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Critique d'album

Been Stellar


Scream from New York, NY


(21/06/2024 - Dirty Hit - au-delà des Strokes - Genre : Pop Rock)
Produit par

1- Start Again / 1- Passing Judgment / 1- Pumpkin / 1- Scream from New York, NY / 1- Sweet / 1- Can't Look Away / 1- Shimmer / 1- Takedown / 1- All in One / 1- I Have the Answer
Note de /5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"N'allons surtout pas les rencontrer dans la salle de bain de Julian (?)"
Mathilde, le 26/08/2024
( mots)

On va quand même pas clore l'été sans parler de l'album qui l'a ouvert (l'été) ? A la kermesse de fin d'année ou - parce qu'ils ont quand même vingt ans, ces vieux ados - sur la petite estrade de la fête de la musique sont appelés... Les Been Stellar ! Been there before car ils nous ont laissés mariner depuis un EP éponyme parfait apparu après la folie covid en 2022. 


Ah on les voit arriver ces jeunes (mannequins) gens, comme tout droit sortis d'une pub Calvin Klein. Nous trainions ados nos baggys, ils s'amènent avec leur cargo oversize (nom différent, même projet). On avait des t-shirts courts (de la marque DDP, trouvable maintenant en friperie faut se l'avouer), ils ont des crop tops toujours avec ce logo mi marguerite/ mi oeuf au plat (le concept tient dans le temps). Long story short, les Been Stellar réinitialisent le début des années 2000 vestimentairement, en balochant derrière eux la musique lavasse chérie des 90ies. Ce qui fout autant un coup de vieux qu'un coup de fougue/foudre aux quarantenaires qui ne performent pas leur âge.


"Lavasse" n'est ici pas péjoratif. Cet adjectif parle d'un côté dilué donc rallongé à l'eau, trainant quoi. Ça décrit aussi une pluie persistante (mais alors uniquement en Picardie). C'est le cas des Been Stellar qui propulsent un noise rock/ grunge appliqué qui les entoure d'un halo bleu. Oui, bleu car ils sont propres et choupis les gamins. Et loin d'être des lavettes, ils sont surtout très bosseurs. Faisons fi des Strokes et autre ringos d'Interpol, c'est Been Stellar qui mène aujourd'hui le city tour de New York.


Nando, Nico, Skylar, Sam et Laila (des noms de personnages de Scouby-Doo) veulent synthétiser '"les sons et expressions" de leur ville (qui ne s'arrête jamais de jaqueter). Skylar l'un des guitaristes, parle de "logos personnels" via des titres droits au but pour marquer les esprits et pourquoi pas rafler des prix. Une franchise fraiche toute générationnelle de ne pas se cacher et de ne pas bosser sans but. Et ils se passent bien des avis radotés avec "Passing Judgment": "Change the mind, sort of slow/ It's a blur just to hold". Le chanteur Sam déclare que la Big Pomme doit arrêter de vouloir recréer un "Meet Me In The Bathroom" (des Strokes bon sang, et moi qui porte leur t-shirt en écrivant cette chronique) . 


Exit les vieux (cons) certes, mais le quintette est tout de même à sa manière un véritable garde champêtre (mais qui ne pue pas) du noise rock et autres groupes à guitares. "Pumpkin" a ce petit accent Fountains of Wayne, rien de mieux pour tomber dans le carrément réconfortant, très automne, très "fall for fall" d'Instagram, très les rayons d'Action (ou Target) rempli de citrouilles tu connais. Des fontaines à hits les gars, et c'est pour d'autres prolifiques fontaines (les Fountains DC) qu'ils feront d'ailleurs la première partie aux Etats Unis. 


En partie pensés comme des titres pouvant être chantés comme des bangers (un peu déprimés) indie, les Been Stellar et leur formidable batteuse Laila -qui a des parties si intelligentes qu'on l'entend autant que les guitares- suspendent le moment avec le doux Garbage "Scream from New York, NY". "Sweet" colle au dents avec ce lyric doublé qui fait live de (n'importe quel groupe 90ies de) Seattle mais avec le tremolo des Smiths. Le producteur Dan Carey a voulu enregistrer l'album comme s'il était un concert, et on ne peut qu'applaudir le good job. Les neuroatypiques de Tik Tok (se filmant en train d'écouter de la musique bien balancée) se gargariseraient.


Non, les Been Stellar ne renouvellent rien (ils rafraichissent)(la page), ne pagaient pas à contre courant, sont même plutôt convenus (et un peu inaccessible, pour l'équilibre), mais on est ici à une fête qui célèbre une ville (et son époque) et entretient très bien les jardins de l'indie, et on s'en fout pas mal si aucune saillie de l'intelligentsia ès rock n'en jaillit. On pense parfois à l'angoisse des Palma Violets ou des Wunderhouse (qu'on aurait ralentis), aux plus accessibles Cage the Elephant aussi. "I Have the Answer" verse dans le shoegaze des Joy Formidable en bien exécuté. On se régale quoi. Il est présomptueux de déclarer "Fontaine je ne boirai pas de ton eau", et c'est pas honteux d'aller se boire des bonnes rasades à l'abreuvoir New Yorkais (ou Dublinois) d'ici la fin 2024, au moins.

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