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Critique d'album

The Trip


Atlantide


(00/05/1972 - RCA - Rock progressif - Genre : Rock)
Produit par

1- Atlantide / 2- Evoluzione / 3- Leader / 4- Energia / 5- Ora X / 6- Analisi / 7- Distruzione / 8- Il vuoto / 9- Atlantide (Live) / 10- Evoluzione - Live / 11- Caronte - Live / 12- L'ultima ora ode a Jimi - Live - Edit Version / 13- Ora x - Live / 14- Analisi - Live / 15- Distruzione - Live / 16- Il vuoto - Live
Note de 3/5
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Note de 3.0/5 pour cet album
"Voyage sous les eaux"
François, le 16/04/2022
( mots)

La scène progressive italienne témoigna vite de sa volonté de distinction par rapport à la vague britannique. Si les emprunts stylistiques ne sont pas négligeables, le chant italien, les appels au folklore et le côté romantique singularisent le Rock Progressif Italien (RPI), notamment à partir de 1972 quand les porte-drapeaux affirment ou confirment leur position (Banco del Mutuo Soccorso, Premiata Forneria Marconi, Le Orme, Osanna dans une moindre mesure).


The Trip, une des plus anciennes formations du genre, est à l’inverse complétement tourné vers l’Angleterre, voire même parfois vers les Etats-Unis (on évoquera l’hommage à Joplin sur l’album précédent). On se rappelle de l’inspiration trouvée chez Hendrix sur Caronte, on découvrira la passion pour Emerson Lake & Palmer sur Atlantide - ce fut, avec Genesis, l’un des groupes les plus déterminant pour l’Italie progressive des 1970’s


Devenu trio suite au départ de William Gray, abandonnant la guitare, The Trip maintient son tropisme pour l’Antiquité, nous faisant quitter les rives de l’Achéron au profit des plages de l’Atlantide bientôt engloutie, et s’engage donc dans l’élaboration d’un album en huit actes qui nous mène jusqu’à la disparition du continent mythologique. Une carte magnifique orne la pochette d’Atlantide, dévoilant le lieu, qui est également le protagoniste, de ce récit.


Son développement commence sur l’instrumental "Atlantide" qui aurait pu sortir des albums de The Nice ou de Tarkus, par sa virtuosité rythmée dont l’exigence se trouve encore renforcée sur "Evoluzione" aux frontières du jazz, avec un sublime solo d’orgue aux sonorités canterburyennes. Le languissant "Energia" approfondit cette tournure jazz-rock qui s’acoquine étonnamment avec l’esthétique de Gentle Giant (voir aussi la façon de chanter sur "Ora X").


Les péripéties nécessitent parfois une certaine grandiloquence, en déployant des orgues pompeuses ("Analisi"), très typiques du progressif italien - malgré le chant en anglais - qui a toujours eu un goût pour les claviers et l’inspiration "classique". A la fois plus expérimental dans son introduction et très ELP dans son développement, "Distruzione" se veut être la grande pièce de l’album (8 minutes) mais elle tire en longueur grâce à un solo de batterie d’une belle maîtrise, tourbillon percussif par lequel commence l’engloutissement de la cité atlantidéenne, définitivement sous les eaux avec le requiem "ll Vuoto", sorte de Purcell analogique.


C’est ici que le voyage s’achève, entre deux eaux (jazz et classique) et deux pays (Italie et Angleterre), peut-être un peu trop en retrait de l'explosion progressive italienne pour que The Trip ne devienne, en plus d'un pionnier, une figure tutélaire. 


A écouter : "Evoluzione", "Analisi"

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