Imperial State Electric
Salle : Petit Bain (Paris)
Première partie :
Il y a déjà pas mal de monde pour voir les parisiens de Fire Fire Fire en première partie. Leur rock’n’roll enflammé dégourdit bien les oreilles des premiers arrivés, même si on pourrait leur reprocher un tout petit manque d’énergie scénique au début du set. Mais ça c'est jusqu’à ce qu’ils nous sortent un de leurs derniers titres "Gimme some lips", qui dégage un bon air frais venu direct des rues froides et venteuses de Stockholm. Le public semble apprécier et commence à être bien chaud pour l’arrivée des Imperial State Electric.
Nicke Andersson présente son groupe et nous dit qu’il est content d’être là, avant d’envoyer les premières notes de "It ain’t what you think (it’s what you do)" qui d’entrée nous met dans le bain, avec son énergie pop et un son qui claque direct. Avec "Empire of Fire" et "Guard Down" qui suivent, le triptyque d’introduction a fait monter la température. L’entame de la chanson titre du dernier album All Through the Night aurait pu laisser penser que la tension allait redescendre, mais c’était sans compter sur la seconde vie live de cette chanson relativement molle du LP. Pour faire bref, celle-ci est une tuerie pop-rock en concert ! Puis, après le classique "Déjà Vu", le groupe envoie déjà ma chanson préférée "Anywhere Loud" dans laquelle on retrouve tout ce qu’il faut à une bonne chanson rock : un bon riff, une bonne mélodie, un bon refrain et un bon solo. Puis "Down in the Bunker" et "No Sleeping" nous laissent le temps d’aller chercher une bière avant "Faustian Bargains" qui est étendue par un moment plus calme où Dolf de Borst nous sort un riff de basse atmosphérique, pendant que Nicke présente les musiciens, et après un pain de Thomas, le quatuor balance une grosse purée heavy style Iron Maiden, bien appréciable…
Nicke nous dit merci après chaque chanson ou presque, et après "Just Let Me Know", la chanson "Redemption’s Gone" se voit agrémentée d’un morceau du solo dantesque du classique de Lynyrd Skynyrd "Free Bird" !!! J’en transpire encore… Puis ils enfoncent le clou avec la nouvelle "Remove your doubt", déjà bien sympa en studio, le solo fait ici décoller tout le monde, loin loin loin dans les strates rock’n’roll ou doivent bien s’amuser Lemmy, Chuck et Strings…
Nous avons ensuite droit à une enfilade de titres plus vieux ("A Holiday from my Vacation", "Get Off the Boo-Hoo Train" et "Uh Huh") pour arriver au rageur "Reptile Brain" chanté par le néo-zélandais Dolf pendant que Tobias lui succède à la basse. La chanson est amenée par une nouvelle introduction, longue et groovy à souhait, et puis quand le morceau démarre vraiment, un mec réussit même à slammer sur la tête d’une partie des 300 personnes présentes… C’est ainsi que se termine le set d’une heure des Imperial State Electric.
Pour le rappel, la salle flottante va encore faire des vagues (littéralement!) car le groupe va enchaîner les surprises… Le premier des suédois à revenir est Thomas, qui nous gratifie d’un solo de batterie énergique avant d’être rejoint par ses comparses (dont un Nicke tout sourire clope au bec) pour le très bon "Let Me Throw My Life Away" . Ensuite Nicke nous parle de cette ville merdique qu’est Stockholm, mais que Dolf trouve cool, du coup Nicke rectifie sa transition en disant que sa ville est sympa en fait, et qu'ils y jouent du Boogie !!!!! Et voilà que tout le monde danse de plus belle sur "Why Don’t You Leave it Alone". Les hanches continuent de se trémousser sur un autre classique du groupe: "I’ll Let You Down". Avant qu’une première reprise n’arrive avec le "Fortunate Son" de Creedence Clearwater Revival, puis c’est au tour de Kiss (dont Nicke et Tobias sont d’inconditionnels fans, Nicke nous rappelant en intro que c’est le groupe avec lequel ils ont grandit) d’être repris "Take Me", qui sciait parfaitement au groupe aux quatre chanteurs (!) car cette fois c’est Tobias qui se remet au chant… Après une petite concertation entre musiciens, nous avons droit au "Sonic Reducer" des Dead Boys, et voilà que ça pogotte tranquillou! Que ce soit sur scène ou dans le public, tout le monde est en feu pour "Throwing Stones", mais quand Nicke s’enflamme et fait péter le solo du premier et anthologique single des Hellacopters "Gotta get some action NOW!", la fusion se répand dans le Petit Bain pour un final aussi surprenant qu'excitant ! Si vous ne trouvez pas que c’est une conclusion parfaite à un très bon concert, alors vous pouvez rentrer chez vous et reprendre votre Sudoku !