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Critique d'album

Blind Guardian


Somewhere Far Beyond


(29/06/1992 - No Remorse - Power Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par Kalle Trapp

1- Time What Is Time / 2- Journey Through The Dark / 3- Black Chamber / 4- Theatre of Pain / 5- The Quest For Tanelorn / 6- Ashes to Ashes / 7- The Bard's Song: In the Forest / 8- The Bard's Song: The Hobbit / 9- The Piper's Calling / 10- Somewhere Far Beyond / 11- Spread Your Wings / 12- Trial By Fire / 13- Theatre Of Pain (Classic Version)
Note de 5/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Ca barde dans la scène Power-Metal allemande"
François, le 04/09/2022
( mots)

En 1990, Tales from the Twilight World fut une étape importante pour Blind Guardian, l’album était à cheval entre les deux premiers opus, très bourrins, speed, mal dégrossis, et la pléthore de chefs-d’œuvre de la nouvelle décennie qui verrait leur esthétique magique et magistrale s’imposer dans le petit monde du Power-Metal. Son successeur, Somewhere Far Beyond, est la première de ces fresques fabuleuses amenées à marquer l’histoire du genre.


Accroupie autour du feu de camp, une assemblée d’aventuriers composée d’hommes, d’elfes et de nains veille en écoutant les troubadours illuminer la nuit de leurs notes. Nous ne sommes pas très loin des étapes nocturnes de la compagnie de l’anneau, scandées par les chansons des bardes issues du la Terre du Milieu, une référence à Tolkien déjà présente sur "Lord of the Rings" ou "Gandalf’s Rebirth". En effet, la première partie de "The Bard’s Song : In the Forest", aux sublimes mélodies, évoque cet univers fantastique avec douceur, quand, après une transition rappelant "Dust in the Wind" (Kansas), la seconde partie, "The Bard’s Song : the Hobbit" libère les guitares électriques et les riffs musclés, quand bien même le titre ne tombe pas trop dans les travers speed au profit d’envolées guitaristiques épiques et expressives.


La combinaison entre les deux parties du "Bard’s Song" illustre de façon presque trop parfaite le style et la construction des albums de Blind Guardian  qui, désormais, sera aussi bien connu pour ses pièces Heavy très agressives et épiques que pour ses petites pièces acoustiques inspirées par les légendes héroïc-fantasy. La composition de courts intermèdes comme "Black Chamber" ou "The Piper’s Calling" (ambiance cornemuse et Highlands bien avant Grave Digger) témoigne également d’une volonté d’incarner avec plus de pertinence encore ce côté aventure médiévale-fantastique. On pourrait également mettre au compte de cette ambition les aspérités orchestrales (aux synthés, bien évidemment, le côté kitsch fait partie du charme de ce genre de pièce) et les chœurs du mid-tempo "Theatre of Pain".


Au sein des morceaux les plus violents et Heavy, c’est à travers l’écriture subtile, notamment sur les introductions souvent travaillées - du genre "calme avant la tempête", certains ponts épiques et les soli très mélodiques d’esprit médiévalisant, que l’on perçoit la volonté du groupe de former une esthétique Power Metal qui lui est propre, très Dungeons & Dragons. On citera pour l’illustrer "The Quest of Tanelorn", qui bénéficie de la participation de Kai Hansen (Gamma Ray), "Ashes to Ashes" qui associe son registre radical avec des refrains prenants et des ponts progressifs, "Time Was It Time" qui rappelle le passé speed-metal, double-pédale comprise, tout en ayant une fine introduction acoustique. Les deux titres les plus intransigeants dans leur approche sont "Journey Through the Dark" et "Somewhere far Beyond"  … Et encore, avec plus de sept minutes, ce dernier conclut certes l’album de façon brutale, avec une première partie ultra-speed, mais il bascule souvent dans quelque chose de plus profond comme lors des échanges entre Kürsch et les chœurs, la modulation, le retour inattendu des cornemuses …


Après son triomphe dans les années 1980, on pouvait accuser le Power-Metal germanique d’avoir fait le tour de la question. Pourtant, il continue de surprendre, et ce grâce à des groupes de la trempe de Blind Guardian qui a enfin façonné sa patte et dispose maintenant de plusieurs albums pour en décliner toute la richesse et le potentiel. Il faudra donc compter/Comté avec les bardes désormais.  


On notera en bonus une reprise de Satan ("Trial by Fire"), grande figure de la NWOBHM et, plus surprenant, une autre de Queen ("Spread Your Wings") – mais rappelons que Blind Guardian intitulera son septième album A Night at the Opera.


A écouter : "The Bard’s Song : In the Forest", "The Bard’s Song : the Hobbit", "Time Was It Time"

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