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Critique d'album

Witchfinder General


Death Penalty


(00/09/1982 - - NWOBHM / Doom - Genre : Hard / Métal)
Produit par

1- Invisible Hate / 2- Free Country / 3- Death Penalty / 4- No Stayer / 5- Witchfinder General / 6- Burning a Sinner / 7- R.I.P.
Note de 4/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Chasse aux sorcières sur les terres du Sabbath"
François, le 07/12/2023
( mots)

Black Sabbath fondateur du Heavy Metal ? On a beaucoup glosé sur le sujet. D’une part, il semble qu’il serait plus juste de parler d’Hard-Rock quand on évoque les musiques saturées des 1970’s, mais d’autre part, le nombre de formations Metal citant Black Sabbath comme référence incite à réfléchir à la question. Or, malgré cet héritage revendiqué, rares sont celles qui, alors que ce nouveau genre était à ses balbutiements – soit la NWOBHM, reprirent l’esthétique forgée par Black Sabbath, si ce n’est dans sa dimension ésotérique – le connaisseur citera Witchfynde, Pagan Altar (qui ne publie rien d’autre qu’une démo) et Witchfinder General.


Offrant une vision provocatrice et lubrique de l’inquisition, commettant par là même le blasphème de photographier une playmate (Joanne Latham) seins nus dans un cimetière consacré, Witchfinder General cherche moins à souligner l’hypocrisie religieuse sur le mode du Tartuffe qu’à susciter l’achat par une couverture transgressive. La réaction eut lieu sans atteindre l’écho escompté et Death Penalty connut un succès modéré, n’arrangeant pas le cas d’un groupe formé en 1979 qui, par instabilité, ne publia son premier album qu’en 1982.


L’histoire veut que Witchfinder General soit considéré comme un groupe fondateur du Doom, or, on demeure encore loin de Trouble, Saint Vitus ou Candlemass puisque le combo mêle la lourdeur des riffs et le chant sabbathiens à l’énergie de la NWOBHM très sensible sur les refrains et les soli de guitare. À ce titre, "Free Country" (aka "Paranoid"), "Death Penalty", "Burning a Sinner" et "R.I.P." sont en effet très référencés et la bande de Tony Iommi peut s’enorgueillir d’avoir de talentueux épigones. Néanmoins, il serait fort injuste de réduire Witchfinder General à un ersatz de Black Sabbath : "No Stayer" essaye de renouveler le hard-rock conventionnel des 70’s à la Deep Purple par des acrobaties à la guitare et "Invisible  Hate", malgré ses maladresse (le chant est peu maîtrisé notamment dans les montées), regorge de bonnes idées (l’introduction folk, la longue traîne finale sabbathienne).


Dans cette petite sélection, Death Penalty dépassant à peine la demi-heure, "Witchfinder General" fait office de modeste tube et montre de quoi le groupe est capable : les couplets ont un riff lourd et sabbathien, l’unique vers du refrain est scandé avec un chant plus enlevé, la transition un peu accélérée puis le ralentissement doomesque se situe entre "Black Sabbath" et "Working Man" (Rush).


Des décennies plus tard, nous pouvons lire de nombreuses références à Witchfinder General de la bouche de groupes qui le mentionnent parmi leurs inspirations et d’amateurs qui ont transformé cette formation mineure en groupe culte. Heureux destin pour un combo qui obtient une reconnaissance tardive grâce à sa seule musique, à laquelle il doit bien plus qu’à sa pochette graveleuse ayant à peine atteint le résultat escompté dans les 1980’s.


À écouter : "Witchfinder General", "Free Country"

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