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Critique d'album

Genesis


Genesis Live


(27/03/1973 - - Rock progressif / pop rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Watcher Of The Skies [Live] / 2- Get 'Em Out By Friday (Live) / 3- The Return Of The Giant Hogweed [Live] / 4- Musical Box [Live] / 5- The Knife [Live]
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Pourquoi diable sortir un album live ?"
François, le 17/06/2023
( mots)

Plus d’un mélomane s’est déjà posé cette question : quel est l’intérêt de sortir un album live ?


Premièrement, cela peut constituer un outil promotionnel, une sorte de best-of aux versions alternatives, ainsi que le fut initialement pensé Genesis Live sorti en 1973. Seul album live à être paru du "vivant" de l’ère Gabriel, il rassemble des titres captés lors de shows donnés à Manchester et Leicester en février 1973. Ils devaient être diffusés dans l’émission King Biscuit Flower Hour, qui fondait ses programmes sur des concerts inédits, afin de séduire le public américain déjà friand de rock progressif.


Deuxièmement, cela permet d’offrir une photographie du groupe à un instant T. Ici, il est clair que Genesis choisit de s’affirmer comme un groupe de rock progressif presque puriste. L’album ne comporte que cinq titres parmi lesquels le plus court fait plus de huit minutes. Ce sont donc les plus grandes fresques du répertoire qui ont été sélectionnées, à l’exception de "Supper’s Ready" qui avait pourtant été enregistré – mais dont l’envergure ne laissait que difficilement envisager son ajout dans l’album. De Trespass, premier acte progressif du combo, on trouvera "The Knife"; et de The Nursery Cryme, il y aura "The Return of the Giant Hogweed" et "The Musical Box". Enfin, "Watcher of the Skies" et "Get ‘Em Out By Friday" sont extraits de Foxtrot, album promu par une tournée dont firent partie les concerts ici captés.


Troisièmement, un album live peut également servir à montrer de quoi est capable le groupe sur scène, même si l’on tient là le paradoxe de ce type d’œuvre : peut-on vraiment revivre, assis dans la chaleur de son foyer, l’énergie de la musique vivante, l’ambiance de la salle et du public, la communion et le rituel propres à ce genre d’évènement ? D’autant plus que les petites imperfections qui sont le propre de l’interprétation live peuvent devenir difficilement acceptables dans le dispositif d’écoute qu’impose ce format (peu importe comment précisément, ce sera forcément en dehors d’une salle de spectacle face au groupe). Passons sur la qualité de l’enregistrement, moins mauvaise qu’on a pu le dire (surtout grâce aux remasterisations) sans être incroyable (on reste en 1973). Les limites de cet album viennent avant tout de l’interprétation, trop fidèle pour être vraiment intéressante, et parfois brouillonne et peu rigoureuse. Ce n’est pas le cas de tout l’album, certains titres s’en sortent même très bien, notamment "The Return of the Giant Hogweed" et "Get ‘Em Out By Friday" - mais les versions ici présentées sont très fidèles aux originales (avec certes, un peu plus de flûte magnifiquement jouée sur "Get ‘Em Out By Friday"). "The Musical Box" est plus inégal, notamment sur son premier mouvement, même si les moments les plus Heavy du titre gagnent en puissance (Collins brille aux fûts), et "The Knife", saturé comme jamais, confine parfois au joyeux bordel - selon moins, il souffre aussi d’un chant par trop maniéré. Le vrai bémol vient de "Watchers of the Skies" qui, après son introduction bien retranscrite, multiplie les défauts : Gabriel ne chante pas toujours juste, l’accordage d’Hackett est aléatoire, la section rythmique est brouillonne …


On le voit, ces trois arguments justifiant la parution d’un album live trouvent aisément leurs limites. Peut-être devrions-nous en ajouter un quatrième, plus trivial et matériel mais plus réaliste : l’aspect mercantile, parfaitement assumé par Charisma qui pressait déjà le groupe à mettre au monde un successeur à Foxtrot, alors même que les membres de Genesis étaient plus frileux. Hélas, c’est peut-être la principale leçon qu’on puisse tirer de ce Genesis Live, quoiqu’on le trouve intéressant par ailleurs.

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