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Critique d'album

Bachman-Turner Overdrive


Bachman-Turner Overdrive


(17/05/1973 - Mercury - Hard Rock - Genre : Rock)
Produit par

1- Gimme Your Money Please / 2- Hold Back The Water / 3- Blue Collar / 4- Little Gandy Dancer / 5- Stayed Awake All Night / 6- Down And Out Man / 7- Don't Get Yourself In Trouble / 8- Thank You For The Feelin'
Note de /5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La Grand Trunk Railroad passait bien par Winnipeg"
François, le 08/04/2023
( mots)

En 1973, si l’on se contente d’observer le sujet en surface, le rock canadien brille principalement et ce depuis les années 1960, dans le registre folk : le succès fulgurant du "Loner", Neil Young, le triomphe de The Band à Woodstock et son tube "The Weight", ou encore les Guess Who et leur "American Woman". Toujours est-il qu’il ne faudrait pas oublier Steppenwolf, un des premiers témoignages de l’expression "Heavy Metal (Thunder)" sur "Born to Be Wild" (Steppenwolf, 1968), ainsi qu’une foule de formations mineures comme Warpig ou Mahogany Rush, qui présentaient déjà différentes versions du tropisme pour la saturation et les grosses guitares.  


Néanmoins, le premier phénomène d’ampleur du côté du hard-rock un peu musclé, avant même l’émergence de Rush ou de Triumph, semble s’intituler Bachman-Turner Overdrive. Du nom de Randy Bachman, un ancien Guess Who, ainsi que de ses frères Robbie et Tim, et du bassiste Fred Turner, BTO, pour employer l’acronyme consacré, est né de l’échec de Brave Belt. Ce dernier groupe était mené par Randy Bachman, devenu la bête noire du rock canadien après son exclusion des Guess Who, et Chad Allan (un claviériste, issu de la même écurie qu’il avait quitté en 1966), dont la faible audience se limita au Canada au cours de deux albums : les démos d'un troisième opus jamais publié constituent l’essentiel du contenu de l’album inaugural de BTO.


Le rock prolétaire de Winnipeg s’élance sans détour et envoie des tubes à l‘esthétique purement nord-américaine, comme une sorte de Grand Funk Railroad du nord chanté avec la voix ultra-rauque (et imparable) de Bachman – qui peut lui donner des côtés Creedence Clearwater Revival ("Tank You for the Feelin’"). Le rock direct et très accrocheur "Gimme Your Money Please", les lignes de guitare et de chant de "Stayed Awake All Night", la rage saturée et lourde de "Don’t Get Yourself in Trouble" : ne cherchez pas plus loin les ascendants de Monster Truck. L’album comme la composition se montrent assez peu prise de tête, en témoigne "Hold Back the Water" qui reprend des gimmicks des Rolling Stones avec une touche ricaine et hard-rock. Cela peut entraîner le groupe dans des sentiers plus convenus, mais toujours agréables ("Little Gandy Dancer", "Down and Our Man"). Mais BTO parvient à se déployer dans d’autres registres, c’est du moins ce qu’on se dit à l’écoute de l’ambiance tamisée de "Blue Collar", pas loin de Santana ou Steely Dan, nourrie de notes de guitares sensuelles.


Il semble que BTO voulait être une alternative canadienne au rock populaire étatsunien des Creedence et autre Grand Funk, reprenant les canons du rock classique (quitte à parfois hausser le ton) et des mélodies accrocheuses pour séduire les masses. Le pari est réussi.


À écouter : "Blue Collard", "Gimme Your Money Please", "Stayed Awake All Night"

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