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Critique d'album

White Miles


The Duel


(01/04/2016 - Caroline - Stoner blues - Genre : Rock)
Produit par Micko Larkin

1- Sickly Nerves / 2- In the Mirror / 3- Crazy Horse / 4- Insane to the Bone / 5- A Good Pennyworth / 6- Coke on a Jetplane / 7- A(n) Garde / 8- Heid / 9- Don't You Know Him / 10- River of Gold / 11- Keep Your Trippin' Wild
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"En garde !"
Alan, le 22/04/2016
( mots)

Voilà plusieurs années que le duo semble s’être imposé comme une configuration presque courante après avoir été longtemps cantonné au rang de curiosité, d’outsider au sein d’une rockosphère fortement ancrée dans la tradition du quatuor et/ou du power trio - voire même du quintette, les Beach Boys ou King Crimson ne s’étant pas fait attendre pour compter jusqu’à cinq, et ce dès les sixties. Exit donc les Nirvana, Muse et autres Red Hot Chili Peppers : le nouveau millénaire est celui du less is more, en témoignent les nombreuses formations binaires devenues incontournables sur la scène rock contemporaine. À l’heure où Royal Blood et les Black Keys sont au sommet de la hype et où le blues garage des défunts White Stripes continue de résonner avec toujours autant d'intensité, le “power duo” a encore de beaux jours devant lui.


Et de power il est bien question ici, White Miles faisant preuve d’une force de frappe tout bonnement démentielle. Néga-White Stripes de circonstance de par les lois du gender swap (madame faisant rugir la six cordes tandis que monsieur martèle les fûts), la paire autrichienne puise elle aussi dans les racines de la musique du delta pour délivrer un rock direct et brut(al), à mi-chemin entre le blues et le stoner, en leurs mots propres : du “dirty pole dancer stoner blues rock” - classe. Un rock salace et ravageur qui avait tout pour plaire aux Eagles of Death Metal - encore un duo, tiens - pour qui Medina Rekic et Hansjörg Loferer avaient assuré la première partie sur les scènes parisiennes de l’Olympia… et du Bataclan.


Découvert par la rédaction à l'occasion du retour sur scène de Jesse Hughes et Josh Homme, c’est d’un remarquable tour de force que White Miles s’était fendu, assénant à son auditoire un set aussi barge que sulfureux qui avait réussi le double exploit de recueillir un plébiscite unanime tout en faisant barrage à toute forme d’appréhension en cette soirée si particulière. Un pari scénique gagné pour le duo tyrolien qui ne laissait présager que le meilleur pour The Duel, deuxième galette sortie ce mois-ci et auxquelles ces lignes, décidément placées sous le signe de la dualité, sont aujourd’hui consacrées.


Non content de restituer sur disque l’intensité de la scène, White Miles va plus loin et use sans concession des artifices du studio pour doper ses compositions et bâtit ainsi un mur sonore écrasant auquel l’auditeur se voit confronté, encaissant sans broncher les mandales successives qui jalonnent l’album : “In the Mirror”, “Crazy Horse” ou “A(n) Garde” sont autant d’uppercuts dopés aux overdubs et à la compression qui confèrent au duo un son surpuissant suintant la hargne et la furie. Mêlant à des riffs rugissants et groovy (“Insane to the Bone”, “A Good Pennyworth”) un jeu de batterie aussi précis que puissant, le blues sous amphètes du duo porte la voix éreintée de sa chanteuse qui octroie à l’ensemble une sensation d’urgence qui fait l’essence de sa spontanéité.


Ne résonne pourtant pas sur The Duel que sa seule voix, celle-ci cédant sa place derrière le micro à son confrère batteur en de multiples occasions, notamment sur “Heid”, aigre réquisitoire contre une ex-concubine, mais aussi sur “Don’t You Know Him”, spoken word qui constitue une des seules accalmies de la tempête décibélique qui parcourt l’album annoncée dès “Sickly Nerve” (“There’s a storm coming”) - à l’image de l’interlude folk “Coke on a Jetplane”, délicate invitation à l’évasion vers le grand ouest californien. Quelques soupirs qui, en définitive, apportent de la nuance à ce qui ne s’apparentait jusque là qu’à un maelström aux élans stoner ni novateur, ni révolutionnaire.


Car c’est au final l’un des seuls reproches que l’on saurait adresser à ce Duel qui ne parvient pas réellement à sortir des sentiers préalablement battus d’un rock qui se veut direct et sans fioritures. On aurait pourtant tort de s’en priver, celui-ci se voulant malgré tout aussi brillamment exécuté que diablement efficace. Avec un nouvel opus accrocheur dès sa première écoute, White Miles prouve à qui veut bien l’entendre qu’indéniablement, les meilleures choses se font, le plus souvent, à deux - le rock, les duels, et même l’amour. Romantisme quand tu nous tiens.

Avis de première écoute
Note de 3/5
Je les avais découverts sur la scène de l'Olympia en première partie des EODM, et c'est tout aussi accrocheur en studio; duo efficace au son direct et au batteur bougrement précis et fin, les White Miles ne réinventent pas le rock mais se laissent écouter avec plaisir.
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