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Compte-rendu de concert

Greta Van Fleet


Date : 11/06/2022
Salle : Théâtre Antique (Vienne)
Première partie :

Greta Van Fleet au théâtre antique de Vienne : imaginez Rush en 1975-76 ...

François, le 16/06/2022
( mots)

Il faisait déjà chaud au départ de la capitale auvergnate, alors imaginez la vallée du Rhône ... Un temps caniculaire qui devient rapidement un bon prétexte pour se désaltérer dès 16h en profitant du patrimoine antique fabuleux de Vienne, notamment le Temple d'Auguste et Livie trônant au milieu d'une place, avant de bénéficier d'un cadre exceptionnel pour le concert du soir. Retrouver les gradins d'un théâtre antique pour s'égayer devant un concert de rock est un privilège : il faut d'une part qu'il existe de tels lieux dans le pays (en ce sens, les Américains sur scène devaient être surpris) et que tout soit mis en place pour qu'il puisse accueillir de tels événements. A ce titre, on ne peut que saluer la gestion du site, des flux humains aux installations (sanitaires, buvettes, fontaines ...) : le festival de jazz et les nombreux concerts estivaux ont permis d'accumuler une belle expérience depuis plusieurs années et ça se sent. 

 

Pourquoi se rendre à Vienne ? Pour l'unique date de Greta Van Fleet en France, seule étape du "Dreams in Gold Tour" dans l'Hexagone, qui lance le départ de la saison des concerts dans la cité antique. 

 

Pourquoi aller voir Greta Van Fleet en 2022 ? Pour savoir si le petit phénomène du rock revival qui suscite tant d'espoirs vaut également le coup sur scène, notamment après un second album (sans compter l'EP inaugural) de haut vol en 2021, The Battle at Garden's Gate, qui avait d'ailleurs suscité l'adhésion d'une bonne partie de la rédaction d'Albumrock. 

 

La foule s'accumule dans les gradins quand, à 20h pile, la première partie entre en scène. Il s'agit de The Amazons, combo britannique de rock alternatif très énergique et plutôt Heavy au niveau des guitares. Le show, millimétré (30 minutes), permet de chauffer les esprits d'un public déjà brûlé par un soleil de plomb. Même si The Amazons ne s'inscrivent pas dans la dynamique du classic-rock revisité, c'était un choix judicieux pour ouvrir la soirée, quoiqu'en l'absence d'annonce quant à l'incarnation de cette première partie, nous espérions secrètement voir arriver Dirty Honey ou les Canadiens de Crown Lands ...

 

Alors que le soleil a presque disparu, vers 21h, le jeune quatuor étatsunien débarque dans des costumes qui évoquent grandement les années 1970 et évidemment Led Zeppelin, bien que seul Josh Kiszka soit assez extravagant pour incarner visuellement le nom de la tournée. Le concert ne peut être plus calibré : 1h30 dont un rappel, à l'américaine, un peu court peut-être pour le prix mais ne soyons pas trop sévère, celui-ci était de qualité. 

 

Les musiciens sont impressionants : le solo de batterie arrive assez rapidement et ne laisse aucun doute sur le savoir-faire de Danny Wagner, les soli de guitare peuvent s'étendre sur de longues minutes et sont d'une belle intensité (notamment sur "Age of Machine" puis "The Weight of Dreams"), même si comme son modèle Jimmy Page, Jake Kiszka laisse passer quelques pains (en particulier sur une montée-descente arpégée pas tout à fait en place). Enfin, Josh ne triche pas et, si l'on excepte une ou deux notes mal placées, est aussi imprenable au chant sur disque qu'en live, c'est dire s'il est épatant ... On appréciera enfin le John Paul Jones du combo, Sam Kiszka qui, comme son modèle, passe de la basse aux claviers. 

 

Nous nous amusons à faire beaucoup de parallèles avec Led Zeppelin et compte tenu des critiques faites au groupe depuis le début, cela peut paraître un peu facile, quand bien même ces derniers cultivent des correspondances musicalement comme physiquement (dans la prestation). De plus, face à ce concert, il semble que la comparaison avec Rush serait plus pertinente : le groupe canadien avait réalisé deux albums de hard-rock dans la veine de Led Zeppelin avant de voler de ses propres ailes entre Caress of Steel et 2112. Greta Van Fleet se situe là où Rush se trouvait entre 1975 et 1976, ce qui se ressent fortement au cours du concert : alors que les titres issus des deux premières productions manquent parfois de dynamisme (ou d'une seconde guitare, à voir) et ne brillent pas par leur originalité, les excursions au sein du dernier opus s'avèrent très enthousiasmantes et en définitive, être les meilleurs moment du concert. L'émotion monte sur "Heat Above", le ton devient épique et progressif sur "Age of Machine", la guitare se déploie sur "The Weight of Dreams" ... Bref, quand Greta Van Fleet se montre plus complexe voire un peu prog', il est également plus original et plus intense. Une exception peut-être, "Highway Tune", ce qu'on peut appeler leur tube, qui conclue avec brio le show, soulevant l'assemblée, faisant danser jusque sur les gradins les plus élevés : il s'agit d'un des plus vieux morceaux, très inspiré par Led Zeppelin, et pourtant incontournable. 

 

La foule s'engouffre dans le vomitorium et paraît satisfaite de sa soirée. Il y a de quoi. On en entend certains fredonner les mélodies de Greta jusque dans leur voiture accompagnés par un des morceaux sur l'auto-radio, ce qui laisse espérer un bel avenir pour le groupe. Vienne 2022, on pourra dire qu'on y était. 

 

Setlist

Built by Nations

When the Curtain Falls

Safari Song

Drum Solo

Black Smoke Rising

Caravel

Heat Above

Age of Machine

The Weight of Dreams

My Way, Soon

Encore :

Light My Love

Highway Tune

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