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Critique d'album

Witchfinder General


Friends of Hell


(00/00/1983 - - NWOBHM / Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Love On Smack / 2- Last Chance / 3- Music / 4- Friends of Hell / 5- Requiem for Youth / 6- Shadowed Images / 7- I Lost You / 8- Quietus Reprise / 9- Bonus Track
Note de 4/5
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Note de 3.5/5 pour cet album
"La meilleure synthèse de l'esthétique sabbathienne et de la NWOBHM"
François, le 09/12/2023
( mots)

1983. Le grand inquisiteur n’en finit pas de frapper et dans sa chasse aux sorcières, il se montre toujours aussi lubrique : ses hommes ont arrêté plusieurs succubes qu’ils s’apprêtent à achever à proximité immédiate de la maison de Dieu. Désormais, le mauvais goût de Witchfinder General en matière de pochette devient presqu’une signature puisqu’après Death Penalty (1982), illustré par le sacrifice d’un mannequin dénudé, Friends of Hell reprend la thématique en multipliant les playmates à moitié habillées.


Cette gauloiserie (britannique) est en décalage complet avec l’esthétique globale de Witchfinder General qui, selon certains, faisait figure de résurrection de l’esprit du Black Sabbath originel tant le groupe rendait régulièrement hommage à ses prédécesseurs. C’était le cas du premier album, ça l’est toujours sur "Last Chance", qui imite beaucoup "Iron Man", ou "Shadowed Images", très inscrit dans les 1970’s. Cependant, Witchfinder General déploie également une énergie propre à la NWOBHM qui atteste l’entrée du Royaume-Uni dans l’ère Metal, si bien que la touche sabbathienne se retrouve emportée dans une vague plus féroce, plus martelée ("Requiem for Youth") voire presque punk ("Love on Smack") où les guitares sont bien plus acérées et leurs interventions bien plus riches.


Sur Friends of Hell, le combo se montre plus entreprenant et plus compétent en matière de composition. Le très sabbathien "Friends of Hell" semble aussi regarder vers Rush pour ses belles lignes de basse et certaines transitions entre les riffs, pour un rendu final plus proche du doom. Plus illustratif encore, "Quietus" maintient l’esthétique sabbathienne tout en complexifiant l’écriture par des variations de tempo, des transitions travaillées (à l’image des parties arpégées avant que les riffs ne s’alourdissent). En l’occurrence, l’inspiration est sûrement prise chez Iron Maiden, leaders incontestables de la scène, à moins que ce ne soit à nouveau chez Rush, qui nous semble être une référence discrète du combo.


Witchfinder General cherche à surprendre, quitte à regarder du côté du disco et à introduire des claviers sur un refrain facile et accrocheur : l’hymne "Music", malgré son côté burlesque et moqueur, n’en reste pas moins un pied-de-nez efficace avec des bonnes idées trop nombreuses pour être une simple pantalonnade (le titre est intelligemment composé avec des mélodies travaillées au moment du solo). Par contre, la ballade "I Lost You", aux arpèges judicieux, souffre des limites de Zeeb Parkes dans ce registre vocal.  


Alors que Witchfinder General suit un chemin prometteur et commence à composer un troisième album, le manque d’argent et l’absence de label font que, dans la deuxième moitié de l’année 1984, Zeeb Parkes décide de trouver un peu de stabilité professionnelle et signe ainsi l’arrêt de mort du combo. Un destin avorté qui laisse beaucoup d’espoirs déçus avant un retour en grâce dans la postérité, des décennies plus tard – ou plutôt trop tard : le train du succès n’était déjà plus en gare.


À écouter : "Requiem for Youth", "Music", "Quietus"

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