Graham Coxon
The Spinning Top
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1- Look Into The Light / 2- This House / 3- In The House / 4- If You Want Me / 5- Perfect Love / 6- Brave The Storm / 7- Dead Bees / 8- Sorrow' Army / 9- Caspian Sea / 10- Home / 11- Humble Man / 12- Feel Allright / 13- Far From Everything / 14- Tripping Over / 15- November
Le side-project est tellement à la mode. Leaders charismatiques ou musiciens dans l’ombre, chacun y va de son album perso pour explorer tranquillement d’autres recoins de son imagination. A quelques semaines de la réunion de Blur pour une nouvelle tournée, leur timide guitariste revient toutes lunettes dehors pour un septième album solo.
Première impression : Graham Coxon est un imitateur sans subtilité. Il singe Nick Drake jusque dans la voix doucereuse et le jeu de guitare sur "Look Into The Light", on croirait entendre Roses Kings Castles sur "In The Morning". Et finalement il balance du bon gros Bob Dylan avec son "Sorrow’s Army" très Against-The-Vietnam-War staïle. Alors quoi ? The Spinning Top, un vulgaire best-of/karaoké folk ?
Et puis finalement, sans forcément taper dans la grande originalité, Graham Coxon fait prendre à The Spinning Top sa vitesse de croisière en s’affranchissant quelque peu de ses influences encombrantes. Mais faire des hymnes sautillants suffit-il à faire passer un peu plus qu’un bon moment ? Dans le cas de ce septième album, la réponse est non. "Brave The Storm" et "Look Into The Light", dans le pur genre ballade onirique où les oiseaux chantent et les enfants courent dans les collines, paraissent même niais… Quant aux chansons mélancoliques ("Home", This House"), pas de quoi faire pleurer. Même "November" et son accordéon dépressif endort plus qu’elle n’attriste.
The Spinning Top est donc un album qui flirte dangereusement avec le cliché. Il est néanmoins sauvé par le jeu de guitare de Coxon, et par quelques coups de génie ("Dead Bees"), comme lorsque le songwriter choisit de teinter son folk de touches jazzy : la magie opère enfin et sa musique acquiert une évidence rare ("Perfect Love" et sa trompette).
Si tu as perdu tes disques folks 70s et que tu as rayé ceux des Beatles, la pop sympathique de Coxon est pour toi. Autrement, le revival pop-folk indé qui n’en finit pas peut offrir des albums beaucoup plus excitants.