phénomène surtout sur la page CQFD d'ailleurs plus que sur notre myspace. 
     

+ Vous envisagez de jouer en dehors de Paris maintenant ? 
     

Si on nous invite, bien sûr. Mais pour l'instant, c'est juste une question de logistique. On ne rebute pas à aller jouer ailleurs. On joue à Paris parce que c'est plus simple pour nous. On y habite tous. Mais pour le moment, on n’ a pas vraiment le choix. On a accepté tout ce que l'on nous a proposé jusqu'à maintenant et si on nous propose de jouer ailleurs, bien sur. D'ailleurs c'est prévu avec la tournée CQFD des Inrocks. On est vraiment emballés à faire quelques dates en province. 
     

+ Comment avez vous réussi à construire une telle musique pop-électro si novatrice ? 
   
  
Ce qui fait notre musique et notre identité  c'est un peu notre maladresse avec laquelle on joue aussi. Le mélange culturel peut  être une autre raison. On s'appuie également sur des groupes et des sonorités déjà éditées. On a tous nos obsessions par moment, pour un groupe : à fond pendant un temps sur New order par exemple,…Et on bloque parfois sur des moments hyper spécifiques de certains morceaux, des sons que l'on trouve intéressant. 
     

+ Et pour l'écriture, tu penses à un groupe en particulier ? 
     

Ah non pas du tout, je suis complètement libre dans mon écriture. Si tu penses tout de suite à ce qu'on fait tes ancêtres avant, tu sens le poids de l'histoire sur tes épaules et ça devient juste impossible. Je commence à jouer avec mon matos, je fais et je garde ce que j'aime, tout simplement, sans me poser de questions. D'ailleurs, je ne me situe pas trop dans un format classique, "couplet-refrain".

 
+ Est-ce que vous vous sentez emprisonné dans un mouvement actuel ? 
     

On nous l'a dit un moment, dans un mouvement parisien « branchouillard ». En tout cas nous, on ne se sent pas inscrit dans une scène actuelle ou quoi que ce soit. Après, les gens font très vite des amalgames parce qu'on est 3 filles, on est catalogués en Plastiscines. Ou alors comme les filles de CSS qui jouent avec des ballons sur scène…On n'est pas du tout comme ça. D'ailleurs, nous sommes incapables d'ériger un profil type des gens qui nous écoutent. Pour l'instant on ne s'interdit rien, on va jouer partout où l’on nous invite.
   

+ Sur scène, vous êtes assez retenus, c'est un choix délibéré ? 
   
  
D'abord, on n'est pas encore tous très à l'aise. On a des niveaux assez différents entre nous. Mais de toute manière,   jamais on ne se roulera par terre comme des gros chauds (shows !) de la scène. Et puis pour l'instant c'est plus le trac, la peur de mal faire qui nous empêche de nous lâcher totalement. Mais on ne s'interdit évidemment rien pour plus tard. Mais ce n'est pas un choix ça c'est clair. On ne se fixe pas du tout d'objectifs, genre on va faire ça et ça sur scène. On fait vraiment comme l'on peut. Ca viendra naturellement.

Et un grand merci aux Koko Von Napoo de nous avoir accordé un peu de leur temps.
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