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Critique d'album

Leviathan


Leviathan


(00/03/1974 - - Rock progressif hard rock - Genre : Rock)
Produit par

Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Du Kansas à l'Arkansas"
François, le 25/02/2024
( mots)

Sachez qu’aux États-Unis, Kansas et Arkansas ne se prononcent pas du tout de la même façon, et ce pour des raisons linguistiques qui doivent beaucoup à l’histoire et à l’appropriation de termes amérindiens par des Anglais (au Kansas) et Français (en Arkansas) – la question de la prononciation du nom de l’État provoqua un vif débat politique en Arkansas qui fut tranché par la Législature à la fin du XIXème siècle.  


Pourquoi cette digression linguistique ? Car l’un des groupes proches de l’esthétique de Kansas, non pas de l’État mais le combo de rock progressif de Topeka, est à chercher du côté de Little Rock dans l’Arkansas, une découverte d’autant plus intéressante que l’unique album de Leviathan paraît en 1974, exactement la même année que le premier album de la bande de Kerry Livgren. Formé en 1972, le combo ne possède certes pas de violoniste mais accorde une place très importante aux claviers puisque trois musiciens occupent ce poste, indice d’une tendance à la progressivité confirmée par la très belle pochette pleine de promesses.


Ainsi, le mellotron enrobe l’introduction mystique d’"Arabesque", un titre dont la touche hard-rock, quasi-rushienne, en fait une pièce emblématique de l’esthétique progressive américaine dont Kansas vient de définir la forme canonique. Leviathan propose deux autres grands titres progressifs, le heavy-progressif "Quicksilver Clay" qui évoque Deep Purple (on pense à "The Mule") et Uriah Heep, et dont les orgues en font une sorte de cérémonie mystique, notamment quand ils sont associés aux chœurs. Surtout, "Endless Dream" doit être considérée comme la grande fresque de l’album, atteignant presque dix minutes. Elle reste toujours aussi saturée que l'ensemble de l’opus mais s’avère plus symphonique, avec une introduction expérimentale et une progression lancinante – pour un résultat en demi-teinte, reconnaissons-le.


Cependant, Leviathan ne se cantonne pas au registre progressif. Il se dirige vers des ballades en composant "Angela", aux arpèges rush-iens avant l’heure, et "Always Need You", d’un soft-rock au goût plus discutable. Parallèlement, le groupe s’adonne à mettre au monde des titres plus sommairement hard-rock : "Seagull", dont la seconde partie est très tamisée, ou le chaloupé et plutôt sympathique "Angel of Death", d’une efficacité indéniable.


Grâce à ce répertoire solide, Leviathan obtient un rayonnement régional non-négligeable, jusqu’au Tennessee où il se déplacera pour accroître son audience. Hélas, ce ne sera pas suffisant pour qu’un label accepte de publier leur second album, jamais réalisé à ce jour.


À écouter : "Arabesque", "Angel of Death", "Quicksilver Clay"

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