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Critique d'album

Soft Machine


Six


(00/02/1973 - CBS - Jazz Rock Psychédélique - Genre : Rock)
Produit par

1- Fanfare / 2- All White / 3- Between / 4- Riff / 5- 37½ / 6- Gesolreut / 7- E.P.V. / 8- Lefty / 9- Stumble / 10- 5 From 13 (For Phil Seamen With Love & Thanks) / 11- Riff II / 12- The Soft Weed Factor / 13- Stanley Stamps Gibbon Album (For B.O.) / 14- Chloe And The Pirates / 15- 1983
Note de 2/5
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Note de 2.5/5 pour cet album
"Une machine un peu trop molle"
François, le 15/04/2023
( mots)

Il aura fallu attendre six albums pour savoir enfin ce qu’était la "Soft Machine", cette invention remarquable par sa mollesse qui illustre Six et ressemble à un organe humain vidé de son sang, alimenté par des tubes d’où sortirait la musique du combo comme une sorte d’ "orgue-anique" - vous pardonnerez le jeu de mots improvisé et malencontreux mais il est dans l’esprit pataphysique du temps.


De l’avis de nombre d'auditeurs, la machine s’est en effet bien ramollie depuis son inscription volontaire dans une esthétique jazzy qui ne doit plus grand chose au rock et de moins en moins aux hybridations canterburyennes. L’ambitieux mais académique Fourth, le minimaliste Fifth, précédaient un Six qui fit le choix de la forme bâtarde moitié live moitié studio afin de justifier la parution d’un double album. Il permit aussi de mettre en avant le multi-instrumentiste Karl Jenkins (ex-Nucleus), arrivé en 1972 pour la tournée britannique (d’où sont extraits le titres joués en concert).


Or, si les chiffres défilent et les membres tournent, Soft Machine s’enraye un peu. Pourtant, la partie live ne se moquait pas de son public, en proposant un répertoire inédit, à l’exception d’ "All White" (Fifth, 1972) rehaussé d’une "Fanfare" introductive très réussie. Du reste, cette première face en concert témoigne d’un groupe ayant choisi la voie du jazz-rock conventionnel, assez répétitif même (voire surtout) sur les parties solistes au hautbois souvent interminables ("37 ½") et plus intéressantes quand l’orgue saturé est de la partie ("Riff 1"), ce qui est hélas assez rare. Parfois minimaliste, comme sur les intermèdes d’ambiance que sont "Between" ou "EPV", parfois académique ("Gesolreut", avec une belle performance de John Marshall), le concert s’avère marginalement expérimental ("Lefty") et globalement peu enthousiasmant. Vous avez dit l’ennui ?


Quant à la partie studio, elle apporte davantage de satisfactions sans pour autant briller de mille feux. L’hypnotique "The Soft Weed Factor" joue sur la superposition des couches et l’entrée décalée des musiciens, mais se fonde avant tout sur l’ultra-répétitivité du plan principal – sur plus de onze minutes, vous êtes prévenus. Plus musclé dans son approche et plus intriguant du côté de Marshall, "Stanley Stamps Gibbon Album" souffre des mêmes limites. Finalement, c’est la dernière face qui démontrera la capacité du groupe à se montrer encore créatif. En introduction, "Chloe and the Pirates" est à la fois bruitiste, expérimental, et planant puis propose intelligemment une performance smooth-jazz avant de revenir à ses circonvolutions atmosphériques. Enfin, l’inquiétant "1983" met en avant Mike Ratledge et la basse d’Hugh Hopper (ainsi que ses expériences sonores), les deux piliers du combo originel (ou presque pour Hopper) encore présents pour un final assez remarquable.


Jugé ennuyant par la majorité de la chronique à l’époque et par le spécialiste de la scène Aymeric Leroy, Six ne relève pas la carrière d’un groupe fondateur d’une scène ô combien originale et attachante. À partir de 1973, c’est ailleurs que l’École de Canterbury trouve un nouveau souffle, du côté de Gong et bientôt de Gilgamesh ou d’Hatfield and the North, formés à la fin de l’année 1972.


À écouter : "Gesolreut", "Chloe and the Pirates", "1983"

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