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Critique d'album

Thin Lizzy


Jailbreak


(26/03/1976 - Vertigo - Heavy Metal - Genre : Hard / Métal)
Produit par John Alcock

1- Jailbreak / 2- Angel From the Coast / 3- Running Back / 4- Romeo and the Lonely Girl / 5- Warriors / 6- The Boys Are Back in Town / 7- Fight or Fall / 8- Cowboy Song / 9- Emerald
Note de 5/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Thin Lizzy s'échappe définitivement pour dominer la scène hard-rock de la seconde génération "
François, le 23/08/2022
( mots)

Si Fighting constituait un véritable album de transition avec de réelles qualités, il n’avait remporté qu’un faible succès d’estime et demeurait condamné à patienter pour obtenir une reconnaissance dans la postérité. En outre, apprécié avec le recul, il est, au sein de l’âge d’or de Thin Lizzy, dans l’ombre de ses successeurs. Car pour les rockeurs irlandais, le triomphe arrive avec Jailbreak et sa pochette de comic book qui n’est pas sans rappeler Vagabonds of the Western World (1973), premier opus digne de ce nom dans leur discographie.


En effet, Jailbreak parvint à trouver assez rapidement une place dans les charts britanniques et, heureuse surprise, dans celles des Etats-Unis, qui est une garantie de décollage immédiat dans le sens figuré (la carrière s’envole toujours une fois la conquête de l’Amérique commencée) comme dans le sens littéral puisqu’une tournée sera programmée aux côtés de Rainbow (celle-ci fut hélas plus courte que prévue à cause des ennuis de santé de Lynott).


Jailbreak est l’album parangon du hard-rock de la deuxième génération dont Thin Lizzy se fait le plus fier porte-drapeau. Riffs rudoyant l’auditeur de façon incisive d’une part et avec lourdeur d’autre part sont au cœur du propos de "Jailbreak", avec une rudesse toujours compensée par ce chant rond et chaud de Lynott. Alors que la basse bourdonne, des accords épars sont jetés pour former l’introduction de "Warriors" qui aligne derechef un riff puissant, mais surtout d’un superbe solo et d’un final incroyable.


Encore une fois, Thin Lizzy ne s’enferme pas dans un seul registre. Le groupe sait jouer le contraste entre les lignes toutes légères de guitare et des interventions solistes franchement heavy sur "Angel from the Coast". Ils n’oublient pas non plus de mettre un peu d’eau dans leur vin, si bien que "Running Back" regarde vers les 1960’s avec son clavier doucereux (joué par Tim Hinkley, musicien de studio au CV déjà bien rempli), "Romeo and the Lonely Girl" développe rythmique à la guitare aux accents west-coast voire Doobie Brother,  et "Fight or Fall" chatoie d’une chaleur tamisée.


A l’inverse de Fighting, c’est la seconde face de Jailbreak qui comporte les morceaux les plus intéressants, notamment le tubesque "The Boys Are Back in Town", aux paroles aussi efficaces que le sont les parties instrumentales. Nous pensons particulièrement à la succession d’accord marquant les temps qui n’hésite pas à surprendre avec des septièmes et des transitions mineur/majeur presque jazzy (concentrez-vous dessus), ou encore à la mélodie en twin-guitars, la signature du groupe. Le complexe "Cowboy Song", revisite le rock’n’roll après une introduction à l’harmonica ; le titre s’avère assez instrumental, l’occasion de faire l’étalage de la maîtrise du dialogue de guitares sur les refrains et de la virtuosité sur de multiples interventions solistes. Enfin, l’épique "Emerald" est jusqu’alors le summum Heavy pour le groupe : en plus d’être assez novateur, il dispose de très belles mélodies celtiques jouées sur une batterie tribale (une préfiguration de "Roisin Dubh (Black Rose)"), et d’un solo toujours aussi abouti (encore les guitares jumelles mais aussi des effets bien utilisés).


L’évasion musicale de Thin Lizzy trouve enfin une réception à la hauteur de ses prétentions et de l’affirmation de son talent pour renouveler le hard-rock en étant à la fois plus rugueux et plus mélodiques. Désormais, la seconde moitié des 1970’s ne pourra plus compter sans la voix chaude de Lynott et les guitares jumelles irlandaises. Les gars sont de retour et compte bien rester.  


A écouter : "The Boys Are Back in Town", "Cowboy Song", "Emerald"

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