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Critique d'album

The Answer


Rise


(25/09/2006 - Albert Productions / Pias - Hard'n'Roll - Genre : Rock)
Produit par

1- Under The Sky / 2- Never Too Late / 3- Come Follow Me / 4- Be What You Want / 5- Memphis Water / 6- No Questions Asked / 7- Into The Gutter / 8- Sometimes Your Love / 9- Leavin' Today / 10- Preachin' / 11- Always
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Ou quand quatre teigneux irlandais se cognent au Hard. Le vrai."
Maxime, le 27/11/2006
( mots)

Economiquement, socialement, politiquement, 2006 aura été une année aussi médiocre que les autres, et les présidentielles de 2007 n’arrangeront certainement rien aux choses. Pas trop grave, puisqu’on a pu se mettre du riff ternaire plein la panse tout au long de l’année. De Wolfmother à Firebird , en passant par les Eagles of Death Metal , Danko Jones , Five Horse Johnson , Nebula , Primal Scream et tant d’autres, on n’a cessé de balancer notre tignasse en imitant le mouvement d’un marteau enfonçant un burin tandis que nos bras partaient en l’air mouliner des grattes invisibles. Oui, le retour du rock, ce n’est pas que The Kooks s’astiquant la raie ou Arctic Monkeys venus exploser leurs boutons d’acné sur les vitrines des Megastores, c’est aussi une armée de barbares chevelus décidés à durcir l’entrejambe des fans de rock résolument bas du front, braillard, sans prétention aucune mais en force et conviction toutes.

Le premier album de ces irlandais, sorti à la fin de la rentrée, se met un point d’honneur à mettre les potards à onze en atomisant à coup de bazooka les plans légendaires de feux Led Zeppelin ou AC/DC. Encore un, oui. Sauf que cette fois-ci, c’est tout à fait réussi. Taillés à vif, les 11 titres de ce Rise font partie de cette race magique de chansons blindées comme une muraille de Marshall en surchauffe, puissantes, colossales, sans fioriture. Rien de nouveau là-dedans, mais le boulot est abattu avec une conviction en acier trempé qui force le respect. The Answer ne vient pas changer votre vision du rock, mais vous colle une banane qui confine à la béatitude, juste parce que le chanteur rugit comme il faut, que la batterie claque là où ça fait du bien et que les guitares arrosent avec à propos. Le genre de plaisir qui doit être totalement étranger à ceux qui s’extasient lorsque Thom Yorke pianote sur un clavier Bontempi. Tant pis.

Sans chercher à faire des nœuds avec notre cerveau mais plutôt à transformer notre boite crânienne en shaker, Rise se charge d'asperger l’auditeur de riffs bluesy basiques et bien crus. Les premières secondes de "Under The Sky" suffisent à remporter l’adhésion des plus sceptiques. La production est clinquante, les barbelés électriques pleuvent comme un mois de mars en Bretagne et la batterie balance ses obus à la ronde avec l’ardeur d’un cheval de trait à la besogne. Excellant dans les décharges speedés ("Come Follow Me", "Leavin’ Today") tout comme dans les mid-tempos nourris de chœurs gospel ou d’orgues chaleureux ("Be What You Want", le parfait et définitif "No Question Asked"), The Answer patine parfois lorsqu’il vient se frotter de trop près au Zep, lors d’un "Never Too Late" aux allures de copier-coller peu imaginatif. De même, le crasseux "Memphis Water" se prend parfois à lorgner dangereusement vers le "You Shook Me" de la bande à Robert. Défaut minime, tant le groupe pêche par excès de foi, et non par manque de talent. L’excellent "Into The Gutter" claque dans les enceintes, et on se dit que les Datsuns ont trouvé de joyeux camarades de jeu.

Après trois quarts d’heures de déluge de décibels absolument savoureux, The Answer quitte la piste le temps d’un apaisé "Always", sûr de son fait. Il ne faut pas minimiser le bonheur que procure ce genre d’album, il est tout aussi noble qu’un autre. Et si le groupe n’a décidément pas pour ambition de graver son nom en majuscules dans l’histoire du rock, il permettra à pas mal de gens de survivre au moins jusqu’à Noël. Ça n’est pas donné à tout le monde.

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