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Critique d'album

Java


Hawaï


(20/05/2000 - Sony music - rock/rap/musette - Genre : Autres)
Produit par

1- Sex accordéon et alccol / 2- pépètes / 3- Chihuahua / 4- Dieu / 5- Hawaï / 6- Métro / 7- Le ramses / 8- C'est la vie / 9- Interlude / 10- Le poil / 11- Danser / 12- Au banquet des chasseurs / 13- Mon monde
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
""
Matt, le 03/01/2005
( mots)

Mêler Rock, musette et rap n'est pas chose aisée, et Java s'est imposée comme formation incontournable en la matière depuis leur apparition en l'an 2000. Etant donné le faible nombre de groupes officiant dans le domaine, les mauvaises langues pourront dire que le fait d'être hissé au rang de référence n'est qu'une piètre performance. Et pourtant, sans se cantonner au rock/rap/musette, de nombreux groupes français tentent de remettre au goût du jour certains instruments classiques associés à des styles passés comme l'accordéon notamment ou encore le violon, la contrebasse et les cuivres lourds. Alors l'attrait particulier que suscite Java, au nom déjà évocateur, doit puiser sa source ailleurs que dans son style musical particulier.

A l'écoute, la réponse ne sait pas fait attendre. D'abord dès le premier titre, les parisiens donnent le ton : "Java c'est pas de la menthe à l'eau, Java c'est du rock'n'roll, [...], la devise sex accordéon et alcool". Même si l'accordéon peut apparaître comme l'intrus de cette devise, il en est pourtant la clé de voûte : autour de l'instrument fétiche d'Yvette Horner, Java parle de sexe (un peu) et d'alcool (beaucoup). Bien sûr ce résumé est forcément réducteur, car loin d'être un groupe d'alcooliques anonymes dévergondés qui débite des textes d'avinés autour d'un accordéon, le combo tire en fait tout son intérêt de ses paroles bourrées (hips!) de jeux de mots bien vus et réjouissants.
A mi-chemin entre déclamation et phrasé rap, Erwann (parolier chanteur) délivre une forme de poésie linguistique acrobatique fondée sur le langage familier, en abordant des thèmes allant du poil ("Le poil") à une critique poétique de notre société égocentrique ("Mon monde"), en passant par un chihuaha ("Chihuahua"), une conversation avec Dieu ("Et Dieu créa la flemme"), ou encore par un moment de bravoure autant lingual que linguistique ("Le métro") durant lequel sont casés le nom des stations parisiennes en grande majorité. En clair, si l'on devait gratifier d'un "bien vu le jeu de mots !" sonore à chaque jeu de mot bien vu, on risquerait fort de couvrir de notre voix les trois-quarts de cet album exemplaire.

La musique quant à elle, festive et sautillante la plupart du temps apporte encore une autre dimension sur ces 13 titres d'Hawaï.
A base de rythmes rap/rock et articulée autour du chant et de l'accordéon principalement (sauf sur "Hawaï" et "Mon monde" où le piano est particulièrement bienvenu pour renforcer des paroles hors-gabarit et poétiques qui dénotent agréablement du reste de l'album), la musique de Java colle aux textes en donnant à Hawaï ce côté festif populaire et frais qui fait du bien.

On obtient au final un premier album d'une telle qualité autant musicale que textuelle, que Java aura peut-être placé la barre un peu haute en vue de leur prochain(s) album(s), car en effet, certains accrocs d'Hawaï et de la première heure s'avèreront plus hésitants en terme d'éloges concernant le second effort studio du groupe : Safari croisière.

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