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Critique d'album

Chapelier Fou


613


(15/03/2010 - Ici d'ailleurs ... - Electro Pop - Genre : Autres)
Produit par

1- G Tintinnabulum / 2- Les métamorphoses du vide / 3- Luggage / 4- Hémisphère ouest / 5- Half of the time / 6- Secret handshake / 7- Inside of you / 8- Elle est l'eau qui fait le torrent / 9- Grahamophone / 10- Les prières à Complies / 11- Entendre la forêt qui pousse
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Merveilleux fourre-tout musical, où le violon yiddish flirte avec l'électronique"
Geoffrey, le 29/06/2010
( mots)

D’abord remarqué sur la scène du Printemps de Bourges, sur celle des Eurockéennes ou encore sur celles où il assurait les premières parties de la tournée de Wax Tailor, Chapelier Fou, alias Louis Warynski, a su créer autour de lui un véritable engouement pour sa musique fourre-tout. Assez étonnant, d’ailleurs, compte tenu du fait qu’il soit seul sur scène, à assurer tel un homme-orchestre chacune des boucles qu’il fait et défait avec ses multiples instruments. Ce qui fait de lui un artiste de studio, davantage qu’un artiste de scène. Curieux, donc, qu’un tel artiste ait pu jaillir de l’ombre. Et avec un nom à sortir d’un conte pour enfants, c’est même la lumière du pays des merveilles qu'il est donné d’écouter à travers ce 613, premier album au nom énigmatique.

En tentant de résoudre cette énigme, on comprend rapidement ce qui se cache dans ce disque. "613", c’est le nombre de commandements dans la Torah, livre sacré chez les juifs. Une référence religieuse et culturelle qui se reconnais du premier coup d’oreille dans le violon yiddish omniprésent du lorrain. Un fil rouge que l’on retrouve tout au long de l’album. Mais loin d’une simple musique du monde, Chapelier Fou incorpore ici et là les ingrédients d’une musique beaucoup plus moderne, confortablement installé entre Yann Tiersen pour les carillons et la mélancolie ("Luggage", "Entendre la forêt qui pousse") et les Chemical Brothers pour les boucles électroniques et les quelques rythmes saccadés, à travers des morceaux compartimentés capables de produire un vaste panel d’émotions. Onirique, le monde de chapelier fou est rempli d’images aériennes, pourtant sombres et malicieusement attirantes, où s’y côtoient violons en pizzicato ou frottés, arpèges électroniques sous des airs ludiques ou sonorités ambiantes apaisantes. Une complexité qui n’effraie pas le compositeur, capable de tenter quelques cascades sonores, tout en finesse, jusqu’à un atterrissage maitrisé dans la quiétude des nappes électronique ("Hemisphère ouest"). C’est pourtant bien en altitude que Chapelier Fou nous emmène.

Car avec sa musique à la fois minimaliste et organique, ce bidouilleur nous fait grâce d’une parfaite illustration sonore de voyages dans l’espace ou le temps. Une bande son d’un road-trip magique qui peine parfois à être accessible, avec ses sonorités has-been assumées ("Grahamophone"). Un côté vintage qui rappelle la musique électronique des années 80, au meilleur de la new-wave, prétextant le contraste artistique, symbole d’une large ouverture sur un monde aussi varié et vaste que ne l’est la musique de Chapelier Fou.

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