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Critique d'album

Marina And The Diamonds


The Family Jewels


(01/03/2010 - East West Music - Pop Bling-Bling - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Are You Satisfied ? / 2- Shampain / 3- I Am Not A Robot / 4- Girls / 5- Mowgli's Road / 6- Obsessions / 7- Hollywood / 8- The Outsider / 9- Hermit The Frog / 10- Oh No! / 11- Rootless / 11- Rootless / 12- Numb / 13- Guilty
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Comme une demande en mariage avec une bague en plastique rose. "
Margaux, le 03/06/2010
( mots)

Pour certaines personnes, le Pays de Galles est une contrée de paysans qui binent leur champs de poireaux entre deux averses, interrompus de temps à autres par un match de rugby. Diable, comme c'est réducteur, et à plusieurs titres. Prenons par exemple la scène musicale indie très active, que cela soit via les différentes universités pour les groupes fraîchement nés (The Victorian English Gentlemens Club), les valeurs sûres (Manic Street Preachers) ou les légendes quasi disparues (Young Marble Giants). Finalement il ne manquait plus que la diva pop décalée pour que Cardiff redevienne presque un gros spot rock : les Britanniques en sont dingues et la portent aux nues, le NME l’adoube. Mais pas de bol, le bijou fait toc.

Marina Diamandis joue la carte eighties ostentatoire comme avait su le faire Calvin Harris à ses débuts, certes selon d’autres codes. Tous claviers dehors, elle nous gratifie d’intros kitsch ("Shampain") et de tubes emphatiques ("Hollywood"). Tout aurait pu s'arrêter là, la jeune chanteuse n'aurait été qu'un produit fashion parmis d'autres dans ce revival paillettes-leggings à fleurs-Wayfarer. Mais elle cumule des caractéristiques baroques peu communes. Sa diction est tout simplement forcée, et sa voix extraordinaire à la Kate Bush permet le meilleur comme, hélas, le pire ("Oh No", "Hollywood"). Car la chanteuse a un sacré coffre, mais elle joue au yoyo avec les octaves, rajoutant à la cacophonie clinquante de l’ensemble. Sans compter qu’elle se retrouve vite piégée dans sa grandiloquence et ses textes qui se la jouent ("Oh my god ! You look just like Shakira ! No, No ! You’re Catherine Zeta ! Actually, my name’s Marina." Grande modeste, va). Le coeur du problème ? Elle fait péter la camelote strassée au lieu de se contenter de briller avec grâce et parcimonie. Tout est tellement forcé que le champagne sent le Sire de Beaup’ et le bling bling est en papier d’alu. Marina c’est du toc assumé, du diamant acheté au marché, un Vuitton tombé du camion.

Mais bizarrement, The Family Jewels sait être addictif, comme de la junk food. On sait que c’est mal, mais on ne peut vraiment pas s’empêcher d’écouter. Sans compter que dans des éclairs de génie, la chanteuse sait écrire de vraies perles, comme "Obsessions", "I’m Not A Robot" ou "The Outsider". Marina Diamandis pourrait être une vraie diva pop sophistiquée si elle le voulait, elle en a clairement le potentiel. Mais pour quoi faire ? Elle a choisi d’arroser l'auditeur de paillettes cheap et instantanément jouissives, des morceaux barbe à papa au goût agréable vaguement écoeurant mais tellement fun. Et il est malheureusement très difficile de résister à cette pop sucrée et futile, ou même de l'oublier. Car, certes, le trop est l’ennemi du bien, mais parfois, le bien paraît vraiment ennuyeux à côté du trop.

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