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Critique d'album

Coyote


Coyote


(00/00/1972 - Chariot - Rock - Genre : Rock)
Produit par

Note de /5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Obscurité inclassable sortie du Maryland"
François, le 20/03/2022
( mots)

Clutch ne doit pas nous induire en erreur : le Maryland n’a jamais fourni à l’histoire du rock suffisamment de formations d’envergure pour être considéré comme un haut-lieu du rock. Pourtant l’Etat bénéficie d’une forte densité urbaine, entre Baltimore d’une part et l’agglomération de Washington d’autre part ; de quoi fournir aux groupes un archipel de clubs et autres scènes de tailles variables pour se faire un petit nom. C’est vraisemblablement dans ce secteur que Coyote tourna durant sa courte existence, dans la première moitié des années 1970, sans pouvoir prétendre à davantage qu’un unique album studio publié en 1972.


Groupe obscur, presqu’inconnu, dont nous ne mentionnerons les membres que pour la postérité – Tim Lloyd à la batterie, Jim Kestle à la basse, Liz hein, Chuck Beaty au chant/guitare, Rusty Steele aux claviers/guitare, Rod Arment aux claviers – Coyote offre, derrière sa pochette psychédélique, un album-patchwork aux multiples directions esthétiques. C’est clairement ce qui en fait son intérêt : Coyote ne choisit pas son port d’attache et circule entre les ilots musicaux de l’océan large du rock. L’opus est court, mais chaque pièce possède son identité propre si bien qu’on demeure surpris, ou presque, à chaque nouvelle piste.


Par moment, Coyote développe un rock attaché à ses racines US. "Farmer’s Fletcher", après une introduction volatile, s’avère être un titre dynamique et très américain par plusieurs aspects (basse et guitare funky, claviers de saloon …), de même que "Jabberwocky" ou le séduisant "Ready to Ride" qu’auraient pu nous proposer Grand Funk Railroad, par exemple. La country est également de la partie, parfois dans un style americana ("Flat Chested Woman"), parfois acoquinée aux délires zappaiens des premiers temps ("Horney Coyote"). En ce sens, on pourrait qualifier certaines inclinaisons de progressives, notamment "Fly" qui laisse une belle place aux claviers analogiques en jouant sur les possibilités sonores de l’instrument, ainsi qu’à des plans de basse et de chant qui semblent inspirées par Yes. L’horizon britannique n’est donc pas à négliger, que ce soit sur ce titre à tendances progressives ou sur un autre plus hard-rock, "People Funny", qui cherche du côté de Deep Purple ou d’Uriah Heep avec l’utilisation de l’orgue. Parvenir à un tel résultat à travers des styles aussi variés nécessitait d’avoir de bons musiciens, dont on a quelques belles démonstrations à la guitare sur "Cowboys and Indiens" ou à la basse sur "Fly". L’aura modeste du groupe n’empêche donc pas d’avoir de solides interprètes.


Globalement, Coyote s’avère être un groupe de rock assez classique dans son approche, mais il affirme la volonté de se détacher des cadres, d’adopter des prises de parti esthétiques émancipées, ce qui ne suffit pas à le sortir d’un relatif anonymat.


A écouter : "Fly", "Farmer’s Fletcher",  "Horney Coyote"

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