↓ MENU
Accueil
Première écoute
Albums
Concerts
Cinéma
DVD
Livres
Dossiers
Interviews
Festivals
Actualités
Médias
Agenda concerts
Sorties d'albums
The Wall
Sélection
Photos
Webcasts
Chroniques § Dossiers § Infos § Bonus
X

Newsletter Albumrock


Restez informé des dernières publications, inscrivez-vous à notre newsletter bimensuelle.
Compte-rendu de concert

Sanseverino


Date : 08/02/2007
Salle : Le Summum (Grenoble)
Première partie :
Hélène, le 26/02/2007
( mots)
Il n’y a pas d’OGM dans l’énergie d’un Sanseverino. Mais parions qu’il roule à l’huile végétale, car il laisse derrière lui une traînée de bonne humeur cent pour cent nature. Le concert sain selon Sanseverino : un orchestre sympa, de la proximité avec son public, et lui, boosté au gingembre, se plaisant à se toucher les parties ou à se tripoter les seins (à se demander s’il ne s’est pas fait faire un piercing avant le concert). Il est sexuel le gars, sensuel, transi et travesti. Et bien entouré, puisque sur scène, ce n’est pas moins d’une douzaine de musiciens qui swinguent avec lui. Avec ce nouvel album, Exactement , sorti en novembre 2006, Sanseverino prend ses aises et s’offre le plaisir de bosser avec une bande de quadras sympas. Le genre de musiciens autant tranquilles qu’ébouriffés qu’on pourrait croiser à une soirée pasta e basta chez un tonton un peu rock. Il y a l’orchestre de cuivres gentiment installé derrière des pupitres orange et jaune façon sixties (plus on les regarde plus on se dit qu’ils ont l’air vraiment chics ces types, ils font plaisir à voir, bien là où ils sont, contents quoi !). Il y a le guitariste à la banane en grande complicité avec le Sanseverino. Il y a le playboy à l’orgue et au violon, le chef à la batterie et, à la contrebasse, le déjanté du lot : un sensuel qui se dévoile petit à petit. Après l’élégance racée du début il nous donne enfin à voir la bête qui est en lui : il sort de sa planque derrière la contrebasse et un morceau de son kilt apparaît, puis il tombe la veste et ses cheveux fous dégoulinent sur ses épaules que laissent nues un remarquable marcel frappé d’un "ni Johnny, ni Sarkosy". Mais à ce moment là du concert, il faut bien dire que le public est sorti de ses gonds depuis un moment. Sanseverino s'emballe et ses auditeurs sautent, chantent, hululent de plaisir (même si les morceaux passés à la moulinette de la transformation scénique en deviennent méconnaissables) ! Le Django gouailleur, gaucho et gourmand emmène ses comparses et son public dans les plaisirs simples des mots et des notes. Voilà c’est ça, c’est un mec simple Sanseverino , un garçon accessible, presque un juste. Un type vigilant, un énervé du sociétal, un chanteur pas dupe avec la pointe de cynisme nécessaire, "Les ouvriers", "Il se la pète", des paroles qu’on ressent, qu’on nuance. Et à nouveau Sanseverino se la raconte, il brode et nous enrobe, "Comment séduire une femme mariée", "J’ai un homme dans ma vie" et nous balance à la gueule ses phénoménales prouesses en allitérations déblatérées avec une vélocité qui nous assoit proprement, soyons honnête. Et ce qui est très plaisant, c’est quand ce juste commence à faire des bruits formidables avec sa bouche et ses micros, c’est une parenthèse de pure poésie (un peu comme quand Lino des Barbarins Fourchus sort ses cuillères). Et plus Sanseverino chante vite (il chante vraiment très très vite), plus le plancher de la fosse gronde fort sous les sautillements frénétiques et joyeux des gens contents et plus nous asperge de watts le mur de lumières en fond de scène. Ca virerait presque au bœuf carottes… mais non, Sanseverino tient ses troupes (les musiciens sympas de plus en plus contents) et clap clap et rappels, et remusique et re clap clap. C’est pas l’tout mais y’a de la route… on sort de là avec ce sentiment bizarre d’avoir trouvé de nouveaux copains. Etonnant !
Commentaires
Soyez le premier à réagir à cette publication !