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Critique d'album

Alice Cooper


Trash


(05/07/1989 - Epic - - Genre : Hard / Métal)
Produit par Desmond Child

1- Poison / 2- Spark in the Dark / 3- House of Fire / 4- Why Trust You / 5- Only My Heart Talkin' / 6- Bed of Nails / 7- This Maniac's in Love With You / 8- Trash / 9- Hell Is Living Without You / 10- I'm Your Gun
Note de 3/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"Trash ou le retour en grâce"
François, le 05/05/2021
( mots)

Avant la sortie de Trash en 1989, Alice Cooper n’avait plus produit un album marquant pour l’histoire du rock depuis près de quinze ans, soit Welcome to My Nightmare qui signait les débuts de sa carrière solo. Trash va rectifier le tir (dans un style totalement différent) et faire connaître à son créateur une popularité exceptionnelle à travers le globe, de nombreux titres parcourant les ondes pendant plusieurs années – dont bien sûr le hit-single "Poison". 


Malgré ses tentatives pour renouer avec son avatar et son virage vers un hard-rock aguicheur depuis Constrictor (1986), qui avaient abouti à un vrai bon album (Raise Your Fist and Yell - 1987), Alice Cooper n’avait pas obtenu le succès espéré mais il comptait bien y remédier. Certain d’avoir trouvé la bonne recette en proposant un hard-rock racé aux inclinaisons FM, il décide de maintenir son cap tout en s’entourant de spécialistes du genre : les membres d’Aerosmith, ceux de Bon Jovi, de Toto (Lukather) et nul autre que Desmond Child comme producteur (qui avait fait des siennes chez Kiss). Bref, il sort l’artillerie lourde du Hard-FM, allant jusqu’à noyer MTV sous les clips (pas moins de quatre), et même s’il est vrai que ce n’est pas spécialement le genre qui m’exalte le plus, force est de constater que Trash est une belle réussite, un album très séduisant même pour les plus rétifs. 


Bien sûr, Trash, c’est "Poison", un tube qui a peut-être éclipsé auprès d’une nouvelle génération d’auditeurs les bijoux du début de la carrière d’Alice Cooper (en tant que groupe). Se hissant presqu’au sommet de plusieurs classements internationaux, s’imposant en leur sein pendant de nombreuses semaines et demeurant encore aujourd’hui un des morceaux les plus fameux de l’histoire du rock, "Poison" ne pouvait que parvenir à un tel résultat : son introduction mythique surfant sur la vague des Guns et son refrain accrocheur aux orchestrations ("Too much", il le dit lui-même) avaient été confectionnés pour le succès. 


Alors certes, Alice Cooper se veut ici dragueur, il espère remonter les torrents des charts en prenant les couloirs balisés : attendez-vous à de belles mélodies calibrées, des guitares saturées mais toujours propres, des refrains hypnotiques. On navigue dans ces eaux en passant par le dansant "Spark in the Dark" (aux airs de "Sweet Dreams"), le rock plus classique "House of Fire" co-écrit par Joan Jett avec un refrain Bonjoviesque, le plus anecdotique "Why Trust You" ou "Bed of Nails" qui est très caricatural mais irrésistible. Cependant, la seule vraie faute de goût vient de "This Maniac’s in Love with You", notamment pour ses synthés insupportables. En outre, on n’échappe pas aux ballades langoureuses (en l’occurrence "Only My Heart Talkin’" et "He’s Living Wihout You") auxquelles on goûte moins mais qui avaient fait leur effet à l’époque, sans provoquer pour autant de boom démographique. 


Trash réussit son pari en ne tombant pas trop dans la guimauve et en maintenant un propos très centré sur le langage du hard-rock, comme sur "Trash" qui maintient une forte identité blues et surtout des très bons riffs, ou encore sur "I’m Your Gun". Si les boys de Boston ne sont pas crédités sur ce dernier, il semble que leur influence puisse être décelée à travers chaque note et chaque idée du morceau (comme les chœurs en arrière fond quand Cooper se met à parler, juste avant le refrain tout aussi inspiré par Aerosmith). 


Dans les années 1990, quelques groupes qui étaient iconiques vingt ans plus tôt ont réussi à connaître un véritable retour en grâce après une baisse de popularité (souvent liée à une baisse d’inspiration). Dès 1989, Trash fut pour Alice Cooper ce que Get a Grip (1993) sera pour Aerosmith, ou The Razors Edge (1990) pour ACDC : une renaissance et une réconciliation avec la renommée. 


A écouter : "Poison", "Bed of Nails"

Commentaires
FrancoisAR, le 15/07/2023 à 08:44
Merci pour l’anecdote, en effet ceci explique cela.
Vince Axl, le 14/07/2023 à 14:29
À vrai dire House Of Fire est bien un morceau rejeté des sessions de New Jersey du groupe Bon Jovi, qui l'ont simplement offert à Cooper qui l'a co-crédité facticement Jett. D'où l'impression d'un son caractéristique du groupe à l'origine du morceau.