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Critique d'album

Them Crooked Vultures


Them Crooked Vultures


(16/11/2009 - Interscope - Rock divin - Genre : Rock)
Produit par Them Crooked Vultures

1- No One Loves Me & Neither Do I / 2- Mind Eraser, No Chaser / 3- New Fang / 4- Dead End Friends / 5- Elephants / 6- Scumbag Blues / 7- Bandoliers / 8- Reptiles / 9- Interlude with Ludes / 10- Warsaw or the First Breath You Take After You Give Up / 11- Caligulove / 12- Gunman / 13- Spinning in Daffodils
Note de 4/5
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Note de 4.0/5 pour cet album
"Entre déception et exaltation le buzz des vautours vaut malgré tout le détour..."
Marc, le 25/11/2009
( mots)

Début août 2009, une trinité de l'histoire du rock & roll s'est exposée au grand jour avec quelques concerts donnés aux States suivis d'une mini-tournée européenne et un passage à Rock en Seine où ses éléments y furent révélés. Them Crooked Vultures, composé de Josh Homme (Queens Of The Stone Age etc...), John Paul Jones (Led Zeppelin) et Dave Grohl (Nirvana et Foo Fighters), était bien né, avec Alain Johannes (QOTSA) en complément. Leur album, dévoilé au compte-gouttes sur le net jusqu'à sa sortie, est désormais libre d'accès. Depuis, les commentaires élogieux des fans pour ses anciens et énièmes sauveurs du rock frôlent souvent les excès. "I want to fuck this album" est en résumé la libre pensée des plus fervents. Son écoute peut-elle me rendre tout aussi ardent ?

La réunion de ces trois rock stars et de leurs origines ne pouvaient laisser planer aucun doute. Les riffs épiques et une rythmique diabolique se sont bel et bien unis pour le meilleur du genre. Celui qui les a rendu mythiques au sein de leurs groupes respectifs et dont les oeuvres passées en sont gorgées. Leur album éponyme suinte le blues-rock plantureux et le hard-rock ou le stoner vigoureux, le tout est bien évidemment joué avec une technique irréprochable. Pour autant, le début de l'opus est un peu décevant. D'accord, l'unité du groupe est présente mais les grandes sensations ne sont que passagères. A part le riff dévastateur asséné au milieu de "No One Loves Me & Neither do I" qui a de quoi vous les remettre en place, les quatre premiers morceaux sont allongés par des accords trop répétitifs et finalement sans surprise. Ca rentre bien dedans mais ça met tout aussi peu de temps à ressortir... L'omniprésence des battements de Dave Grohl est même passablement et paradoxalement énervante... Le "Led Queens of the Fighters" ou le "Foo Zeppelin of the Stone Age" jouent de concert et sans temps mort mais ça ne suffit pas à tutoyer la légende. Avec l'intro de mammouth de "Elephants" et un "Scumbag Blues" proche de Cream les trois compères se montrent déjà un peu plus audacieux, sans innover malgré tout.

La mise en bouche va heureusement trouver ses morceaux de jouissance dans la seconde partie de l'album. "Bandoliers", avec quasiment un hommage vocal de Josh Homme pour son ami de longue date Mark Lanegan, est la préférée de beaucoup à en croire les commentaires sur le forum d'albumrock et d'ailleurs sur la toile. Un peu plus de diversité dans les tempi et d'originalité (les trompettes à la mode balkanique au milieu du morceau) ont également suffi à me combler. Sur ce titre le niveau de Songs For The Deaf est atteint. Je sens que ça vient... enfin ! Sur "Reptiles" l'influence de John Paul Jones fait chanter Josh Homme à la David Bowie sur un rythme totalement Led Zeppelinien. Mais pour sortir complètement de l'attendu l'album a son "Interlude With Ludes". Un acid trip dont John Paul Jones en a été plus que témoin... "Warsaw or the First Breath You Take After You Give Up" a le titre aussi long que l'est la chanson. Au gré de ses paroles les atmosphères se métamorphosent avec toujours et encore des airs de David Bowie pour le chant et des choeurs complètement pop, alors que la trame du morceau s'approche d'un post-punk pour finalement flirter avec du gothique. J'en suis encore interdit ! Seul le temps et les écoutes à venir nous diront si ce titre accédera à la postérité. En revanche, l'orgiaque "Caligulove" recèle certainement moins de délices si ce n'est l'orgue Hammond façon Doors. Un dance beat vient alors asséner un premier coup de grâce avec "Gunman". Très groovy et pourtant tout aussi cold le morceau m'évoque un Bauhaus sorti de son cercueil dansant joyeusement sur sa tombe. Un morceau imparable. L'attaque au piano suivie de la chevauchée fantastique dans "Spinning in Daffodils" clôt réellement cet album en fanfare...

Après ces 13 titres et ces 66 minutes passés en compagnie de Them Crooked Vultures les impressions ressenties restent malgré tout légèrement mitigées. Pour une pleine efficacité cet album aurait d'ailleurs mérité une plus courte durée. Mais pour contenter le plus grand nombre et notamment ceux pour qui le rock est avant tout une affaire de sensations primitives et répétitives la première partie de l'album se pose là. Avec le minimum de ce que l'on peut espérer de ces trois musiciens de légende, sans plus, et on peut légitimement le regretter. Pour les autres, c'est bien dans sa seconde partie, avec des morceaux moins grossiers mais plus hardis que les raisons d'une félicité peuvent les effleurer. En fait, de la façon dont elles sont taillées, c'est d'abord et manifestement pour la scène que ces chansons ont été créées. Il n'y a d'ailleurs rien d'étonnant à cela. Jouer et composer avec John Paul Jones pour deux actuels géants du rock est visiblement un bonheur et un grand honneur. Et que l'un des ancêtres du hard-rock retrouve une seconde jeunesse auprès de Josh Homme et Dave Grohl fait évidemment plaisir à voir et à entendre. La preuve, le trio pourrait enregistrer un deuxième album dans la foulée et nous avoue : "nous savons tous qu'il y a encore tellement plus en nous... Il sera encore plus solide que celui-ci." Si cette promesse est tenue il n'y aura alors plus l'ombre d'un doute, Them Crooked Vultures sera un vrai "fucking band"!

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