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Critique d'album

Scout Niblett


The Calcination of Scout Niblett


(26/01/2010 - Drag City - - Genre : Chanson / Folk)
Produit par

1- Just Do It! / 2- The Calcination of Scout Niblett / 3- I.B.D. / 4- Bargin / 5- Cherry Cheek Bomb / 6- Kings / 7- Lucy Lucifer / 8- Duke of Anxiety / 9- Ripe With Life / 10- Strip Me Pluto / 11- Meet and Greet
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Avec une guitare électrique et sa voix elle a de quoi vous consumer..."
Marc, le 01/02/2010
( mots)

Pour son cinquième album, Scout Niblett, accompagnée par sa guitare et quelques battements bien sentis, est une nouvelle fois mise à nue par Steve Albini, le maître en la matière brute. Son collaborateur préféré a bien entendu mis de côté toute idée de post-production dans The Calcination of Scout Niblett, sa musique y est même encore plus minimaliste que dans ses oeuvres précédentes. Joués sans ornement, ses attaques de voix et ses bruissements de guitare s'accrochent pour ne plus vous lâcher. Son audacieuse austérité peut à brûle-pourpoint vous consumer.

L'analogie avec Rid of Me de PJ Harvey ou l'influence de Kurt Cobain sont évidentes, mais la recette à la Niblett est toujours aussi détonante. Son mélange entre le calme et le bruyant est invariablement saisissant. D'entrée, la guitare fuzz sur "Just Do It!" est à son de trompe, le morceau est juste le plus lent de tous. La pression est sans cesse retenue et les tempi variés de "Calcination" ne changent rien à la plainte de Scout. Son chant folk et cristallin vous déchire tout autant que ses riffs provocateurs, notamment ceux rencontrés sur "Cherry Cheek Bomb". Un rythme tribal ("Kings") ou des airs hispaniques ("Meet an Greet") ont d'autres gueules d'atmosphère. Elles sont annonciatrices d'ondes de choc sans savoir quand elles vont arriver ni jusqu'où elles peuvent vous emporter. Scout Niblett va même se commettre avec "Lucy Lucifer" où son chant est flanqué d'une seule batterie cymbalée pour un court mais grand moment de conflit. Les taquineries ne sont pourtant jamais complètement formées musicalement. Ses accords squelettiques de guitares et ses débris de batteries cernent un chant de paroles plus explicite : entre "let me play", "help me" ou "don't be scared", le souffle émotionnel est omniprésent.

Chaque respiration et soupir animent les sentiments et une passion de la vie que Scout Niblett nous livre d'une façon naturaliste. L'incertitude qui l'accompagne est ici transformée en un concentré de tension. Elle nous met sans arrêt sur nos gardes auditives et l'addiction malicieusement entretenue durant tout l'album est étrangement ressentie comme un soulagement lorsque son écoute prend fin. Comme si on avait alors gagné le droit d'être relâché et de retourner à une activité plus impersonnelle... Celle souvent faite, hélas, de  superficialité et de surproduction... Rien que pour cette invitation à un voyage sans fioriture, The Calcination of Scout Niblett est une brûlante résolution à suivre à l'aurore de cette année.

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