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Critique d'album

The Joy Formidable


Wolf's Law


(21/01/2013 - Atlantic - Art rock / Indie rock - Genre : Rock)
Produit par

1- This Ladder Is Ours / 2- Cholla / 3- Tendons / 4- Little Blimp / 5- Bats / 6- Silent treatment / 7- Maw Maw Song / 8- Forest Serenade / 9- The Leopard And The Lung / 10- The Hurdle / 11- The Turnaround
Note de 3/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"C'est tout de suite moins Formidable"
Mathilde, le 04/02/2013
( mots)

Lancé en 2011 avec un premier album charmeur The Big Roar, The Joy Formidable avait enchanté l’auditoire par sa musique inspirante emportée par la chanteuse-fée-clochette Ritzy. Du shoegazing noisy bien senti qui laissait entrapercevoir un groupe formidable, donc. Après un (malheureux) détour par la case Muse dont ils ont assuré la première partie et une (regrettable) collaboration sur la B.O de Twilight Chapitre IV, le (pourtant) sympathique trio dégaine son deuxième album en janvier 2013. Disque chamanique sur la question la plus simple qui soit, à savoir :"quelle est notre place dans l’univers ?", Wolf’s Law est une volonté d’introspection du groupe à propos de la sinistrose contemporaine. Pour la petite histoire, la loi de Wolff (avec deux "f", d’après un chirurgien allemand du même nom) est une théorie biologique qui suggère que nos os s’adaptent et se modifient suivant les contraintes mécaniques qu’ils subissent. Fermez vos cahiers. Est-ce que la musique des Joy Formidable s’est-elle aussi mutée via leurs récentes accointances avec les traine-patins mégalos de Teignmouth? Let's have a look.

Avec la participation des huge Andy Wallace et Dave Grohl, Wolf’s Law tente d’affiner le parti pris de The Big Roar au niveau des textures du son. Passé l’intro doucette du premier titre, c’est bien la guitare tranchante et bruitiste qui caractérise le groupe qu'on retrouve, domptée par la voix crystalo-guerrière de la chanteuse blondinette : "Let’s take a walk to somewhere pretty". C’est tout le bien qu’on souhaite. Seulement voilà, le refrain calibré FM colle trop facilement aux basques et se pose en mauvais présage pour la suite. Cette même touche con-sensuelle se ramène dès le titre suivant "Cholla", puis plus loin sur "Maw Maw Song". Ce morceau avait pourtant une trempe cold wave rassurante car stable, un clavier Honky Tonk et l’ironie somme toute mignonnette des miaulements... mais tout ça est bien vite détruit par un pont et un solo de guitare déMuse-urés à faire froid dans le dos.
Les refrains sont parfois de justesse sauvés par une orchestration léchée, et souvent par une batterie au plus juste de sa justesse mais faut pas pousser: "Forest Serenade" ressemble carrément sur le couplet à la plus célèbre chanson de Peter & Sloane (yeurk).

Tout compte fait, on n’a plus qu’ à se contenter de "Little Blimp" qui fait écho aux débuts du groupe, quand il nous chantait des complaintes de Peter Pan sous acide. Ce réjouissant rock tout autant contorsionné que kaléidoscopique ressurgit furtivement  sur "Bats" qui peut faire penser à un Garbage au meilleur de sa forme (et de son temps). Puis on peut dégager deux seules bonnes surprises. D’abord avec la ballade dépouillée "Silent Treatment" (quand on est bons mélodistes comme eux, on peut se permettre de se désaper plus souvent). Et avec "The Hurdle", toute jolie et retenue, un peu groovo-folk tendance Fanfarlo. Même si dégoulinante de violons, voilà bien la chanson qui tire le plus la larmichette, le pendant de "The Greatest Light is the Greatest Shade" de The Big Roar. Un gros moment musical éclatant et dilaté comme il y en a trop peu sur l’album. Le titre éponyme "Wolf’s Law" est finalement une face cachée, plutôt anecdotique, façon mauvais mille-feuilles inspiré de Hanz Zimmer.

Revenons aux basiques, aux légumes potagers et aux yourtes avec les loups –note tout à fait digressive de l’auteure- pour mieux se comprendre et interagir avec le monde. Voilà le thème musical et métaphorique vague et ambitieux de cet album fouillis, à la grandiloquence trop sucrée. Alors oui, The Joy Formidable semble s’être fait en bonne partie aspiré par la spirale de la "music for the masses". Si la tendance globale de l’album repose sur un positivisme bienvenu, il reste à déplorer un tournant peu flatteur pour le groupe vers une musique qui, autrefois rugueuse, se fait désormais lissée par sa propre emphase. Heureusement quelques percées mélodiques bien troussées parviennent à leur faire garder la tête hors de l’eau. Pour cette fois.

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