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Critique d'album

Diamond Head


The Coffin Train


(24/05/2019 - Silver Lining - Classic Heavy - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Belly of the Beast / 2- The Messenger / 3- The Coffin Train / 4- Shades of Black / 5- The Sleeper (Prelude) / 6- The Sleeper / 7- Death by Design / 8- Serrated Love / 9- The Phoenix / 10- Until We Burn
Note de 4.5/5
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Note de 4.5/5 pour cet album
"Un album incontournable de l'année 2019 et une pierre angulaire dans l'oeuvre du groupe. "
François, le 22/06/2019
( mots)

Les années 2010 semblent voir se déferler une New Wave of the New Wave of British Heavy Metal, pour singer un peu l’expression consacrée qualifiant les groupes anglais qui ont émergé au début des années 1980, tant ces anciens groupes connaissent une nouvelle carrière actuellement, portés par la redécouverte de leurs opus permise par internet et un certain goût pour cette esthétique datée. Rien qu’en 2018, Saxon (certes, leur carrière a été ininterrompue), Judas Priest (groupe plus ancien, mais partenaire de la NWOBHM), Satan, Paying Mantis (si on aime le kitsch) et Tokyo Blade ont produit des nouveaux albums studios, et de très bonne qualité. Alors que nous attendons des nouvelles de Tygers of Pan Tang qui a promis un successeur à leur précèdent opus pour 2019, Diamond Head publie The Coffin Train


Le groupe doit sa renommée aux louanges de Metallica qui l’a un peu sorti de l’ombre, mais ne sous-estimons pas leur œuvre en tant que telle, et notamment leur premier album avec le très bon "Am I Evil" : un conseil musical pour ceux qui découvrent ici Diamond Head. La formation reste une référence de la NWOBHM.


Néanmoins, The Coffin Train doit supporter les hésitations de l’auditeur face à une nouvelle sortie d’un groupe de vétérans, bien que leur précédent album, éponyme, fût de très bonne qualité. Cette nouvelle production est dans sa lignée et parvient même à le surpasser. Le groupe annonce la couleur dès "Belly of the Beast", titre de Heavy classique débordant d’énergie : l’âge ne fait rien à l’affaire, pour le meilleur dans ce cas précis, puisque la fougue est maintenue quand l’expérience apporte la qualité d’écriture. 


Commençons par le chanteur actuel du groupe, Rasmus Bom Anderson, bien plus jeune que les fondateurs, qui rafraîchit la formation et fait ici une performance exceptionnelle. Non seulement son timbre est très agréable, mais il montre une maîtrise impeccable de son organe vocal, avec des hurlements et des montées en puissance absolument indiscutables ("Until We Burn" peut être écouté pour se faire un avis). Ecoutez par exemple sa prestation sur le titre éponyme, complètement différente que sur les titres plus speed : son ambitus est assez étendu, sa justesse remarquable. 


Continuons sur les solos extrêmement bien écrits, débordant de classe et de savoir-faire, sans être trop bavards pour autant. Quant à la basse, elle est utilisée de façon ultra-mélodique comme sur l’orientalisant et sombre "Shades of Black", titre à l’atmosphère lourde et parfois épique (belle variation sur la fin du titre pour le solo). 


Le disque est d’une qualité exceptionnelle tout au long de sa progression, tout en offrant une grande variété d’ambiances, l’ensemble servi par une production au poil. On passe de surprise en surprise, le groupe n’est pas du tout en roue libre et a vraiment travaillé l’écriture. "The Messenger" passe d’une introduction très Power-Metal à une structure plus heavy très entraînante, et précède le titre éponyme beaucoup plus apaisé et plein de variations, permettant à l’un l’autre de gagner en relief. "Until We Burn" conclut ainsi parfaitement l’album avec mélancolie. 


Le groupe fait montre d’une puissance spectaculaire comme sur "The Sleeper" où les arpèges font complètement la balance avec le reste du titre très épique et sans concession, l’orchestration aidant à renforcer cette impression encore rehaussée par la réécriture Heavy d’ "Asturias" d’Isaac Albeniz, qui est une excellente idée. Encore un titre imparable, très bien écrit, et varié. C’est en effet un aspect à souligner, si l’on demeure dans du Heavy classique, les titres ne respectent que rarement la structure simple refrain/couplet (+solo), s’amusant à serpenter à l’occasion pour un pont, un changement de rythme … 


Même quand les morceaux sont plus classiques comme "Serrated Love", au groove imparable, l’auditeur ne peut qu’être un passager volontaire dans le train diabolique piloté par le groupe ; d’autant plus que là encore, les musiciens se permettent toutes les libertés, comme une outro en arpèges acoustiques. De même, l’utilisation d’une guitare sans saturation à la rythmique pour "The Phoenix" rend le morceau ultra-dynamique et lui donne une impulsion à la "The Song Remains the Same". 


L’inspiration est parfois, inconsciemment ou non, trouvée vers des compagnons de route du groupe. Allez, pour jouer, je vous propose des petites comparaisons. Diamond Head pioche ainsi ses intros chez Accept, "Metal Heart" se faisant entendre sur "Until We Burn" ou "Koolaid" sur "Death by Design", quand on ramentevoit "Teuntonic Terror" sur les couplets de "The Messenger". Quant à la touche Metallica, on peut l’entendre sur les arpèges de départ de "The Sleeper" faisant lointainement penser à un tube d’un certain album noir et après tout, ce clin d’œil est légitime, pour service-rendu (mais la comparaison s’arrête là). 


La locomotive ténébreuse et inquiétante de la pochette, lancée à toute vitesse depuis l’enfer, illustre parfaitement ce que vous trouverez dans le nouvel album de Diamond Head : puissance, ambiance épique et sombre et références au temps du charbon. Si la nostalgie ne parlait pas en souvenir du premier album du groupe, on pourrait dire sans problème qu’en plus d’être un album exceptionnel, The Coffin train est l’apothéose de la discographie du groupe.  

Avis de première écoute
Note de 4.5/5
Croyez moi ou pas, voilà un album qui m'a donné envie de recommencer à écouter du heavy, genre que j'avais un peu délaissé. Les vétérans de Diamond Head toujours au top après presque 40 ans de labeur. Le son ne se perd pas dans les clichés, la voix de Rasmus Andersen est incroyable, les thématiques sont classiques et l'éxécution impeccable. Comme quoi, c'est pas aux vieux singes à qui on apprend à faire la grimace.
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