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Critique d'album

The Offspring


Greatest Hits


(27/06/2005 - Sony / Columbia - Punk-Rock Californien - Genre : Ska / Punk)
Produit par

1- Can't Repeat / 2- Come Out And Play / 3- Self Esteem / 4- Gotta Get Away / 5- All I Want / 6- Gone Away / 7- Pretty Fly (For A White Guy) / 8- Why Don't You Get A Job ? / 9- The Kids Aren't Alright / 10- Original Pranxter / 11- Want You Bad / 12- Defy You / 13- Hit That / 14- (Can't Get My) Head Around You / 15- The Kids Aren't Alright (The Wiseguys Remix)
Note de 4/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"L'heure du bilan pour le quatuor d'Orange County"
Maxime, le 24/07/2005
( mots)

Formé par deux étudiants en macrobiologie (Dexter Holland) et en hautes finances (Greg K), The Offspring traverse depuis plus de 15 ans le monde du punk-rock, faisant fi des diktats de la mode. Le néo-métal et les revival seventies puis eighties ont à peine entamé leur renommée. Sans la ramener, squatter les médias ou enquiller pubs sur B.O. de blockbusters, la formation livre tous les 2-3 ans sa petite dose de musique et chacun, de Moscou à Buenos Aires, semble y trouver son compte. Et tant pis si les albums baissent à chaque fois en qualité jusqu'à frôler l'indigence avec ce véritable bousin qu'est Splinter. Tant pis si le groupe ne s'est jamais véritablement remis en question. Et tant pis si les puristes, qui n'ont jamais pu les blairer, crient au scandale. The Offspring reste l'une des portes d'entrée vers le rock pour de nombreux ado (dont moi quand j'ai eu 14 piges... tous les enfants n'ont pas la chance d'avoir des parents qui possèdent des albums des Rolling Stones).

Un peu plus de 10 ans après le carton mondial de Smash (record de ventes pour un label indé avec plus de 11 millions de copies écoulées) le succès d'Offspring reste un mystère pour bon nombre de rock critics. Alors que l'on peut comprendre l'engouement suscité par Green Day, dû, en grande partie, aux incontestables qualités de songwriting de son leader, Billy Joe Armstrong, on se demande bien pourquoi ce combo d'Orange County s'est si massivement imposé face à ses comparses. Pourquoi pas, au hasard, Rancid et son punk authentique et maîtrisé ? Pourquoi pas Bad Religion, les parrains ? Pourquoi pas The Descendents avec leurs titres speed et efficaces ? Pourquoi pas, à la rigueur, NOFX et leurs bouffonneries ? Cette collection de singles permet d'apporter quelques éléments de réponse.

Car, justement, ce que maîtrise Offspring à la perfection par rapport à ses camarades, c'est cet art du tube. Art qui permet, pour ne nombreuses personnes, de faire abstraction de la voix proprement atroce du chanteur. L'idée, c'est de ne pas trop muscler le titre (on est loin des galops punks habituels), de disposer d'un riff ultra basique donc efficace, saturé mais pas trop, et d'envelopper le tout avec une mélodie simple qui tienne à peu près la route. Rien de plus. Le talent d'Offspring, c'est justement d'en faire le strict minimum, de refuser la moindre chose qui pourrait rebuter l'oreille, d'appliquer une formule en l'affinant à peine. Du coup, tout le monde est contenté : c'est vaguement punk, c'est tonique et ça se chantonne, c'est parfait pour les radios. Bien sûr, le groupe a eu la chance d'être là au bon moment, lorsque le grunge venait juste de mourir et que l'on réclamait sa dose de rock. Et s'il existe toujours aujourd'hui, c'est également parce qu'il a peu ou prou resservi à chaque album les riffs de "Come Out And Play" ou de "Self Esteem".

Cette compilation permet en outre de formuler deux remarques. La première : le parcours du groupe est ici tronqué. Je rappelle qu'on distingue deux périodes chez Offspring : la période Epitah (de 1989 à 1997) et la période Columbia (de 1998 à aujourd'hui). L'époque où le groupe demeure sur le célèbre label punk étant naturellement la plus intéressante, on regrette l'absence de titres provenant du premier album (qui ressort aujourd'hui en version remasterisée et on se demande bien pourquoi) et surtout du second, Ignition, album très important puisqu'il forgea le son du quatuor. Ce best of aurait été l'occasion de mettre un peu plus en lumière ces productions et ces bonnes compos que sont "Dirty Magic", "Session" ou "Take It Like A Man". Le second point est quant à lui plus étrange, mais manifeste : la musique d'Offspring ne se réduit pas à une suite de singles (!). A l'écoute de cette compilation, impossible de réaliser combien Smash est si faible en dehors de ses imparables singles (les meilleurs de toute la carrière du groupe), combien Ixnay On The Ombre, si novateur, fut injustement méprisé. On ne nous présente pas non plus les efforts consentis dans Americana ("Pay The Man", surtout, espèce de prog-punk avant que Green Day ne s'y mette) ou les quelques titres un peu plus nerveux qui faisaient les moments les moins pires de Conspiracy Of One.

Privés de leurs écrins originels, ces singles ici rassemblés donnent une certaine vision du combo, certes, mais déformée. Si Offspring reste ce groupe resservant encore et toujours la même chanson, il se permet parfois quelques écarts sur album. Oh ! Rien d'extravagant, bien sûr. Décidément, chez ces gars-là, on ne connaît pas les mots prise de risque et audace. Tant pis, ils restent un groupe qu'on a plaisir à découvrir quand on a 15 ans et qu'on délaisse ensuite pour ne plus jamais y revenir.

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