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Compte-rendu de concert

Rival Sons


Date : 25/10/2023
Salle : Radiant (Lyon - Caluire Et Cuire)
Première partie :

Rival Sons en pleine célébration de ses deux nouveaux albums

François, le 27/10/2023
( mots)

C'est avec une hâte teintée d'appréhension que nous prenons la route pour Caluire (Lyon) afin d'aller voir Rival Sons pour la sixième fois (c'est le moment exposition de trophées), la locomotive de la scène rock actuelle, le seul combo qui fait l'unanimité au sein de la rédaction d'Albumrock. Un groupe qui a sorti pas moins de deux albums cette année : le second, Lightbringer, était même arrivé dans les bacs quelques jours seulement avant ce concert. 

 

Appréhension parce que mon co-rédacteur, Maxime, avait jeté une oreille distraite à la première partie envers laquelle il avait prononcé un jugement lapidaire mais sévère. Appréhension aussi, parce qu'un lecteur les ayant vus à Nantes la veille, nous a prévenus que Jay Buchanan semblait légèrement affaibli, ce qui se faisait sentir au niveau de ses capacités vocales. 

 

Nous serons doublement rassurés. 

 

Par la première partie d'abord, L.A. Edwards, un jeune groupe californien de soft-rock-americana, qui sans être exceptionnel, assure un show professionnel et entraînant, hélas un peu terni par quelques problèmes techniques (au-delà des basses invasives, on évoquera un grésillement désagréable). 

 

Par Jay Buchanan ensuite, qui parvient à surpasser ses petites faiblesses finalement imperceptibles tant il brille au chant et s'affirme comme un showman dynamique et touchant. Il est possible que la setlist ait été un peu raccourcie et qu'en compensation, Scott Holiday ait allongé ses soli (jamais je ne l'avais entendu aussi bavard à la guitare) pour permettre à son fils frère rival de souffler un peu - pas de "Torture" ni de "Nobody Wants to Die" ce soir alors qu'ils ont souvent été joués cette année.

 

Le concert commence sur une petite facétie puisqu'après avoir diffusé les orgues de "Mirrors" en guise d'introduction, le groupe ouvre le show avec douceur grâce à "Bright Light", l'autre morceau étant joué un peu plus tard dans la soirée. L'arrivée très rapide de "Do You Worst" et d'"Electric Man" ne doit pas nous tromper : c'est bien Darkfighter et dans une moindre mesure Lightbringer qui sont au cœur de la setlist du soir. En effet, non seulement la moitié des titres en sont issus mais en prenant en considération leur longueur et certaines lancées instrumentales, ce sont les trois cinquièmes du concert qui furent réservés aux nouveaux albums. On pense à "Darkside" et surtout, au très long "Darkfighter", pièce psyché-prog' issue du dernier opus qu'on n'attendait pas sur scène et qui est un véritable tour de force. 

 

On soulignera à quel point les titres de Darkfighter fonctionnent bien sur scène, notamment par les contrastes acoustique/électrique présents sur plusieurs d'entre eux. Ainsi, Jay Buchanan joue bien plus souvent de la six-cordes, alors qu'il ne prenait jusqu'alors l'instrument que pour chanter "Shooting Stars" : ce dernier morceau est resté un moment incontournable des concerts du groupe depuis la tournée de Feral Roots, et demeure toujours émouvant, ce d'autant plus que ce soir, il est introduit par un discours convenu mais salutaire sur le conflit au Moyen-Orient. 

 

La virtuosité d'Holiday, dont on connait surtout le talent pour composer des riffs imparables, fut bien mise en avant. Sur "Darkfighter", on le voit alterner sans difficulté guitare acoustique pour des passages jazz-manouche, et guitare électrique. En outre, sur "Manifest Destiny, Part 1 ", il se lance dans une très longue divagation dans laquelle il intègre une citation à Jimi Hendrix ("Machine Gun"). 

 

Il y eut moins de tubes issus des autres albums (on déplorera notamment l'absence de "Torture" ou de "Pressure & Time"), même si "Keep On Swinging" ferme, comme d'habitude, le show sur une note énergique irrésistible. Ceux qui ont aimé et apprivoisé les deux derniers albums auront sûrement davantage apprécié la sélection que ceux qui s'attendaient à une setlist plus classique, mais malgré des initiales communes, les Rival Sons ne sont pas les Rolling Stones. Dans tous les cas, nous aurons tous assisté à un très beau concert assuré par un groupe époustouflant et on saluera les efforts de Buchanan qui n'a donné aucun signe de faiblesse. Vivement la prochaine date. 

 

Setlist

Bright Light (Darkfighter, 2023)

Do Your Worst (Feral Roots, 2019)

Electric Man (Great Western Valkyrie, 2014)

Rapture (Darkfighter, 2023)

Mirrors (Darkfighter, 2023)

Darkfighter (Lightbringer, 2023)

Open My Eyes (Great Western Valkyrie, 2014)

Darkside (Darkfighter, 2023)

Bird in the Hand (Darkfighter, 2023)

Manifest Destiny, Part 1 (Head Down, 2012)

Face of Light (Pressure & Time, 2011)

Shooting Stars (Feral Roots, 2019)

Mosaic (Lightbringer, 2023)

Keep On Swinging (Head Down, 2012)

Commentaires
DanielAR, le 27/10/2023 à 10:22
Le petit monde du rock se cherchait de nouveaux héros / hérauts. Je pense qu'il les a trouvés. Peut-être pas là où on les attendait. Et, avec des initiales pareilles (effectivement), ils sont partis pour durer...