Voilà une soirée où j'ai constaté ce que je redoutais !
Sans être un afficionados de la Team Nowhere, je me rendais sur place avec une image assez proche de la réalité musicale à laquelle j'allais être confronté. On est bien là dans ce qu'on a appelé le "nu métal", mais la première chose que je ferai, c'est de remettre en cause cette appellation simpliste. J'ai pu entendre que tout cela avait bien évolué : le métal a disparu...
Les gars de
Vegastar ont ouvert la soirée avec le nouveau son en question. N'hésitant pas à puiser des influences dans les années 80, ils ont livré le set qu'il fallait pour chauffer la place pour leurs grands frères de Pleymo. Le jeune public a largement suivi, ce qui est plutôt de bon augure pour la sortie toute neuve de leur EP. Pendant une bonne demi-heure, posée sur des riffs lourds, une batterie bien présente et quelques effets teintés 80s, la voix claire de Franklin a fait bouger les marmots qui avait remplit l'Olympic.
C'est ensuite au tour de Pleymo de monter sur scène, devant une salle acquise à sa cause. Le show démarre. On sent tout de suite l'attention portée au spectacle. Disposition de la scène, effets ménagés pour le plaisir du public... Tout au long du concert, Mark s'attachera à faire participer l'ensemble de la salle. Alors que les slams n'arrêtent pas depuis le début de la soirée et que les T-shirts commencent à voler, Pleymo fait constater sa malheureuse évolution passant des titres de
Rock, le dernier album, à ceux de
Keçkispasse et
Episode II : Medecine Cake. Pour ma part, ça n'est encore pas ça qui m'enlevera la nostalgie du 1er album et de son phrasé si particulier, même si on ne peut contredire une volonté d'évolution... Finalement, leur nouveau son n'est pas si loin de leurs potes de
Vegastar : plus rock et beaucoup plus chanté. Toujours est-il que les têtes bougent pendant tout le set, et que public féminin trouve apparemment son compte dans le changement. Une alternative à Kyo?
Après un tour d'horizon de la Team Nowhere et le fameux Braveheart (si vous ne connaissez pas encore, c'est une sorte de bataille rangée du public, un des bons effets du concert), la soirée s'achève au bar avec la présence des deux groupes. Accessibles, ils ravissent les groupies. Après le passage "transpiration", la chaleur baisse avec une bonne bière. Sans risquer la prise de tête,
Vegastar et Pleymo auront, sans conteste, fait bouger leur public. Chacun repart avec son tout petit grain de rébellion. Espérons que tous sauront le faire mûrir...